Le Journal

Justino Díaz honoré au Kennedy Center

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Le baryton-basse portoricain Justino Díaz sera honoré pour sa carrière artistique exceptionnelle lors de la cérémonie des Kennedy Center Honors (Washington).

La remarquable carrière du baryton-basse d'opéra Justino Díaz l'a conduit sur les scènes des plus grands opéras et salles symphoniques du monde. Il s'impose comme l'un des meilleurs barytons-basses dans son domaine, peut-on lire sur le site web du Kennedy Center. Les Kennedy Center Honors célèbrent des personnalités dont l'art et la créativité nous ont enrichis au-delà de toute mesure. [...] Avec sa voix distinguée, profondément résonnante, et sa carrière lyrique riche en histoires, Justino Díaz a honoré les scènes des grands opéras du monde et s'impose aujourd'hui comme l'un des plus grands barytons-basses de notre époque.
Justino Díaz, 81 ans, a développé une importante carrière internationale : Teatro de la Zarzuela, Covent Garden à Londres, Teatro Colón à Buenos Aires, Opéra de Paris, Metropolitan de New York, Opéra de Vienne, la Scala de Milan, ...

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L'Espacio Turina de Séville accueillera ce 8 décembre la première mondiale de Colombina - Músicas para el Duque de Medina Sidonia du gambiste espagnol Fahmi Alqhai (°Séville, 1976 ).
L'artiste propose la "récupération historique" de l'un des grands monuments musicaux de la Renaissance espagnole, le Cancionero de la Colombina de Sevilla, qui a été conservé pendant cinq siècles à la Cathédrale de Séville et qui renaît aujourd'hui grâce à ce projet qui bénéficie d'une bourse Leonardo pour les chercheurs et les créateurs culturels en musique et en opéra et qui couvre la recherche, le concert et l'enregistrement.

Le Cancionero de la Colombina de Sevilla est conservé depuis cinq siècles dans l'une des bibliothèques les plus importantes d'Europe sur le plan historique, dans un bâtiment rattaché à la cathédrale de Séville. Le manuscrit a été acquis en 1534 par le fondateur de la collection, Hernando Colón, fils du découvreur et extraordinaire bibliophile. Elle contient près d'une centaine de pièces de l'unique école andalouse du XVe siècle, dont beaucoup sont encore anonymes aujourd'hui et d'autres identifiées comme étant de Juan de Triana, Juan Cornago et d'autres auteurs de l'époque. Des recherches très récentes dans les archives du Duché de Medina Sidonia (Lucía Gómez, 2017) ont conclu que, selon toute probabilité, le manuscrit a été compilé dans cette maison noble, alors basée à Séville et à laquelle Juan de Triana était lié.

L'importance de ce manuscrit merveilleusement calligfraphié est énorme en tant que source principale de l'unique école polyphonique sévillane du XVe siècle, liée à son immense cathédrale, alors en construction et à laquelle travaillait Juan de Triana.
La plupart des pièces sont écrites à trois voix (beaucoup d'autres à quatre) et sont caractérisées par ce style andalou particulier ; bien que clairement influencé par l'école polyphonique franco-flamande, alors dominante sur la scène cultuelle européenne (des pièces d'Ockeghem et d'Urrede y sont incluses), il présente des caractéristiques uniques telles que des formes musicales propres -ainsi des villancicos dans leur forme profane originale, une forme typique de la musique profane espagnole et différente de sa signification actuelle- et un caractère passionné, explicitement reconnu par le reste des auteurs européens de l'époque. La valeur culturelle du manuscrit s'ajoute à son moment historique crucial à Séville, puisqu'il a été compilé précisément dans les années de la découverte de l'Amérique par le père d'Hernando Colomb, et que son style musical se répandra de la ville (désormais siège du monopole commercial américain) à toutes les colonies américaines.

Le projet, dirigé par Fahmi Alqhai, vise donc la récupération historique de ce joyau de la Renaissance espagnole, et sa première à Séville, à quelques mètres de l'ancien siège ducal de la maison de Medina Sidonia (sur la Plaza del Duque). avant de partir en tournée : Úbeda (Jaén), Porto, Santiponce (Séville), Malte, Dubaï, Madrid et Berlin.

Le Juilliard Orchestra crée "La Dona d'aigua" de Marc Migó.

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Ce 10 décembre, le Juilliard School Orchestra du Lincoln Center à New York assurera la création de La Dona d'aigua du jeune compositeur catalan Marc Migó, une œuvre avec laquelle il vient de recevoir, pour la deuxième fois, le prix annuel de composition orchestrale de Juilliard.
Le chef Jeffrey Milarsky, spécialiste de la musique contemporaine et régulièrement invité par les plus grands orchestres américains (New York Philharmonic, Los Angeles Philharmonic, San Francisco Symphony), dirigera cette création avec, en soliste, le violoncelliste Aaron Wolff. Diffusion en streaming sur le site web de la Juilliard School.

La Dona d'aigua est à l'origine le deuxième mouvement de ma Sonate pour violoncelle et piano et dans ce cas, on l'entendra dans la version que je viens de réaliser pour orchestre. Il s'agit d'un mouvement orchestral qui tourne autour de la figure mythologique de la Dona d'aigua, qui, dans la tradition catalane, est une figure équivalente à ce que l'on appelle la Rusalka dans la mythologie slave, c'est-à-dire une créature magique très belle et perfide, qui, selon la légende, peut être vue au clair de lune près des rivières, des lacs, des marais, etc. Cette œuvre part donc d'un point très contemplatif et statique, jusqu'à ce que l'auditeur commence à être envoûté par cette Dona d'aigua (femme d'eau), explique Marc Migó, qui vit actuellement à New York où il prépare un doctorat en composition sous la tutelle de John Corigliano.

Formé à l'ESMUC de Barcelone, Marc Migó est l'un des compositeurs les plus actifs et les plus internationaux de sa génération. Il a déjà reçu des commandes de l'Opéra national des Pays-Bas, du Palau de la Musica de Barcelone (4 Songs in Red), du Festival Pablo Casals, d'UrbanArias, du New Juilliard Ensemble et du Gran Teatre del Liceu qui créera cette saison son opéra de chambre The Fox Sisters.

Les MIDIMEP fidèles aux rendez-vous

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L’IMEP organise depuis le début de cette année académique des concerts de midi intitulés MIDIMEP.
Le prochain MIDIMEP aura lieu le mardi 7 décembre à 12h30 : LA PAROLE AUX ETUDIANT(E)S !
Avec Emilie Ballinger (hautbois) Arthur Gilon(saxophone) Cecilia Real (soprano) Pablo Nieva (piano) Julie Prayez (mezzo) Ayrton Desimpelaere (piano).

Programme surprise !
Entrée gratuite.
Lieu: Salle de Concert, 28 rue Juppin à 5000 Namur

Wolfgang, 230 ans

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Wolfgang Amadeus Mozart est décédé à Vienne le 

Daniela Candillari à la Music Academy of the West

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La Music Academy of the West a nommé au poste de premier chef du festival d'été Daniela Candillari qui a fait ses débuts au Met la semaine dernière dans Eurydice de Matthew Aucoin.

Daniela Candillari est connue pour ses prestations dynamiques et captivantes dans les opéras et sur les scènes de concert d'Amérique du Nord.
Sa saison 2019-20 a compté des débuts importants : la première mondiale de Desire de Hannah Lash au Miller Theater de New York, ses débuts au New York Philharmonic avec The Mother of us All de Thomson au Metropolitan Museum of Art, à l'Arizona Opera avec Fellow Travelers de Gregory Spears qu'elle a déjà dirigé au Lyric Opera de Chicago et au Minnesota Opera, ses débuts avec l'Opéra de Philadelphie dans une nouvelle production de Empty the House de René Orth, à Boston dans la première mondiale de PermaDeath, et ses débuts asiatiques à Hong Kong en dirigeant l'opéra Angel's Bone de Du Yun, le Lauréat du Prix Pulitzer. En concert, au festival NOVUS NY de Trinity Wall Street, elle a ouvert la saison du centenaire de Leonard Bernstein et elle est retournée au Lyric Opera de Chicago pour An American Dream de Perla.

Férue d'éducation, elle a passé l'été 2019 à diriger Cold Mountain de Jennifer Higdon à la Music Academy of the West. Elle fait ses débuts avec le Cincinnati Opera à l'été 2020 pour leur saison du 100e anniversaire, en dirigeant Rusalka de Dvořák.
Au cours des dernières saisons, elle a travaillé avec Matthew Aucoin sur son opéra Crossing (pour le festival NEXT WAVE de la Brooklyn Academy of Music) et Vasily Petrenko sur une production de Falstaff avec le Royal Liverpool Philharmonic avec Bryn Terfel.
Elle a aussi assuré la création de l'opéra Beowulf de Hannah Lash au Center for Contemporary Opera et de Bonfire of the Vanities de Stefania de Kenessey au Museo del Barrio à New York.

Compositrice,  Daniela Candillari a reçu des commandes des orchestres symphoniques de Boston, Cleveland, Detroit et Pittsburgh, ainsi que des trois orchestres résidents du Lincoln Center - le Metropolitan Opera Orchestra, le New York Philharmonic et le New York City Ballet. Et elle a fondé son propre orchestre de chambre, Gravity Shift, à New York.

Originaire de Slovénie, Daniela Candillari est titulaire d'un doctorat en musicologie de l'Universität für Musik de Vienne, d'un master en études de jazz de l'Indiana University Jacobs School of Music, d'un master en musique et d'une licence en interprétation du piano de l'Universität für Musik de Graz.

José Carreras, 75 ans

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Ce 5 décembre, le ténor espagnol José Carreras célèbre son 75e anniversaire.
Le Catalan, né à Barcelone en 1946, a vécu les premières décennies de sa carrière comme une étoile filante : ses débuts acclamés en 1970 à Barcelone ont été suivis de triomphes internationaux : débuts au New York City Opera en 1972, débuts à Covent Garden et à l'Opéra de San Francisco en 1972, débuts à l'Opéra d'État de Vienne et à la Scala de Milan en 1974, débuts au MET en 1975 (Cavaradossi dans Tosca). En 1976, il chante Don Carlos sous la direction de Herbert von Karajan à Salzbourg, et en 1977, il ouvre la saison du 200e anniversaire de la Scala de Milan avec le même rôle. Aux côtés de Plácido Domingo et de Luciano Pavarotti, José Carrerars était l'un des légendaires "Trois ténors". Au sommet de sa carrière est venu le combat contre sa leucémie et la création de sa fondation contre la leucémie avec laquelle il donnait chaque année un concert de bienfaisance avec de nombreuses stars de la musique pop et classique.

Il a fait cet automne ses adieux à la scène.

Le CFLP devient Génération Opéra

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Le Centre Français de Promotion Lyrique devient "Génération Opéra". Les adhérents l'ont voté à l’unanimité : Cette nouvelle dénomination s’inscrit dans la volonté d’impulser une nouvelle dynamique en faveur de l’insertion professionnelle de nos jeunes artistes, selon le communiqué. tout en continuant à « défendre un répertoire de tradition« . Et son président Jérôme Gay a été reconduit pour un mandat de trois ans.

L’association a retenu cette année 10 jeunes chanteurs parmi 120 candidats. La prochaine promotion, le première de "Génération Opéra", comptera 12 artistes soutenus pendant 2 ans.

Cette année verra la reprise de la coproduction du Voyage dans la Lune d’Offenbach (reporté l’an dernier) qui sera à l’Opéra de Marseille pour les fêtes, et les préparatifs de l'édition 2023 du concours "Voix Nouvelles".

Une nouvelle impulsion chez Silbermann

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Juliane Schwarz-Bierschenk (50 ans) prend la tête de la société Gottfried Silbermann à Freiberg (Saxe) : elle succèdera le 1er mars 2022 à Kristine Schmidt-Köpf.
Fondée en 1990, la société Silbermann organise des concerts, des voyages, des conférences et des activités pour les jeunes sur le thème de l'orgue. Tous les deux ans ont lieu les "Journées Silbermann", un festival de musique avec un concours international d'orgue.

Nous avons une nouvelle directrice engagée et expérimentée
, a déclaré le président de la Société Silbermann, l'organiste de la cathédrale Albrecht Koch. Nous avons beaucoup de projets et nous allons maintenant les aborder ensemble avec de nouvelles impulsions et idées".

Juliane Schwarz-Bierschenk est originaire de la Forêt-Noire et vit depuis 2017 à Chemnitz, où elle a participé à la candidature à la Capitale européenne de la culture 2025 : elle y voit de possibles ancrages pour la société Silbermann qui se consacre à l'héritage du maître facteur d'orgues Gottfried Silbermann (1683-1753). Elle souhaite exploiter encore davantage le potentiel des manifestations musicales et de l'éducation culturelle. Elle n'a pas seulement l'Allemagne et l'Europe en tête. Le paysage historique de l'orgue en Allemagne centrale a un grand nombre de fans dans le monde entier.

 

Simon Rattle en quarantaine

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Le London Symphony Orchestra a confirmé par communiqué de presse que Simon Rattle a été testé positif au coronavirus. Il doit donc annuler ses prochains engagements.
C'est Kirill Karabits qui dirigera le London Symphony les 8 (Mahler), 9 (Rozsa, Bartók), 15 (Bartók) et 16 (Turnage, Berlioz, Mahler) décembre à Londres, et le 13 à Paris.