Huit grandes symphonies

par

Miloslav KABELAC
(1908 - 1979)
Intégrale des Symphonies
Prague Radio Symphony Orchestra, dir. : Marko IVANOVIC
DDD–2017–70’ 50’’, 47’ 25’’, 69’ 00’’ et 51’ 04’’–Textes de présentation en anglais, allemand, français et tchèque–Supraphon Su 4202-2

Dans les années 1960 et 1970, les œuvres du Pragois Miloslav Kabelac étaient régulièrement inscrites au programme des festivals, çà et là en Europe, en Amérique du Nord et au Japon, et lui-même passait pour la personnalité musicale la plus importante et la plus originale de l’ex-Tchécoslovaquie, digne héritier d’Antonin Dvorak, de Jozef Suk et de Bohuslav Martinu. Ses Huit Inventions pour percussion, composées pour les fameuses Percussions de Strasbourg en 1965, ont d’ailleurs marqué le répertoire et constituent désormais un classique du genre (encore que les groupes de percussionnistes semblent se raréfier de nos jours).
Huit, c’est également le total de ses symphonies, dont plusieurs ont été enregistrées à l’époque par l’Orchestre Philharmonique Tchèque dirigé tantôt par Karel Ancerl, tantôt par Vaclav Neumann. Écrites entre 1941 et 1970, elles font aujourd’hui, pour la première fois, l’objet d’une intégrale et montrent que Miloslav Kabelac possède un réel tempérament de symphoniste, mais un symphoniste soucieux de se renouveler sans cesse et donc de ne pas s’enfermer dans un style défini une fois pour toutes. En quoi, elles offrent chacune un intérêt particulier, la Première étant ainsi dévolue à un orchestre de cordes et des instruments à percussion, la Deuxième pour un grand orchestre symphonique, la Troisième pour orgue, cuivre et timbales, la Quatrième pour un orchestre de chambre, la Cinquième pour soprano solo et grand orchestre, la Sixième pour clarinette solo et orchestre (avec, en outre, deux pianos), la Septième pour orchestre et récitant (lequel s’attache à l’Évangile selon saint Jean et à l’Apocalypse) et la Huitième et dernière pour soprano solo, chœur mixte, percussions et orgue. C’est dire combien la palette de Miloslav Kabelac est riche et variée. Combien également ses effets, au sens positif du terme, sont multiples, presque toujours servis, et que quel soit l’effectif choisi, par une « grande maîtrise architecturale » et de « longues et saisissantes progressions », comme le soulignait déjà Claude Rostand en 1970 dans son Dictionnaire de la musique contemporaine.
Jean-Baptiste Baronian

Son 10 - Livret 10 - Répertoire 10 - Interprétation 10

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