Albert Huybrechts redécouvert par Joachim Thôme
Albert Huybrechts (1899 - 1938)
Avec la sortie du film S’enfuir de Joachim Thôme ce 12 novembre, le compositeur belge Albert Huybrechts sort enfin de l’anonymat. Emporté le 22 février 1938 par une crise aiguë d’urémie, il emmène avec lui vingt années de travail acharné, parfois surprenant et cocasse. Son œuvre, loin d’avoir été travaillée et analysée, se repose sur le reflet de la vie bouleversée d’un artiste au destin tragique.
Beethoven par Lorenzo Gatto et Benjamin Levy
Ludwig Van Beethoven (1770-1827)
Les Créatures de Prométhée, op. 43, Ouverture – Concerto pour violon et orchestre en ré majeur, op. 61 – Romances en sol et fa majeur, op. 40/50
Lorenzo Gatto, violon – Orchestre de chambre Pelléas, Benjamin Levy, direction
2014-DDD-63’10-Textes de présentation en anglais et français – Zig-Zag Territoires-ZZT354
Castor et Pollux, constellation éclatante à Lille
Comment l'australien, Barrie Kosky, actuel directeur de l'Opéra Comique de Berlin, est-il parvenu à épouser si étroitement le génie baroque français, dans sa cosmogonie, sa splendeur intime et sa dimension initiatique ? Certes, Monteverdi, Goethe, Shakespeare, Mozart, Strauss, Janacek et bien d'autres jalonnent sa trajectoire de metteur en scène... mais, au fond, peu importe!
Un Enlèvement prudent
Reprise du 21 janvier au 15 février au Palais Garnier. Jürgen Maurer (Selim), Erin Morley (Konstanze), Anna Prohaska (Blonde), Bernard Richter (Belmonte), Paul Schweinester (Pedrillo), Lars Woldt (Osmin) © Agathe Poupeney / Opéra national de Paris
On dit que le croissant pâtissier a été inventé lors du siège de Vienne par les Ottomans. Les choses les plus horribles peuvent donc inspirer les plus charmantes, à l'instar des turqueries de Molière ou ce «Belmont et Constance ou "l'Enlèvement au sérail" de Bretzner qui sert de livret (remanié profondément) à l'opéra de Mozart.
A l’écoute des fils de Jean-Sébastien Bach
Carl Philipp Emanuel BACH (1714 – 1788)
Concerto pour 2 pianofortes et orchestre, concerto pour flûte et orchestre, symphonies hambourgeoises 1 et 4
Johann Christian BACH (1735 – 1782)
Symphonie pour double orchestre
Manfred HUSS, conductor, Haydn Sinfonietta Wien, ensemble jouant sur des instruments anciens, Alexeï LUBIMOV et Yury MARTYNOV, pianofortes, Reinhard CZASCH, flûte
2014 – DDD – 78’43 – Livret en anglais, allemand, français – BIS 2098
Une Khovantchina au coeur de la tragédie russe
(c) Annemie Augustijns
Une représentation exemplaire d'un chef-d'oeuvre, qui démontre -si besoin était- la maîtrise à laquelle est arrivée l'équipe d'Aviel Kahn, le directeur d'Opera Vlaanderen, dans le grand répertoire. Car l'opéra inachevé de Moussorgski fait intégralement partie du patrimoine lyrique mondial, à l'instar de Boris Godounov.
Le quatuor des avant-gardes
John ZORN (°1953): Pandora’s Box
Benedict MASON (°1954): Quatuor à cordes n° 2
Rebecca SAUNDERS (°1967): Fletch
Luke BEDFORD (° 1978): Wonderful Four-Headed Nightingale
Sarah Maria SUN (soprano), Quatuor ARDITTI
2014-DDD-59’ 57’’-Texte de présentation en allemand et en anglais-Col Legno 20421
Castor et Pollux, pâles zombies aux Champs Elysées
© Vincent Pontet
Contrainte, rigueur, abstraction, rituel..: le programme donne le ton. Rameau est-il donc si «difficile» aux yeux du chef Hervé Niquet et du metteur en scène Christian Schiaretti (flanqué d'un dramaturge, Florent Siaud) qu'il faille le prendre avec des pincettes ? Tous ont cédé à une sorte de crainte révérencielle en faisant de ce "Castor et Pollux" un monument figé parce qu' ils n'en avaient pas –en dépit de leurs connaissances et de leur expérience- l’accès.
Les couleurs de l'ONL
Maurice Ravel (1875-1937) : Alborada del gracioso – Concerto en sol
Claude Debussy (1862-1918) : Prélude à l’après-midi d’un faune
Igor Stravinsky (1882-1971) : Petrouchka (version 1911)
Orchestre National de Lille, Eivind Gullberg Jensen – Louis Lortie, piano