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Hommage à Yakov Kreizberg à Monte-Carlo 

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Dix ans après son décès, le souvenir du grand chef d’orchestre Yakov Kreizberg reste très fort à Monte-Carlo, en particulier parmi les membres de l’OPMC dont tous saluent la  relation artistique aussi unique que musicalement exceptionnelle avec leur regretté directeur musical. Rappelons que le chef était également le visionnaire qui a initié la label OPMC Classics, le  label de la phalange monégasque. A la fin des années 2000, il n’était pas encore si fréquent qu’un orchestre se lance dans l’aventure et l’OPMC avait séduit les critiques par une série d’enregistrements dont la Symphonie n°5 de Mahler, un coffret consacré aux grands ballets de Stravinsky ou la Symphonie n°11 de Chostakovitch. En son honneur, la grande salle de l'Auditorium Rainier III porte désormais son nom.

Kazuki Yamada, l'actuel directeur artistique et musical et l’OPMC lui ont dédié le premier concert de l'année 2021 avec un programme romantique allemand, l’un des répertoires de prédilection du maestro russo-américain. 

Fêtes musicales d'exception à Monte-Carlo

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L'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo a eu le privilège d'accueillir Charles Dutoit pour deux concerts en deux semaines.

Le premier concert était intégralement consacré à Maurice Ravel avec des oeuvres peu jouées en concert : Ma mère l'Oye (dans la version Charles Dutoit qui a librement choisi cinq numéros) et L'Heure espagnole. On connaît les liens étroits entre le chef suisse et l’univers de Ravel. Charles Dutoit arrive à tirer les nuances les plus poétiques de chaque groupe d'instruments de l'orchestre tout en faisant chanter les premiers pupitres : le violon de Liza Kerob, le violoncelle de Thierry Amadi  ainsi que la flûte, la harpe, la clarinette, le contrebasson, le cor, le célesta et les timbales. 

Des deux opéras de Ravel, L'Heure espagnole est de loin le moins joué. Mais s’il ne possède pas la poésie du texte de Colette pour l’Enfant et les Sortilèges, le livret de Franc-Nohain pour l’Heure espagnole dégage le charme désuet d’un théâtre de boulevard sur fond d’une Espagne fantasmée. La précision ainsi que le sens des couleurs et du rythme sont parfaitement présents sous une direction orchestrale scintillante et chatoyante. La distribution vocale est parfaitement idoine avec  le ténor Eric Huchet (Torquemada, un horloger), la soprano Karine Deshayes (Concepción, la femme de Torquemada), le baryton Thomas Dolié (Ramiro, un muletier), le ténor Julien Behr et la basse David Wilson (les amants,  Gonzalve, un bachelier poète et Don Iñigo Gomez, un riche financier). 

"Âme et sentiments russes" avec l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo  

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C'est avec bonheur qu'on retrouve l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo au grand complet avec Cristian Măcelaru à la direction et Simon Trpčeski au piano dans un programme romantique russe : Concerto n°2 de Rachmaninov et Symphonie n°5 de Tchaïkovski. C’est également un grand plaisir de découvrir le chef  d'orchestre roumain Cristian Măcelaru qui vient de donner ses premiers concerts comme Directeur musical ​de l'Orchestre National de France.

Le pianiste macédonien Simon Trpčeski est un spécialiste de Rachmaninov dont il a  enregistré une intégrale primée des quatre concertos et la Rhapsodie sur un thème de Paganini avec Vasily Petrenko et le Royal Liverpool Philharmonic Orchestra (Avie).
Formé à l'école russe du piano, il développe une grande variété de sonorités avec une technique et une virtuosité prodigieuse. Contrairement à ce qu'on entend d'habitude, il approche le concerto comme de la musique de chambre avec orchestre : on découvre un superbe dialogue.  L'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo et Măcelaru sont des partenaires idéaux, l'accompagnement orchestral est parfait. Le public est conquis et les rappels enthousiastes ont même conduit le soliste à un duo exceptionnel avec Liza Kerob,  premier violon de l'OPMC. Ensemble, ils offrent la Vocalise de Rachmaninov et la dédient à Maxim Vengerov présent dans la salle. Simon Trpčeski est visiblement très ému car ce concert monégasque était son premier depuis le mois de mars…

Florent Schmitt, le retour des incunables en numérique 

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En cette veille de la date anniversaire du compositeur Florent Schmitt dont on célèbre les 150 ans de la naissance, Crescendo Magazine se penche sur les enregistrements incunables de son oeuvre tout récemment mis en format digital par le label Warner Classics. 

Il est des enregistrements qui au fil des ans atteignent le statut de légende et il en va ainsi de cette affiche proposant la Tragédie de Salomé dans la version pour grand orchestre de Florent Schmitt et La Péri de Paul Dukas par l’Orchestre de l’Opéra de Paris sous la direction de Pierre Dervaux. C’est enregistré en 1957 et cette gravure d’une justesse stylistique sans pareille est un régal des sonorités des orchestres français d’alors. Une immense référence dirigée par l’un des grands sorciers de la musique française à la baguette narrative et poétique ! 

Frédéric Vitteaud, régisseur général de l'OPMC

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Crescendo Magazine poursuit sa rencontre avec les métiers de la musique. Après Mathilde Serraille, bibliothécaire au Melbourne Symphony Orchestra, cette nouvelle étape nous emmène à la découverte du métier de régisseur général avec Frédéric Vitteaud, titulaire de cette fonction auprès de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, l’un des grands orchestres européens, phalange qui assure la saison symphonique et les services d’opéras et de ballet monégasques et que l’on retrouve régulièrement en tournée à travers le monde.

Vous êtes régisseur général de l’Orchestre Philharmonique de Monte Carlo ? Comment vous êtes-vous orienté vers ce métier ?

Depuis toujours, j’ai voulu travailler dans le milieu la musique. Le brevet de technicien des Métiers de la Musique (BT Musique) proposé par le Lycée de Sèvres et les enseignements précieux qui y étaient dispensés par Gilbert Villedieu et Jeanne Lachaux m’offraient cette orientation ainsi que beaucoup d’autres dans le domaine du spectacle.

Après le lycée, je suis allé en musicologie. A l’époque je prenais encore des cours au conservatoire et l’un de mes professeurs, Jo Capolongo, m’a dit « qu’on recherchait quelqu’un chez Colonne ». Je pensais qu’il s’agissait d’un job occasionnel les soirs de concerts, mais l’Orchestre Colonne m’a rapidement proposé un engagement de plusieurs mois et comme je m’ennuyais un peu en musicologie, j’ai accepté.

Après deux ans chez Colonne (ou on apprend à tout faire !), j’ai travaillé comme intermittent pendant 6 ans dans les grands orchestres de la capitale, à Radio-France, à l’Orchestre de Paris, à Bastille et àGarnier. J’ai aussi collaboré avec l’Orchestre du Capitole de Toulouse, notamment en leur procurant tous les instruments et les pupitres lors de leur venue à Paris en novembre 1996, lorsque les routiers avaient bloqué les routes. A la même époque, j’ai aussi un peu aidé aux débuts du Festival de Pâques de Deauville.

Pierre Barrois m’a ensuite confié la direction technique de l’OFJ. C’est lors de sessions de l’OFJ avec Marek Janowski -que je connaissais déjà assez bien du Philhar- que le Maître m’a conseillé de postuler à Monte-Carlo où il venait d’être nommé et où un poste allait bientôt se libérer. Marek Janowski a quitté Monte-Carlo quelques années plus tard et moi je suis resté.

Le Festival Enescu de Bucarest : abondance et variations sur un monde en harmonie

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« The world in harmony » (le monde en harmonie) était le thème de l’édition 2019 du George Enescu International Festival, du 31 août au 22 septembre, avec pour directeur artistique le chef russe Vladimir Jurowski. Les musiciens et ensembles les plus prestigieux se sont succédé, souvent au rythme de trois ou quatre concerts par jour, dans la Sala Palatului (la grande salle de concert) ou dans le plus intime Romanian Athenaeum (Ateneul Roman), avec même des « concerts de minuit »

L’Orchestre Philharmonique de Monte Carlo se produisait sur la scène de l’Athenaeum dans la série « Recitals and chamber music », une définition peu adéquate pour les programmes présentés. Pas de problème avec la Ballade pour violon et orchestre d’Enescu ou l’Andante Cantabile et les Variations sur un Thème Rococo op 33 pour violoncelle op. 33 de Tchaikovsky. Mais il est plus difficile de rangefr la Symphonie pathétique de Tchaikovsky dans cette catégorie ! La scène de l’Athenaeum peut à peine accueillir tous les musiciens de  l’Orchestre et le son ne peut pas vraiment se déployer. C’est aussi le cas pour le deuxième concert de l’orchestre qui accompagne un programme élaboré autour de Bryn Terfel avec, entre autres, le prélude à l’acte 3 de Lohengrin et la Chevauchée des Walkyries de Richard Wagner.

 Domingo dans son jardin...espagnol à Orange

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« Nuit espagnole / Plácido Domingo » c’est ce que nous pouvions lire sur la couverture du programme de ce nouveau concert thématique des Chorégies d’Orange. La couleur était annoncée d’entrée ! Le public très nombreux ce samedi venait pour voir la légende vivante madrilène. Star parmi les stars, Domingo bénéficie d’une aura qui ne faiblit pas auprès des spectateurs du Théâtre antique. On peut même parler d’amour, il en a été d’ailleurs beaucoup question durant cette soirée.

Nous avons eu la chance d’assister à de nombreux concerts avec à l’affiche d’autres grands noms de la scène lyrique mais nous avions rarement pu constater une telle ferveur autour d’un seul protagoniste. Il est vrai que Domingo est un artiste hors norme qui transcende les générations et les publics. Un monstre sacré qui sait y faire avec ses aficionados ! Tantôt complice avec le public, tantôt chauffeur de salle et enfin maître de cérémonie, c’était vraiment sa nuit.

Léo Ferré compositeur

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Léo FERRÉ (1916-1993)
La Symphonie interrompue-La Chanson du mal-aimé
Laurent DELEUIL (baryton), Jean-Luc CHAIGNAUD (baryton), Alessandro LUCIANO (ténor), Katarzyna MEDLARSKA (soprano), Danielle STREIFF (soprano), Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, dir. : Gianluigi GELMETTI, Chœur Hughes Reiner, dir. : Hughes REINER
DDD-2014-62’ 05’’-Texte de présentation en français-OPMC 010