Erez Ofer interprète Hans Gal, Joseph Kaminski et Leonard Bernstein

Hans GAL (1890-1987) : Concertino pour violon et orchestre à cordes ; Joseph KAMINSKI (1903-1972)  : Concerto pour violon et orchestre ; Leonard BENSTEIN (1918-1990) : Sérénade pour violon seul, orchestre à cordes, harpe et percussions. Erez Ofer (violon), Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin, dir. : Frank Beerman et Omer Meir Wellber. DDD–2019-74’ 55’’–Textes de présentation en allemand et anglais–Hänssler HC19020

Classé quatrième au Concours International Reine Élisabeth en 1989 (dont le lauréat a été Vadim Repin), le violoniste israélien Erez Ofer a joué çà et là à travers le monde et est connu pour l’extrême diversité de son répertoire. Il n’hésite pas notamment à interpréter des œuvres de musiciens fort peu connus, à l’instar du Concertino pour violon et orchestre à cordes de l’Autrichien Hans Gal et le Concerto pour violon et orchestre du Polonais Joseph Kaminski, deux compositeurs des plus classiques, pour ne pas dire deux compositeurs à l’ancienne comme égarés au cœur du XXe siècle. Rien de désuet, non, mais des arpèges qui étaient déjà démodés à l’époque de Johannes Brahms quoiqu’ils ne manquent pas, par moments, de délicatesse.

Sur ce même disque, on trouve aussi la Sérénade pour violon seul, orchestre à cordes, harpe et percussions de Leonard Bernstein. Achevée en 1954 et divisée en cinq parties de durée inégale, elle est inspirée par Le Banquet de Platon et célèbre le dieu Éros et ses voluptés. C’est le Bernstein romantique et un tantinet tourmenté qu’on entend ici, et le Bernstein aimant mélanger les genres, ne serait-ce que le jazz, la comédie musicale et les grands effets symphoniques. 

Leonard Bernstein a souvent prétendu que cette Sérénade était son œuvre préférée. Peut-être le pensait-il vraiment, mais l’histoire de la musique, elle, lui a préféré ses trois symphonies, Candide ou encore West Side Story.

Jean-Baptiste Baronian

Son 8 – Livret 6 – Répertoire 6 – Interprétation 8