Fazil Say du matin au soir 

par gtfo no matchmaking

Morning. Oeuvres de Carl Philipp Emanuel Bach (1714-1788), Louis-Claude Daquin (1694-1772), Domenico Scarlatti (1685-1757), Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791), Joseph Haydn (1752-1809), Frédéric Chopin (1810-1849), Johann Sebastian Bach (1685-1750), Fazil Say (né en 1970), Pyotr Ilyich Tchaikovsky (1840-1893), Isaac Albéniz (1860-1909). Evening. Oeuvres de Enrique Granados (1867-1916), Erik Satie (1866-1925), Claude Debussy (1862-1918), Frédéric Chopin (1810-1849), Franz Schubert (1797-1828)/ Franz Liszt (1811-1886), Johannes Brahms (1853-1897), Franz Liszt (1811-1886)/ Richard Wagner (1813-1883), Maurice Ravel (1875-1937), Leoš Janáček  (1854-1928),  Frédéric Chopin (1810-1849), Robert Schumann (1810-1856). Fazil Say, piano. 2019. Livret en angalis, français et allemand. 2 CD Warner Classics. 50544197936074.

Fazil Say nous propose un double album illustrant musicalement le matin et le soir. Dans la brève notice de présentation, le pianiste nous explique avoir eu envie de se lancer dans des albums plus conceptuels dont celui-là enregistré sur la scène du Mozarteum de Salzbourg peu avant les confinements de la pandémie. 

SI ces thèmes sont universels et maintes fois illustrés, le choix des œuvres est une affaire personnelle, ainsi le matin est plutôt caractérisé par des musiques des temps classiques, plus joviales alors le soir est majoritairement illustré par des partitions romantiques aux tonalités mélancoliques. Bien évidemment c’est un choix personnel auquel il est loisible de contre-argumenter pour la forme même si certaines pièces sont évidentes comme le Coucou de Daquin de bon matin ou la Mort d’Isolde wagnérienne au bout de la nuit dans la transcription de Liszt. 

Cependant, le voyage musical est plaisant et Fazil Say est un illustrateur convaincant. On le sent même plus libre d'aller parfois au bout de ses inspirations même si le trait est un peu forcé dans la suspension du temps des oeuvres nuiteuses : la Sonatine de Ravel est étrangement triste et Ständchen de Schubert revisité par Liszt ne veut pas finir, distendant le temps. Mais au final, c'est le but de ce type d'album de pousser les mûrs du bon style.

Très bien enregistré avec une prise de son à la fois proche mais pas trop analytique, ce double album est un sympathique moment de musique. 

Son : 10  Notice : 6  Répertoire : 10  Interprétation : 9

Pierre-Jean Tribot

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