Herbert Howells, compositeur insulaire ?

par

Herbert Howells (1892-1983) : Te Deum–An English Mass–Magnificat–Concerto pour violoncelle–Paean–Master Tallis’s Testament–Rhapsodie n° 3 pour orgue. The Choir of King’s College (Cambridge), King’s Voices, Britten Sinfonia, Guy JOHNSTON (violoncelle), Stephen CLEOBURY (orgue), dir. : Stephen CLEOBURY, Christopher SEAMAN. DDD–2019–48’ 58’’ et 54’ 39’’–Textes de présentation en anglais–KGS 0032

Très apprécié en Grande-Bretagne où sa discographie est abondante (Hyperion, Chandos, Argo, Naxos…), Herbert Howells n’est guère connu sur le continent. Marqué dans sa jeunesse par l’imposante figure de Ralph Vaughan Williams (qu’il a eu l’occasion de rencontrer), puis plus tard par la mort prématurée de son fils Michael à l’âge de neuf ans, il est d’abord et avant tout un compositeur de musique sacrée anglicane, bien que son catalogue comprenne aussi un grand nombre d’œuvres profanes, ne serait-ce qu’un remarquable et poignant Concerto pour violoncelle et orchestre, également baptisé Fantasia pour violoncelle et orchestre, créé en 1937 et qu’on retrouve sur un des deux disques du présent coffret, dans l’interprétation du jeune violoncelliste anglais Guy Johnston. De nos jours, d’ailleurs, cette longue partition est pour ainsi dire le cheval de bataille des violoncellistes britanniques en quête de consécration, au même titre que le Concerto pour violoncelle en mi mineur d’Edward Elgar ou que la Symphonie pour violoncelle et orchestre de Benjamin Britten. Il est réellement traversé par un puissant souffle intérieur mais il possède aussi, comme en contrepoint, une certaine légèreté qui ne manque jamais de séduction (en particulier dans le dernier des trois mouvements).

Ce coffret propose aussi trois œuvres religieuses de Herbert Howells dont An English Mass, une messe écrite en 1956 et qui est régulièrement jouée un peu partout au Royaume-Uni. Elle est même devenue un classique de la liturgie anglicane. Est-ce à dire pour autant qu’avec Herbert Howells, on est en présence d’un compositeur insulaire et rien qu’insulaire ?

Jean-Baptiste Baronian

Son 8 – Livret 6 – Répertoire 7 – Interprétation 8

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