Le Journal

Pierre Cochereau, 40 ans

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Organiste, improvisateur, pédagogue et compositeur français, Pierre Cochereau est né à Saint-Mandé (Val de Marne) le  et mort le  à Lyon.

Pierre Cochereau choisit la musique après ses études secondaires et une année de droit. Après avoir commencé l'orgue avec Marie-Louise Girod, et travaillé ensuite avec André Fleury, il entre au Conservatoire national de musique de Paris où il reçoit l'enseignement de Marcel Dupré, Maurice Duruflé, Henri Challan, Noël Gallon, Tony Aubin, Norbert Dufourcq. Il y obtient les premiers prix d'orgue, d'harmonie, d'écriture et d'histoire de la musique. Marcel Dupré avait très tôt reconnu son talent, et dira de lui, plus tard, qu'il était « un phénomène sans équivalent » Dès 1942, il est titulaire de l'orgue de Saint-Roch et devient en 1955 titulaire des grandes orgues de la Cathédrale Notre-Dame de Paris, sans concours. Il avait en réalité déjà joué cet instrument, au cours d'une messe, improvisant un offertoire, sous les yeux de Léonce de Saint-Martin, alors titulaire.

Il fait de cette tribune un lieu d'accueil pour les organistes du monde entier auxquels il cède ses claviers tous les dimanches après-midi pour des auditions d'une heure au cours desquelles tous les styles d'œuvres pour orgue auront droit de cité. Ces concerts présentés par Jehan Revert, maître de chapelle de Notre-Dame, sont à sa demande systématiquement enregistrés, ce qui fait de ces archives un témoignage du « jeu » organistique aux XXe et XXI siècles. Il fait preuve d'éclectisme pour le répertoire propre à cet instrument, admettant lors de ces auditions les œuvres les plus modernes à son époque d'Arvo Pärt à Iannis Xenakis, en passant par des compositeurs sous-estimés tels Georges Delerue qui lui écrivit une Sonate pour trompette et orgue.

Au long des trente années qu'aura duré son titulariat, Pierre Cochereau a à cœur d'entretenir puis de relever « son » orgue, chef-d’œuvre (1868) du facteur Aristide Cavaillé-Coll, entre 1963 et 1975. À cette fin, il fait d'abord appel à Jean Hermann puis, à la mort de celui-ci, à Robert Boisseau et Jean-Loup Boisseau. Sous son égide, puis celle de ses successeurs, ceux-ci (auxquels il convient d'associer Bertrand Cattiaux) feront de cet instrument ce qu'il était avant l'incendie de la Cathédrale. Mais les avis seront très partagés quant aux adjonctions qu'il « subit » dans les années 1960-1970 (impliquant entre autres son électrification et sa réharmonisation et le dépavillonnage des fonds, donc la transformation profonde d'un chef-d’œuvre de Cavaillé-Coll) et aux travaux ultérieurs, qui par certains aspects reviendront d'ailleurs en arrière.

Contrairement à la plupart de ses collègues de l'époque, Pierre Cochereau est, avec les Souberbielle, Jean-Albert Villard et quelques autres organistes un peu plus jeunes, tels Michel Chapuis, Francis Chapelet ou encore Xavier Darasse pour ne citer que les plus emblématiques, très compétent en matière de facture d'orgue, qu'elle soit orientée vers un retour à la « tradition » ou empreinte de modernité. Le travail manuel ne lui est pas étranger, pas plus que ne lui sont étrangères les compétences en matière d'administration.

Il est aussi directeur du Conservatoire du Mans de 1949 à 1956, de celui de Nice de 1961 à 1979 et est enfin chargé de créer ex nihilo à Lyon, à côté du CNR, le second Conservatoire national supérieur de musique en France, dont il reste le directeur de 1980 jusqu'à sa mort en 1984.

En plus d'être un grand organiste aux interprétations à la fois brillantes et respectueuses de la tradition du répertoire d'orgue classique, romantique et contemporain, il est réputé pour ses dons exceptionnels et son solide métier d'improvisateur. Du fait de leur richesse d'invention et de leur perfection formelle, nombre de ses improvisations sont publiées en partition et réenregistrées par d'autres interprètes, ce qui est rare (un autre cas connu étant les improvisations de Charles Tournemire).

Pierre Cochereau est aussi un « organiste d'église » aussi présent à sa tribune que sa carrière de concertiste et de pédagogue le lui permet. Sa connaissance du chant grégorien et plus généralement de la musique liturgique font de ses interventions au cours des offices, soit en accompagnant soit en improvisant, d'inoubliables moments de musique. Il inaugure des orgues restaurés, comme par exemple à Beauvais ou celui de l'Auditorium Maurice-Ravel de Lyon.

Pierre Cochereau est le premier à sortir « physiquement » l'orgue de ses lieux de prédilection, en faisant des tournées, accompagné le plus souvent de son ami trompettiste Roger Delmotte, avec son orgue « itinérant » à tuyaux, d'une dizaine de jeux (facteur : Philippe Hartmann) qu'il transporte dans une remorque attelée à l'une de ses automobiles.

Pierre Cochereau est aussi avec Pierre Firmin-Didot cofondateur du Grand Prix de Chartres, concours d'orgue de renommée internationale, qui a pour originalité d'instituer à côté du traditionnel prix d'interprétation, un tout aussi important prix d'improvisation.

Même s'il encourage des organistes (comme Jacques Taddei) et inspire des improvisateurs (notamment Pierre Pincemaille), Pierre Cochereau est partiellement méconnu de nos jours. Son œuvre musicale écrite est de qualité, mais peu abondante. Il laisse en revanche, sur des centaines de bandes ReVox bien conservées, une grande quantité d'improvisations (et aussi, mais en moins grand nombre, d'œuvres du répertoire) enregistrées au cours des offices et en concert à Notre-Dame. L'écoute analytique de la somme de ces enregistrements effectués sur une période allant globalement de 1965 à sa mort et réalisés par François Carbou devrait permettre de comprendre et d'apprécier la réalité de cet artiste unique et, malgré les honneurs de son vivant, mystérieusement atypique et particulièrement flamboyant.

Pierre Cochereau meurt d'une rupture d'anévrisme dans la nuit du 5 au  à Lyon, à l'âge de 59 ans.

Il avait eu avec sa femme Nicole deux enfants qui sont aussi devenus musiciens : Jean-Marc, (1949-2011), chef d'orchestre et directeur du conservatoire à rayonnement régional de Tours et Marie-Pierre, harpiste.

Une rue porte son nom à Montpellier ainsi qu'une avenue à Roquevaire. Le Conservatoire à rayonnement régional de Nice porte également son nom.

Tito Gobbi, 40 ans

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Baryton, acteur, metteur en scène et dessinateur de costumes italien, Tito Gobbi est né le  à Bassano del Grappa, dans la province de Vicence en Vénétie et mort le  à Rome.

Après avoir fait des études à l'Université de Padoue, il apprend le chant à Rome avec Giulio Crimi. Il épouse Tilde de Rensis et son beau-père Raffaello de Rensis est l'un des musicologues les plus respectés d'Italie.

En 1935, il débute à Gubbio (Ombrie) dans le rôle de Rodolfo de La sonnambula de Bellini. En 1936, il remporte le premier prix au concours international de Vienne et en 1937, il est le lauréat du concours de l'école de la Scala de Milan. La même année, il débute dans le rôle de Germont de la Traviata de Verdi au Théâtre Adriano et en 1939 à l'Opéra.

Il aborde Richard Wagner et Richard Strauss (Salomé) mais s'en éloigne. Pendant la guerre, il chante Ford (Falstaff) en tournée de l'Opéra de Rome et raconte dans ses mémoires qu'il rencontre Joseph Goebbels qui lui remet un portrait dédicacé et encadré.

En 1941, sa carrière décolle après une Adriana Lecouvreur (Michonnet) et trois grands rôles verdiens : Posa dans Don Carlos), Renato dans Un ballo in maschera et Simon Boccanegra à l'opéra de Rome.
En 1942, il enregistre son premier disque (en 78 tours) avec des extraits de Don Giovanni, Don Carlo, Zaza et L'Arlésienne. Il chante Wozzeck d'Alban Berg pour la première fois à l'Opéra de Rome (première italienne de l’œuvre) et débute à la Scala de Milan dans l’Élixir d'Amour de Gaetano Donizetti.
En 1946, il chante son premier Iago (Otello) au San Carlo. Il tourne dans les premiers films d'opéra, dont Il Barbiere di Siviglia, en 1945, avec Italo Tajo et Ferrucio Tagliavini. Il tourne également dans "Davanti a lui tremava tutta Roma", un film adapté de Tosca de Puccini, mais encore dans des versions cinéma de Rigoletto, L'elisir d'amore et I Pagliacci avec Gina Lollobrigida.
Au total Gobbi tourne 26 films pour le cinéma, dont "The glass mountain" de Henry Cass (1949).

À partir de 1948, il chante à San Francisco dans Figaro du Barbier de Séville de Rossini.

En 1950, il débute à Salzbourg dans Don Giovanni de Mozart ; en 1951, alors que l'année a commencé par une sévère accident sur le plateau en Calabre pendant un Bal masqué, il débute ensuite dans le rôle-titre de Gianni Schicchi à Rome puis à Covent Garden où il sera un mémorable Rodrigo, marquis de Posa dans le Don Carlos de Verdi, avec la mise en scène de Lucchino Visconti en 1958. A ce moment là, il entame une coopération avec Sander Gorlinsky, qui devient son agent.

En 1952, il ouvre la saison de la Scala de Milan dans Ford (Falstaff de Verdi). Entre 1954 et 1973, il chante régulièrement au Lyric Opéra de Chicago et est invité à l'Opéra de Paris, Munich, Hambourg, Stuttgart... Il s'affirme dans Scarpia de la Tosca de Puccini, l'un des principaux rôles avec lequel il débute au Met de New York en 1956 et devient l'un des plus grands Scarpia avec comme partenaire Maria Callas (Opéra de Paris, 1958 (acte II), 1964 et 1965). Il est aussi un impressionnant Iago dans Otello de Verdi enregistré avec Jon Vickers.
En 1957, il incarne Falstaff de Verdi à Salzbourg sous la direction d'Herbert von Karajan.

En 1964, il fait ses débuts de metteur en scène à Chicago dans Simon Boccanegra, suivi d'autres productions sur la même scène comme Otello en 1966.

S'il interprète GermontAmonasroNabucco, il se sent à l'aise aussi du côté de la violence puccinienne (Il Tabarro) et du côté de Rossini. Simon Boccanegra de Verdi est son rôle favori.

Figure marquante du chant italien, l'un des plus célèbres barytons de sa génération, il interprète plus d'une centaine de personnages différents pour lesquels il dessine généralement les costumes. Il tourne 26 films et réalise plusieurs mises en scène, notamment, Don GiovanniLe Barbier de Séville et Falstaff (à partir de 1965 à Covent Garden et au Met de New York).

Sa carrière ralentit au cours des années 1970 pendant lesquelles il se consacre à l'enseignement du chant dans des masterclasses, proposées chaque été dans la villa Médicis de Schifanoia, près de Florence.

Il met un terme à sa carrière en 1979.

Christof Ernst Friedrich Weyse, 250 ans

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Christoph Ernst Friedrich Weyse (né le 5 mars 1774 - mort le 8 octobre 1842) est un compositeur et un organiste danois.

Weyse est né à Altona, qui est maintenant sur le territoire allemand, mais appartenait au Danemark. À l'âge de quinze ans, il est allé vivre chez un oncle à Copenhague, ville qu'il n'a plus quittée. Il a étudié la musique avec Johann Abraham Peter Schulz à Copenhague. En 1794, il a été nommé organiste à l'Église réformée de Copenhague puis a servi à la Cathédrale Notre-Dame de Copenhague après 1805. En 1819, il a été nommé compositeur de la Cour. Il est mort à Copenhague.

Weyse a fait la connaissance de Constanze, la veuve de Mozart, car elle a vécu à Copenhague de 1810 à 1820. Il avait des contacts réguliers avec son mari, le diplomate danois et conseiller Georg Nicolaus Nissen. Constanze Mozart estimait de manière très flatteuse la musique de Weyse.

En 1800, il a commencé à composer le Singspiel Sovedrikken, mais un chagrin d'amour avec une de ses étudiantes, Julie Tutein, l'a empêché de travailler pendant plusieurs années. Après avoir assisté à une représentation du Don Giovanni de Mozart au Théâtre Royal en 1809, il a repris son travail et a fini Sovedrikken, qui a été représenté en 1809.

Il est surtout connu pour ses œuvres vocales qui comprenaient de nombreux singspiel, un Te Deum, un Miserere, une cantate et, par-dessus tout, des lieder sur des poèmes de Matthias Claudius, Johann Heinrich Voss et Ludwig Heinrich Christoph Hölty.
Il a également composé sept symphonies et de nombreuses pièces pour piano seul. Sa musique a été quasiment oubliée pendant des années, mis à part quelques hymnes, mais aujourd'hui, une plus grande attention est accordée à ses œuvres majeures. Sa Katte-Cavatine (« Cavatine pour chats ») a été utilisée dans le célèbre Duo des chats, attribué abusivement à Rossini.

Première de l'Orchestre Philharmonique de Vienne à la Waldbühne de Berlin

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L'Orchestre Philharmonique de Vienne sera invité pour la première fois à la Waldbühne de Berlin et fêtera sa première apparition dans ce lieu de spectacle légendaire avec un feu d'artifice de compositions européennes. Le concert, intitulé "Une nuit européenne", promet non seulement un grand plaisir musical, mais aussi une ambiance printanière sensuelle avec des rhapsodies entraînantes, des danses endiablées et des suites époustouflantes en plein air.

"L'Enfant et les Sortilèges", le prochain rendez-vous lyrique à l'IMEP

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L'Enfant et les Sortilèges de Maurice Ravel

Mise en scène : Vincent DUJARDIN
Direction musicale : Benoît GIAUX
Coordination générale: Elise GABELE
Accompagnement : Noemi BIRO
Décors et costumes : Patricia HOUSIAUX
Régie technique: Simon Renard

L’Enfant et les sortilèges en quelques mots...

En 1914, le directeur de l’Opéra de Paris, Jacques Rouché, commande un livret à l’écrivaine Colette, qui l’élabore en 1916. Après de nombreux échanges entre Colette et Ravel, le projet prend forme peu à peu, avançant toutefois très lentement. Ce n’est véritablement qu’en 1924 que Ravel se plonge dans la composition de l’œuvre, ne terminant l’écriture que cinq jours avant la création. Celle-ci n’aura pas lieu à l’Opéra de Paris comme initialement prévu, mais à Monte-Carlo, où L’Enfant et les sortilèges reçoit un accueil très enthousiaste.

La célèbre romancière Colette chercha longtemps le musicien capable de mettre en scène et en musique les objets et les animaux familiers dont elle avait inventé la révolte contre la méchanceté d’un enfant capricieux. La collaboration avec Ravel donna naissance à une fantaisie lyrique de trois quarts d’heure que le compositeur eut quelques scrupules à qualifier « d’opéra ». Il s’agit d’un véritable parcours initiatique dont l’atmosphère féérique et magique joue sur une très large palette de registres musicaux. Du music-hall à la musique impressionniste, du jazz à l’opéra italien, de la polyphonie au récitatif, Ravel ouvre de nouveaux chemins au théâtre lyrique sous forme de savantes miniatures. 

Les difficultés que présente la mise en scène d’un ouvrage qui fait chanter une « Tasse chinoise », le « Feu » ou encore des « chiffres » vengeurs et un « Arbre » gémissant, auraient pu entraîner la progressive disparition de l’ouvrage. L’Enfant et les Sortilèges s’est toujours maintenu au répertoire grâce à des scénographies marquées par l’inventivité indispensable au parfait déploiement de la féérie raffinée de la musique de Ravel. Ravel déclara en 1925 : La partition de L’Enfant et les Sortilèges est un mélange très fondu de tous les styles de toutes les époques, de Bach jusqu’à... Ravel.... ! Cela va de l’opéra à l’opérette américaine, en passant par le jazz-band ! En effet, la partition apparaît comme une sorte de florilège de pastiches, permettant à Ravel de prendre ses distances avec la tradition, sans totalement s’en détourner.

Dans l’intérieur démodé d’une vieille maison normande, l’Enfant, puni pour sa paresse par Maman, se venge avec la dernière méchanceté en passant sa colère sur les objets et les animaux qui l’entourent. Epuisé, il finit par se laisser tomber dans un fauteuil. Commence alors le ballet des sortilèges. Les objets familiers prennent vie et se mettent à chanter pour exprimer leur désapprobation

Crémone à Madrid

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Du 4 au 8 mars, la Fondation Stauffer, le Consorzio Liutai di Cremona "Liutai Antonio tradivari" et Le Dimore del Quartetto seront accueillis à Madrid dans le cadre d'une semaine où les instruments à cordes crémonais et la musique de chambre seront à l'honneur grâce à une nouvelle collaboration avec l'Escuela Superior de Música Reina Sofía de Madrid et au soutien de l'Institut international de musique de chambre de Madrid.

Les quatuors à cordes italiens Rilke et Goldberg, sélectionnés par la Fondation Stauffer  -une institution privée italienne dédiée à la formation professionnelle des musiciens à cordes et à la promotion de la culture musicale- participeront aux cours dispensés par Günter Pichler à l'Institut international de musique de chambre de l'Escuela Reina Sofía, en se produisant le 8 mars dans le cycle Da Camera à l'Auditorium Sony.
Le Quatuor Rilke jouera sur les instruments appelés "Quartetto del Consorzio", créés à l'occasion du 25e anniversaire du Cremona Luthiers Consort et actuellement détenus par la Fondation Stauffer.
Les deux ensembles italiens font partie du réseau de "Le Dimore del Quartetto", une entreprise sociale culturelle qui promeut la musique de chambre et le patrimoine culturel européen en soutenant de jeunes ensembles de chambre dans le lancement de leur carrière professionnelle.

Fabio Luisi et le DSO face au "Ring"

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Fabio Luisi a inclus un cycle complet de l'Anneau de Wagner dans la saison 24-25 de l'Orchestre Symphonique de Dallas.

Il déclare : Alors que j'entame ma cinquième année de partenariat musical avec les incroyables musiciens du DSO, nous avons développé un son typiquement "Dallas", dont je suis immensément fier. Nous jouons à un niveau artistique élevé et j'ai hâte de poursuivre sur cette lancée.

Dallas sera le premier orchestre américain, de mémoire récente, à tenter un Ring en concert.

Lieuwe Visser, 10 ans

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Lieuwe Visser ( Diemen , 23 août 1939 – Amsterdam , 4 mars 2014 ) était un baryton , chanteur d'opéra et professeur de chant néerlandais .

Visser a d'abord travaillé comme historien avant de commencer ses études de chant avec Jan van der Meent.
Il poursuit sa formation de chant à l' Académie Nationale de Santa Cecilia de Rome avec Giorgio Favaretto.
En 1966 , il participe au Holland Festival .
En tant que chanteur d'opéra, il interprète de nombreux rôles principaux et participe à de nombreuses productions et premières d'opéras modernes, tels que Dorian Gray de Hans Kox (Opéra néerlandais, 1974), Frankenstein de HK Gruber (Paris, 1983), Doktor Faustus de Konrad Boehmer ( Dutch Opera, 1985), Noach de Guus Janssen (1995) et Esmee de Theo Loevendie (Amsterdam, 1995). Il a également joué dans l'opéra Gianni Schicchi (Scheveningen, 1979).

Il était un chanteur invité populaire dans divers festivals, tels que le Festival d'été de Carinthie à Ossiach (1980) et le Festival d'opéra de Glyndebourne (1981).

Visser était également actif en tant que chanteur de concert et d'oratorio.
Il a également enseigné le chant comme matière principale au Conservatoire de Maastricht . En tant que professeur de chant, il a donné diverses master classes.
Il a également été président du Fonds d'Amsterdam pour les Arts. Il reçut la médaille Frans Banninck Cock d'Amsterdam.

En tant que chanteur, il était polyvalent : acteur et chanteur.

Son plaidoyer en faveur de la musique néerlandaise contemporaine en particulier a fait de lui un musicien réputé.

Il mourut à l'âge de 73 ans.

Bernard Haitink aurait 95 ans

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Le chef néerlandais Bernard Haitink est né le  à Amsterdam et mort le  à Londres. Il est particulièrement célèbre pour ses interprétations de Mahler, Bruckner, Brahms, Beethoven, Chostakovitch et Liszt.

Bernard Johan Herman Haitink naît de Anna Clara Verschaffelt, travaillant pour l’Alliance française, et de Willem Haitink, fonctionnaire appelé à devenir administrateur du gestionnaire du réseau public de transport d'électricité des Pays-Bas.

Il étudie d'abord le violon au Conservatoire d'Amsterdam, puis la direction d'orchestre auprès de Felix Hupka, qui également dirigeait l’orchestre de l’institution. Il devient violoniste de l'orchestre symphonique de la Radio néerlandaise et, en même temps, prend des leçons auprès du chef d'orchestre Ferdinand Leitner en 1954, qui lui confie en 1955 le poste de second chef de l'orchestre de l'Union des radios néerlandaises.

En 1961, c'est la consécration : Haitink succède à Eduard van Beinum, qui lui-même avait remplacé Willem Mengelberg en 1945, à la tête de l'Orchestre royal du Concertgebouw. Il va y rester pendant vingt-sept ans.
En 1967, il devient également le principal chef de l'Orchestre Philharmonique de Londres, et ce jusqu'en 1979. En 1968, il y enregistre sa première version de la Symphonie no 2 de Mahler qui deviendra un succès, notamment grâce aux voix d’Aafje Heynis et d’Elly Ameling.

En 1972, Haitink commence à porter son attention sur l'opéra. Il devient ainsi en 1978 le directeur musical du festival de Glyndebourne, poste qu'il occupera jusqu'en 1988. Il dirige Les Noces de Figaro de Mozart au festival de Pâques de Salzbourg 1991. Puis il est directeur musical de la Royal Opera House jusqu'en 2002.

De 1994 à 1999, il est directeur musical de l'Orchestre des Jeunes de l'Union européenne.

D' à 2004, Bernard Haitink est directeur de la Staatskapelle de Dresde. En 2006, il accepte de devenir chef principal de l'Orchestre Symphonique de Chicago aux côtés de Pierre Boulez (chef émérite), dans l'attente de la nomination d'un nouveau directeur musical. En dehors de ce poste, il détient des positions honorifiques à l'Orchestre Philharmonique de Berlin (membre honoraire), à l'Orchestre Symphonique de Chicago (chef émérite) et à l'Orchestre royal du Concertgebouw d'Amsterdam (chef honoraire).

À partir du début des années 2000, il dirige régulièrement l'Orchestre Symphonique de Londres.

Bernard Haitink met fin à sa carrière après un ultime concert, le , à la tête de l'Orchestre Philharmonique de Vienne, au Concert Hall, KKL de Lucerne dans le cadre du Festival de Lucerne. Il dirige alors le Concerto pour piano no 4 de Beethoven avec le soliste Emanuel Ax, puis la Symphonie no 7 de Bruckner.

Bernard Haitink meurt à Londres dans la nuit du , à l'âge de 92 ans.

Bernard Haitink a réalisé de nombreux enregistrements chez Decca, EMI, et Philips, notamment les dix symphonies d'Anton Bruckner, les quinze symphonies de Dmitri Shostakovitch, les ballets de Stravinsky, l'intégrale des symphonies de Johannes Brahms et de Gustav Mahler avec l’Orchestre royal du Concertgebouw, ainsi que de nombreuses autres œuvres avec l'Orchestre Philharmonique de Berlin, l'Orchestre Philharmonique de Vienne, l’Orchestre Symphonique de Boston (dont, à nouveau, l'intégrale des symphonies de Brahms), l'Orchestre Symphonique de la Radiodiffusion bavaroise et l'Orchestre National de France.

En 2003-2004, il enregistre avec l'Orchestre Symphonique de Londres une intégrale des symphonies de Brahms, en concert, fort appréciée par la critique, puis en 2005-2006, avec le même orchestre, une intégrale des symphonies de Ludwig van Beethoven, en concert, aussi saluée par la critique ; mais aussi l'intégrale des symphonies de Ralph Vaughan Williams, encore considérée comme une référence, aux côtés même des versions d'Adrian Boult, André Previn. Ces deux derniers enregistrements ont été réalisés chez LSO Live, le label de l'Orchestre Symphonique de Londres. En 2011, il enregistre La Damnation de Faust de Berlioz avec le Radio Filarmonisch Orkest & Groot Omroepkoor.

Charles Oberthür, 205 ans

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Charles Oberthür, né Carl Oberthür (4 mars 1819 - 8 novembre 1895), était un harpiste et compositeur allemand actif en Allemagne, en Suisse et en Angleterre.

Fils d'un luthier, Oberthür naît à Munich où il étudie la harpe avec Elisa Brauchle et la composition avec Georg Valentin Röder (1776-1848), directeur musical à la Cour de Bavière. Il travaille successivement dans les théâtres de Zürich (1837), Wiesbaden (1839) et Mannheim (1842), avant de s'installer à Londres en 1844, d'abord comme harpiste à l'Opéra royal italien. En 1861, il devient le premier professeur de harpe à la Royal Academy of Music de Londres. .

Oberthür a composé plus de 450 œuvres, la plupart pour ou avec la harpe. Il a également publié une méthode de harpe très utile, son opus 36.
Ses œuvres de grande envergure n'ont pas été jouées depuis de nombreuses années et comprenaient l'opéra Floris de Namur (joué à Wiesbaden) et les cantates The Pilgrim Queen, The Red Cross Knight et Lady Jane Grey.
En tant que harpiste, il est devenu "inégalé en tant que virtuose et professeur" Une source contemporaine l'a décrit comme "le premier harpiste de Grande-Bretagne, et sur le continent, il est tenu en la plus haute estime".

Il est mort à Londres en 1895.