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Mozart à cinq avec le quatuor Ebène 

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Le Quatuor  Ebène fait paraître un album consacré aux Quinettes à cordes K.515 et 516 de Mozart. Les éminents musiciens français sont renforcés par leur compatriote Antoine Tamestit. A l’occasion de cette parution qui fera date,  le violoncelliste Raphaël Merlin,  répond à nos questions au nom du Quatuor Ebène.  

Le livret de votre nouvel album consacré aux Quintettes avec alto de Mozart commence avec une évocation munichoise du concours ARD et des rencontres amicales qui s’y sont déroulées. Pouvez-vous revenir un peu sur ces événements ? 

 Le Concours de Munich en 2004, que nous avons préparé très intensément pendant toute l’année précédente, nous a véritablement jetés dans le grand bain : à la fois de la vie professionnelle en tant que quatuor à cordes (les engagements de concerts le soir même des résultats ont rempli notre calendrier plus que tous nos efforts réunis jusque-là), et en tant que musiciens « sociaux » (c’est-à-dire destinés à travailler aussi en dehors de cet étrange vase clos qu’est le quatuor à cordes), puisque les lauréats des autres disciplines, devenus des partenaires au cours de la tournées des lauréats, nous ont permis, à travers Ravel, Caplet, et Mozart, d’explorer le répertoire plus vaste de la musique de chambre en général, et de rencontrer des amis. C’est le cas d’Antoine.

 Vous déclarez ensuite, à propos du Quintette K. 516 de Mozart, que cette partition demeure “une œuvre-repère, un baromètre, un rendez-vous, un lieu de pèlerinage”. En quoi cette partition jalonne-t-elle la carrière du Quatuor Ebène ? 

 Nous l’avons jouée régulièrement, avec un certain nombre d’altistes rencontrés au gré des festivals et/ou des voyages. C’est une œuvre extraordinairement dense, qui recèle tant de gravité et d’euphorie cumulées, qu’elle offre à chaque exécution une expérience tout à fait particulière, peut-être transcendantale.

Pourquoi enregistrer ces deux œuvres, avec votre complice Antoine Tamestit, à ce moment de votre carrière ? 

 L’interprétation a mûri, l’opportunité s’est enfin présentée : alors que nos calendriers étaient si souvent incompatibles, le confinement de juin 2020 nous a offert plusieurs jours consécutifs tous ensemble, à Paris !  

Le Quatuor Ébène illumine les nuits de Dutilleux et de Schönberg

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Henri Dutilleux (1916-2013) : Ainsi la Nuit, pour quatuor à cordes – Raphaël Merlin (né en 1982) : Night Bridge, poème nocturne pour sextuor à cordes – Arnold Schönberg (1874-1951) : La Nuit transfigurée, pour sextuor à cordes. Quatuor Ébène ; Antoine Tamestit, alto ; Nicolas Altstaedt, violoncelle. 2020. 69’51. Livret en français, en anglais et en allemand. 1 CD Erato 190296641886.

Au festival de Menton 2022

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Le Festival de Menton a retrouvé, après deux années de pandémie, sa programmation complète sur une période de quinze jours : 9 concerts de prestige sur le Parvis, 5 concerts à 18h au Palais de l'Europe, une nuit du piano avec trois récitals, 3 concerts gratuits à l'Esplanade des Sablettes, des classes de maître de piano, 3 concerts avec le dispositif SilentSystemet et quelques concerts "off".

Les temps ont changé et il faut s'adapter. En effet, le public de fidèles mélomanes de Menton, de Paris et de l'étranger qui venaient assister chaque année à tous les concerts du festival a pratiquement disparu. Le festival compose désormais avec un public de vacanciers qui ne fréquentent pas automatiquement les salles de concerts et veulent profiter d'un beau moment musical.

La programmation est hétéroclite et chacun doit pouvoir trouver son bonheur. Le concert d'ouverture commence avec "Natalie Dessay chante Broadway". Un programme fédérateur qui remplit sans problème le Parvis.  Le programme reprend des grands tubes que tout le monde peut fredonner  : les mélodies de West Side Story de Léonard Bernstein à Michel Legrand (Yentl - Between Yesterday and tomorrow) en passant par les airs fameux chantés par Judy Garland et sa fille Liza Minnelli.  La soprano excelle désormais dans le répertoire de la comédie musicale qu’elle chante ici en famille avec la complicité de sa fille Neïma Naouri et avec un invité surprise, le papa Laurent Naouri qui a rejoint "la famille"pour chanter à trois. Un pool de musiciens accompagne ce trio : Yvan Cassar au piano, Benoît Dunoyer de Ségonzac à la contrebasse, Sylvain Gontard à la trompette et Nicolas Montazaud aux percussions. Le public est comblé et récompense ces musiciens par de longues ovations debout. 

Samy Rachid-Sahrane du quatuor Arod 

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Le Quatuor Arod est l’une des formations chambristes en pleine affirmation internationale. Alors que sort un album consacré à des oeuvres de Schubert dont l’illustre Quatuor n°14 “La jeune fille et la mort”, et avant un concert à Bozar début novembre, Crescendo Magazine s'entretient avec Samy Rachid-Sahrane, violoncelliste du Quatuor Arod. 

Votre nouvel album est consacré à des oeuvres de Schubert dont le célèbre quatuor La jeune fille et la mort ? Pourquoi ce choix ?

Nous avons jusqu’à maintenant construit nos projets discographiques autour d’une œuvre qui avait une importance particulière par rapport à l’histoire de notre groupe. Pour ce troisième opus, il n’y a pas eu d’hésitation ! Ça devait être La jeune fille et la mort qui est l’œuvre sur laquelle nous nous sommes construits. Les premières notes du Quatuor Arod furent le Quatuor opus 13 de Mendelssohn ainsi que ce Quatuor n°14 de Schubert. L’oeuvre de Mendelssohn figure sur notre premier album et celle de Schubert sur cette nouvelle parution. 

Dans votre répertoire au disque, je pointe votre premier album dédié à Mendelssohn et ce formidable disque nommé The Mathilde Album et centré sur des aspects de la modernité viennoise. Votre nouvel album nous conduit chez Schubert. Est-ce le reflet d’une attirance pour la musique de la sphère germanique ?

Tout à fait. Le répertoire germanique est véritablement le cœur de notre répertoire. Ce qui n’enlève rien à l’amour intense que nous avons pour notre répertoire national ainsi que celui d’Europe de l’Est, en particulier Bartók. Mais n’oublions pas que le répertoire pour quatuor à cordes est constitué en grande majorité d’œuvres germaniques ou de compositeurs qui sont passés par Vienne ! Depuis nos débuts, nous avons toujours ressenti pour ce répertoire un attrait particulier qui est sûrement dû à l’influence des grands quatuors du siècle dernier comme le Quatuor Alban Berg pour n’en citer qu’un.

Beethoven et le Quatuor Ébène : une histoire d’amour partagée

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Pour ses vingt ans d’existence, et à l’occasion du 250e anniversaire de la naissance du compositeur, le Quatuor Ébène s’est lancé dans une entreprise exaltante : jouer, et enregistrer cette somme fabuleuse qu’est l’intégrale des quatuors à cordes de Beethoven, aux quatre coins du monde. Nom du projet : « Beethoven around the world » (Beethoven autour du monde).

C’est ainsi qu’ils ont donné une quarantaine de concerts, sur les six continents, des salles de concerts les plus prestigieuses aux villages les plus reculés. Pour leur enregistrement, ils ont puisé dans sept étapes de ce parcours. C’est ainsi que chaque CD vient, successivement, de Philadelphie, de Vienne, de Tokyo, de São Paulo, de Melbourne, de Nairobi, et de Paris. 

Leur but : le partage. La dimension humaniste, tellement forte chez Beethoven, a été leur fil d’or. Et c’est bien ce que nous avons ressenti, très intensément, à l’occasion des deux premiers concerts de leur intégrale donnée à la Cité de la Musique en cette fin d’année 2020.

Beethoven autour du monde avec le Quatuor Ebène 

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Dans le cadre de l’année Beethoven, le Quatuor Ebène propose la parution d’une intégrale des quatuors enregistrée à l’occasion des étapes d’une tournée à travers les continents. A cette occasion, Crescendo Magazine rencontre Gabriel Le Magadure, second violon et membre fondateur du quatuor.  

Ma première question est liée à l’actualité. Comme beaucoup d’Européens, vous devez vivre au rythme du confinement. Cependant, comment cela se passe-t-il pour les membres d’un quatuor à cordes ? Est-ce que vous travaillez ensemble via vidéo-conférence ? 

Cette situation exceptionnelle nous a imposé une réflexion fondamentale ainsi qu’une réorganisation profonde de nos emplois du temps et de nos vies. Répéter via des plateformes numériques semblait inconcevable compte tenu des connexions parfois hasardeuses, des décalages qui peuvent en découler, mais aussi des qualités sonores souvent exécrables. Il nous manquerait l’essentiel : la vibration des cordes, l’alchimie des sons, le sentiment d’être réels.

Donc pour le moment ces rendez-vous Skype ou FaceTime nous servent surtout à évoquer le futur plus ou moins proche et à planifier un agenda de déconfinement (enregistrer des disques par exemple, puisque la reprise des concerts est encore trop floue).

Le quatuor Ebène fait partie des top formations mondiales, des top teams comme on dirait en Formule 1. Quels sont les secrets pour maintenir un tel niveau artistique et musical ? Est-ce qu’il y a des rituels dans votre manière de travailler et de répéter ?

Nous ne cessons de répéter depuis des années qu’il y a trois secrets pour maintenir un niveau d’exigence : le travail, le travail… et le travail. Plus sérieusement, chaque groupe a ses propres secrets ou rituels, et ils sont probablement tous valables.

Nous avons pour habitude, depuis nos débuts, de répéter énormément car nous avons besoin de temps et d’expérience pour mûrir les choses, de travailler très lentement pour façonner l’équilibre, la justesse, l’homogénéité. Nous sommes passionnés d’harmonie et le fait de jouer les œuvres « au ralenti » constitue un véritable bain de jouvence pour nos oreilles. 

Le Quatuor Ebène et Michel Portal

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Eternal Stories
Michel Portal (clarinettes, bandonéon), Richard Héry (drums), Xavier Tribolet (claviers), Quatuor Ebène : Pierre Colombet (violon), Gabriel Le Magadure (violon), Adrien Boisseau (alto), Raphaël Merlin (violoncelle)
2017-DDD-68’51- Textes de présentation en français, allemand, anglais-Erato 0190295839567

Le Quatuor Ebène renouvelle l’interprétation du Quintette de Schubert

par

0126_JOKERFranz Schubert
(1797-1828)
Quintette à cordes en ut majeur D. 956
Quatuor Ebène et Gautier Capuçon (violoncelle)
Lieder: Die Götter Griechenlands D.677, Der Tod und und das Mädchen D.531, Der Jüngling und der Tod D.545, Atys D.585, Der liebliche Stern D.861
Matthias Goerne (baryton), Quatuor Ebène, Laurène Durantel (contrebasse)
2016-DDD - 67’11 - Textes de présentation en anglais et français - Erato

Fiançailles pour rire

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Mélodies de Fauré, Chabrier, Poulenc, Chausson et Duparc
Natalie DESSAY (soprano), Philippe CASSARD (piano), Laurent NAOURI (baryton), Quatuor Ebène.
2015-62'13''-Texte de présentation et poèmes en français, anglais et allemand-chanté en français-