Le Journal

Séville à Salzbourg pour la Pentecôte

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Le Festival de Salzbourg a dévoilé son programme de Pentecôte 2022. Celui-ci tournera autour de Séville.
Cecilia Bartoli sera à la tête d'une production d'Il barbiere di Siviglia dans une mise en scène de Rolando Villazón avec, à la baguette, Gianluca Capuano.
A côté de celà, des concerts dont un récital du pianiste Javier Perianes qui fera ses débuts à Salzbourg. Huelva interprétera des œuvres de Granados, Falla et Albéniz. On entendra aussi L'Arpeggiata avec Christina Pluhar et Jordi Savall avec La Capella Reial de Catalunya et Hespèrion XXI.

Et bien sûr un gala d'opéra : des opéras mis en scène à Séville (Carmen, Don Giovanni et Le nozze di Figaro) et des invités tels Piotr Beczala, Plácido Domingo, John Osborn, Maria Agresta et Ildar Abdrazakov.

Une journée sera également consacrée au cinéma, avec un focus sur l'œuvre des cinéastes espagnols Pedro Almodóvar et Carlos Saura.

De Berlin à Zurich

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L'Opéra de Zurich vient de nommer Matthias Schulz, actuellement au Staatsoper Unter den Linden de Berlin, pour succéder à Andreas Homoki en 2025.

Matthias Schulz (44 ans) travaille avec Daniel Barenboim depuis 2018. Il a fondé une compagnie d'opéra pour enfants et rétabli le festival Barocktage.

Non renouvellement

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Le chef Petr Popelka (36 ans) ne renouvelera pas son contrat à la radio norvégienne, préférant se concentrer sur son autre orchestre à Prague.
Petr Popelka est aussi, depuis 10 ans, contrebassiste à la Staatskapelle de Dresde.

Du changement à Stockholm

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L'Orchestre Philharmonique Royal de Stockholm a choisi : c'est Ryan Bancroft, 32 ans, qui sera son chef d'orchestre à partir de 2023, succédant à Sakari Oramo qui termine son mandat cette année.

Ryan Bancroft, originaire de Los Angeles, est actuellement chef principal de l'Orchestre National du Pays de Galles de la BBC. Il a remporté le concours Malko en 2018. Il dirigera ce mercredi le concert du prix Nobel.

Le Prix Ernst von Schuch 2021

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Le jeune chef hongrois Johannes Marsovszky (27 ans) a reçu cette année le prix Ernst von Schuch.
Le jury a fait l'éloge de son sérieux, de sa conscience et de la précision exceptionnelle de sa préparation.

Johannes Marsovszky est né en 1994. Il a commencé sa formation à l'âge de six ans au Conservatoire Béla Bartók de Budapest puis il a étudié la direction de chœur et d'orchestre à l'Académie de musique Franz Liszt de Budapest. Il a terminé ses études en 2018 avec András Ligeti et Ádám Medvezky.
Depuis 2019, il travaille régulièrement comme chef d'orchestre assistant au Budapest Festival Orchestra. Il a également travaillé aux côtés de Gergely Madaras à l'Orchestre Symphonique Savaria de Szombathely, de Christoph Ulrich Meier à l'Université de musique et d'art dramatique de Vienne et de Fausto Nardi à l'Académie internationale d'opéra du château de Weikersheim. En 2021, il a dirigé le Bergische Symphoniker. Marsovszky a obtenu notamment le 1er Prix en 2015 et le 2e Prix en 2016 au Concours Rezsö Lantos pour jeunes chefs de chœur, et en 2018 il a concourru en demi-finale du Concours Georg Solti de direction d'orchestre dont il était le plus jeune participant.

Le prix Ernst von Schuch est décerné en mémoire du chef d'orchestre Ernst Edler von Schuch (1846-1914), qui a travaillé pendant plus de 40 ans à l'Opéra de la Cour de Dresde et qui, en tant que directeur musical général, a conduit l'Orchestre Musical Royal (aujourd'hui Staatskapelle) de Dresde à une renommée mondiale et a marqué de manière décisive la vie musicale et théâtrale de Dresde. La fondation familiale Ernst Edler von Schuch, créée en 2011, s'efforce de soutenir la relève en matière de direction d'orchestre en décernant ce prix d'encouragement. Il s'agit ainsi d'ancrer le souvenir d'Ernst von Schuch à Dresde et de le porter dans l'avenir. La sélection des lauréats se fait en coopération avec le forum des chefs d'orchestre du Conseil allemand de la musique. Cette année, le jury était présidé par Peter Gülke.

Les Meistersinger mieux lôtis

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La ville de Nuremberg veut rénover partiellement la Meistersingerhalle.
Après que la construction d'une nouvelle salle de concert ait dû être reportée en raison de la situation budgétaire, la commission culturelle de la ville a des projets pour le bâtiment existant : la Meistersingerhalle, inaugurée en 1963, sera progressivement modernisée, tant au niveau de la construction que de l'infrastructure.
L'objectif est d'offrir de meilleures conditions aux organisateurs et aux artistes pour les 900 manifestations annuelles qui investissent ce lieu de concerts, de conférences, de congrès, d'expositions, de bals et de foires, et de répondre aux normes internationales.
Les travaux de rénovation s'échelonneront sur les pauses estivales pour ne pas perturber les activités.

Justino Díaz honoré au Kennedy Center

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Le baryton-basse portoricain Justino Díaz sera honoré pour sa carrière artistique exceptionnelle lors de la cérémonie des Kennedy Center Honors (Washington).

La remarquable carrière du baryton-basse d'opéra Justino Díaz l'a conduit sur les scènes des plus grands opéras et salles symphoniques du monde. Il s'impose comme l'un des meilleurs barytons-basses dans son domaine, peut-on lire sur le site web du Kennedy Center. Les Kennedy Center Honors célèbrent des personnalités dont l'art et la créativité nous ont enrichis au-delà de toute mesure. [...] Avec sa voix distinguée, profondément résonnante, et sa carrière lyrique riche en histoires, Justino Díaz a honoré les scènes des grands opéras du monde et s'impose aujourd'hui comme l'un des plus grands barytons-basses de notre époque.
Justino Díaz, 81 ans, a développé une importante carrière internationale : Teatro de la Zarzuela, Covent Garden à Londres, Teatro Colón à Buenos Aires, Opéra de Paris, Metropolitan de New York, Opéra de Vienne, la Scala de Milan, ...

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L'Espacio Turina de Séville accueillera ce 8 décembre la première mondiale de Colombina - Músicas para el Duque de Medina Sidonia du gambiste espagnol Fahmi Alqhai (°Séville, 1976 ).
L'artiste propose la "récupération historique" de l'un des grands monuments musicaux de la Renaissance espagnole, le Cancionero de la Colombina de Sevilla, qui a été conservé pendant cinq siècles à la Cathédrale de Séville et qui renaît aujourd'hui grâce à ce projet qui bénéficie d'une bourse Leonardo pour les chercheurs et les créateurs culturels en musique et en opéra et qui couvre la recherche, le concert et l'enregistrement.

Le Cancionero de la Colombina de Sevilla est conservé depuis cinq siècles dans l'une des bibliothèques les plus importantes d'Europe sur le plan historique, dans un bâtiment rattaché à la cathédrale de Séville. Le manuscrit a été acquis en 1534 par le fondateur de la collection, Hernando Colón, fils du découvreur et extraordinaire bibliophile. Elle contient près d'une centaine de pièces de l'unique école andalouse du XVe siècle, dont beaucoup sont encore anonymes aujourd'hui et d'autres identifiées comme étant de Juan de Triana, Juan Cornago et d'autres auteurs de l'époque. Des recherches très récentes dans les archives du Duché de Medina Sidonia (Lucía Gómez, 2017) ont conclu que, selon toute probabilité, le manuscrit a été compilé dans cette maison noble, alors basée à Séville et à laquelle Juan de Triana était lié.

L'importance de ce manuscrit merveilleusement calligfraphié est énorme en tant que source principale de l'unique école polyphonique sévillane du XVe siècle, liée à son immense cathédrale, alors en construction et à laquelle travaillait Juan de Triana.
La plupart des pièces sont écrites à trois voix (beaucoup d'autres à quatre) et sont caractérisées par ce style andalou particulier ; bien que clairement influencé par l'école polyphonique franco-flamande, alors dominante sur la scène cultuelle européenne (des pièces d'Ockeghem et d'Urrede y sont incluses), il présente des caractéristiques uniques telles que des formes musicales propres -ainsi des villancicos dans leur forme profane originale, une forme typique de la musique profane espagnole et différente de sa signification actuelle- et un caractère passionné, explicitement reconnu par le reste des auteurs européens de l'époque. La valeur culturelle du manuscrit s'ajoute à son moment historique crucial à Séville, puisqu'il a été compilé précisément dans les années de la découverte de l'Amérique par le père d'Hernando Colomb, et que son style musical se répandra de la ville (désormais siège du monopole commercial américain) à toutes les colonies américaines.

Le projet, dirigé par Fahmi Alqhai, vise donc la récupération historique de ce joyau de la Renaissance espagnole, et sa première à Séville, à quelques mètres de l'ancien siège ducal de la maison de Medina Sidonia (sur la Plaza del Duque). avant de partir en tournée : Úbeda (Jaén), Porto, Santiponce (Séville), Malte, Dubaï, Madrid et Berlin.

Le Juilliard Orchestra crée "La Dona d'aigua" de Marc Migó.

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Ce 10 décembre, le Juilliard School Orchestra du Lincoln Center à New York assurera la création de La Dona d'aigua du jeune compositeur catalan Marc Migó, une œuvre avec laquelle il vient de recevoir, pour la deuxième fois, le prix annuel de composition orchestrale de Juilliard.
Le chef Jeffrey Milarsky, spécialiste de la musique contemporaine et régulièrement invité par les plus grands orchestres américains (New York Philharmonic, Los Angeles Philharmonic, San Francisco Symphony), dirigera cette création avec, en soliste, le violoncelliste Aaron Wolff. Diffusion en streaming sur le site web de la Juilliard School.

La Dona d'aigua est à l'origine le deuxième mouvement de ma Sonate pour violoncelle et piano et dans ce cas, on l'entendra dans la version que je viens de réaliser pour orchestre. Il s'agit d'un mouvement orchestral qui tourne autour de la figure mythologique de la Dona d'aigua, qui, dans la tradition catalane, est une figure équivalente à ce que l'on appelle la Rusalka dans la mythologie slave, c'est-à-dire une créature magique très belle et perfide, qui, selon la légende, peut être vue au clair de lune près des rivières, des lacs, des marais, etc. Cette œuvre part donc d'un point très contemplatif et statique, jusqu'à ce que l'auditeur commence à être envoûté par cette Dona d'aigua (femme d'eau), explique Marc Migó, qui vit actuellement à New York où il prépare un doctorat en composition sous la tutelle de John Corigliano.

Formé à l'ESMUC de Barcelone, Marc Migó est l'un des compositeurs les plus actifs et les plus internationaux de sa génération. Il a déjà reçu des commandes de l'Opéra national des Pays-Bas, du Palau de la Musica de Barcelone (4 Songs in Red), du Festival Pablo Casals, d'UrbanArias, du New Juilliard Ensemble et du Gran Teatre del Liceu qui créera cette saison son opéra de chambre The Fox Sisters.

Les MIDIMEP fidèles aux rendez-vous

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L’IMEP organise depuis le début de cette année académique des concerts de midi intitulés MIDIMEP.
Le prochain MIDIMEP aura lieu le mardi 7 décembre à 12h30 : LA PAROLE AUX ETUDIANT(E)S !
Avec Emilie Ballinger (hautbois) Arthur Gilon(saxophone) Cecilia Real (soprano) Pablo Nieva (piano) Julie Prayez (mezzo) Ayrton Desimpelaere (piano).

Programme surprise !
Entrée gratuite.
Lieu: Salle de Concert, 28 rue Juppin à 5000 Namur