La voix intérieure, une biographie de Robert Schumann

par

Robert Schumann (1810-1856) : Eine Hörbiografie von Jörg Hanstein – Symphonie n°1 en si majeur Op. 38, « Printemps ». Udo Wachtveitl (narrateur), Matthias Brandt (Robert), Brigitte Hobmeir (Clara), Benedict Lückenhaus (jeune Schumann), Michael Tregor, (Friedrich Wieck), Thomas Albus, Christian, Baumann, Folkert Dücker, Beate Himmelstoß, Jerzy May, Katja Schild (citations), Lori Liebelt (une voix intérieure). Sympfonieorchester des Bayerischen Rundfunks, Mariss Jansons, direction.2018-DDD-CD1 69’44-CD2 71’39-CD3 73’17-CD4 59’29-Textes de présentation en allemand-BR Klassik-900916

Un voyage au cœur de la vie de Robert Schumann, voilà ce que propose, en allemand, le musicologue Jörg Handstein. Destiné à ceux qui maîtrisent l’allemand, Handstein parvient en quatre CD à réunir témoignages, portraits et autres éléments biographiques permettant de pénétrer au cœur même d’un esprit génial, poétique et tourmenté. On suit ce récit narré admirablement par Udo Wachtveitl (narrateur), Matthias Brandt (Robert) et Brigitte Hobmeir (Clara). De sa passion pour l’écriture à son amour pour Clara, chaque point de la vie du compositeur des Scènes d’enfants est abordé avec une justesse historique au cordeau, témoignant de fait d’un beau travail de fond. Véritablement capté par ces voix aux reflets différents et toujours à propos, une multitude d’extraits musicaux (parfois seulement quelques notes) ponctuent le récit, de Schumann bien entendu à Weber, Beethoven, Mendelssohn, Haydn, Schubert, Chopin, Berlioz, Wieck, Schuncke… le tout exécuté par une brochette d’artistes prestigieuse : Carlos Kleiber, Christoph Eschenbach, Rafael Kubelik, Mariss Jansons, Staatskapelle Dresden, Dietrich Fischer-Dieskau, Beaux-Arts Trio, Charles Dutoit, Claudio Arrau, London Philharmonic Orchestra, Kurt Masur, Christian Gerhaher, Gerold Huber… Le discours est fluide, justement agencé, une somme biographique considérable. Pour finir en apothéose, Mariss Janssons dirige le Symphonie N°1, dite « Printemps ». A la tête du Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, c’est un Schumann dramatique mais sans lourdeur que le chef fait évoluer. Très naturellement, une énergie quasi électrique s’évapore de cette lecture où le nombre de dynamiques est impressionnant. Diriger Schumann n’est pas chose aisée. Dans les mains de Jansons, c’est une évidence !

Ayrton Desimpelaere

Son 10 – Livret 10 – Répertoire 10 – Interprétation 10

 

 

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