Hindemith : cinq sonates, cinq histoires
Paul HIDEMITH (1895 – 1963) : 5 sonates pour instruments à vent. Eric Aubier, trompette ; Nicolas Prost, saxophone alto ; David Alfonso, cor ; Stéphane Labeyrie, tuba basse ; Fabrice Millischer, trombone, Laurent Wagshal et Hélène Tysman, piano. 2018 DDD 66’ Livret fançais, anglais CD Indésens INDE 110
A la pointe de l’avant-garde allemande de son époque, Hindemith écrivit un cycle de sonates pour instruments à vent entre 1938 et 1955, après Debussy et Saint-Saëns, et juste avant Poulenc. La sonate pour cor et piano de 1939 est l’un des chefs-d’oeuvre du compositeur. La même année, la sonate pour trompette et piano, également en trois mouvements, reflète la dure réalité à l’approche de la seconde guerre mondiale, ainsi que de la situation de Hindemith qui sera poussé à l’exil. Le dernier mouvement, Musique Funèbre, se termine par la citation du choral Tous les hommes doivent mourir : ambiance ! Deux ans plus tard, aux Etats-Unis, c’est la sonate pour trombone (en quatre mouvements), avec un deuxième mouvement très plaisant. Hindemith a énormément écrit pour toutes sortes d’instruments (il était altiste, mais aussi muti-instrumentiste), chaque fois avec un sens de l’adaptation remarquable au caractère propre à chaque instrument. C’est encore le cas pour le trombone. Le disque se conclut par la sonate pour tuba basse (1955), une des plus belles. Les interprètes (français et espagnols) sont de haut niveau.
Dominique Lawalrée
Son : 10 -Livret : 10 - Répertoire : 9 - Interprétation : 9