La nouvelle saison de l'Opera Vlaanderen

par
Aviel Cahn

Aviel Cahn D.R.

La maison flamande (Anvers-Gand) est la troisième et dernière en Belgique à dévoiler sa prochaine saison lyrique. Dernière saison du directeur artistique, le zurichois Aviel Cahn, qui s'envole du côté du Grand Théâtre de Genève en 2019.

On retrouve ici beaucoup de personnalités ayant marqué son règne, inauguré en 2009. La saison prend pour thématique la "fugacité", terme qui semble autant un moteur de changement qu'un nouveau départ, selon le communiqué de presse. Que découvrons-nous dans la nouvelle programmation ? Elle s'ouvre avec Lohengrin pour se terminer par Macbeth. Il est dommage que l'Opera Vlaanderen ne se soit pas concerté avec La Monnaie et l'Opéra Royal de Wallonie, qui viennent de programmer ces deux opéras. Les amateurs attendent tout de même un peu de variation dans le répertoire, non ?  Ce Lohengrin sera dirigé par Alejo Pérez, mis en scène par David Alden, et chanté par Zoran Todorovich. Belle idée de monter Satyagraha de Philip Glass, dont l'Akhnaten avait bénéficié d'un beau succès en 2014-2015. Centré sur la personnalité de Gandhi, cet opéra, créé en 1980, cite l'oeuvre de Tolstoï, Tagore et Martin Luther King. La mise en scène se voit confiée à Sidi Larbi Cherkaoui, la direction musicale, à Koen Kessels. Le ténor Peter Tantsits sera Gandhi. Pour les fêtes de fin d'année, Opera Vlaanderen fait appel à un tube de l'opéra français, Les Pêcheurs de perles de Bizet. Au fond du temple saint officieront Charles Workman en Nadir et Elena Tsallagova en Leïla, dirigés par le jeune chef belge David Reiland. Coproduction avec les opéras de Luxembourg et de Lille, dramaturgie de Luc Joosten. Grand événement en février : Cardillac de Paul Hindemith, mis en scène par Guy Joosten, et dirigé par Dmitri Jurowski, tous deux grands habitués de la maison. L'orfèvre assassin sera interprété par Simon Neal. En mars, reprise de La Juive d'Halévy, très bien critiquée dans ces colonnes. Mise en scène audacieuse de Peter Konwitschny. Sous la direction d'Antonino Fogliani, on pourra une nouvelle fois applaudir Zoran Todorovich, cette fois en Eléazar, Corinne Winters en Rachel et Riccardo Zanatello en cardinal de Brogni. Enea Scala en Leopold sera également à suivre. Et nous retrouverons l'étonnant Figaro de la dernière production des Noces de Figaro à Liège : Leon Kosavic sera Ruggiero. Aviel Cahn présentait une création tous les deux ans. Sa dernière sera Les Bienveillantes  d'Hèctor Parra, d'après le roman célèbre de Jonathan Lidell, prix Goncourt 2006, réflexion sur la deuxième guerre mondiale et les violences nazies. Mise en scène de Calixto Bieito, sulfureux, mais apprécié de la maison, et direction musicale de Peter Rundel. Fin de saison tout aussi violente avec Macbeth de Verdi. Après Otello et La Forza del destino, Michael Thaleimer présentera sa version de ce drame tragique et noir. Thomas Johannes Mayer et Marina Prudenskaya incarneront les amants maudits. Ajoutons de beaux concerts : les 15 et 17 février, Vier Letzte Lieder de Strauss par Agneta Eichenholz, avec Dmitri Jurowski, qui dirigera aussi la symphonie Mathis der Maler d'Hindemith et la Sinfonietta de Zemlinsky. Et enfin, le concert d'adieu à Aviel Cahn les 28 et 29 juin 2019 : Jurowski, inséparable de la maison, jouera la sixième symphonie de Tchaïkovski et des extraits des opéras de Wagner non représentés sur la scène flamande durant le règne cahnien (le Ring et Les Maitres-Chanteurs), avec la participation du baryton Thomas Johannes Mayer. Vous retrouverez toutes ces informations sur le site https://operaballet.be
Bruno Peeters

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