Franck et Vieuxtemps chez Henle

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- Sonate pour piano et violon en la majeur de César Franck dans sa transcription pour violoncelle
Contrairement à d'autres oeuvres tardives de César Franck, sa sonate pour piano et violon composée en 1886 fut d’emblée chaleureusement accueillie par le public et la critique. Parmi les nombreux arrangements de l’oeuvre, celui pour violoncelle, d’une beauté sonore exceptionnelle et paru en janvier 1888, sort du lot, car il reçut la bénédiction du compositeur. Le violoncelliste Jules Delsart qui avait entendu à Paris en décembre 1887 une exécution de la sonate fut si enthousiaste qu’il demanda à Franck de pouvoir réaliser une transcription de la partie de violon pour son instrument. Delsart resta très fidèle à l’original, ne toucha pas à la partie de piano et ne transposa la partie de violon dans la tessiture inférieure que lorsque c’était nécessaire et approprié. L'édition est de Peter Jost, les doigtés de la partie de piano de Klaus Schilde et ceux de la partie de violoncelle, de Christian Poltéra -mais il existe une version non doigtée dans le même recueil. (HN 570)

Vieuxtemps Sonate- La Sonate pour alto en si bémol majeur op. 36 de Henry Vieuxtemps
Vieuxtemps est considéré aujourd’hui comme le plus notoire représentant de l’école de violon franco-belge. En 1834, après un concert de l’enfant prodige alors âgé de 14 ans Robert Schumann s’exprima : « Avec Henri, on peut fermer les yeux en toute confiance. Comme une fleur embaume, ainsi rayonne son jeu.» Vieuxtemps fut aussi un formidable altiste et écrivit, hormis ses nombreuses pièces pour violon, quelques compositions pour son instrument. Composée en 1862, la Sonate op. 36, qui passe d’un Maestoso expressif à une barcarolle élégiaque et des passages scherzando, figure parmi les perles de la littérature pour alto. Elle est publiée ici pour la première fois dans une édition Urtext. L'édition de Peter Jost est doigtée par Klaus Schilde (piano) et Tabea Zimmermann (alto) – une version non doigtée existe dans le même recueil ; la préface est de Marie Cornaz, conservatrice des collections musicales à la Bibliothèque royale de Belgique (HN 577)
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Vieuxtemps Sonate- Élégie op. 30 pour alto et piano de Henry Vieuxtemps
La carrière internationale instable du musicien belge Henry Vieuxtemps préfigure l’idée européenne mieux que celle de tout autre musicien du XIXe siècle. Son Élégie de 1848 est éloquente à cet égard: elle voit le jour à Saint-Pétersbourg, connaît à Paris ses plus grands succès, est imprimée à Offenbach-sur-le-Main, et fait l’objet d’un compte rendu enthousiaste à Londres. Déjà, à l’époque, on s’extasiait devant les contrastes expressifs et la coda virtuose de la pièce, « aussi élégante que brillante ». Après la Sonate op. 36 (HN 577), l’Élégie op. 30, autre oeuvre pour alto de Vieuxtemps paraît pour la première fois en édition Urtext. C’est à nouveau Tabea Zimmermann qui a indiqué les coups d’archet et les doigtés, et la préface est également de Marie Cornaz. Une version non doigtée existe dans le même recueil. (HN 1229)

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