Le Journal

Le ténor mexicain Rafael Rojas est décédé à l'âge de 59 ans

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Rafael Rojas est né le 15 septembre 1962 à Guadalajara. Il a étudié la biologie à l'université de sa ville natale, puis a enchaîné avec des études musicales à la Royal Scottish Academy of Music and Drama et au Royal Northern College of Music de Manchester.
En 1995, il a été primé au concours de chant Operalia à Madrid et a ensuite été engagé par Plácido Domingo à l'Opéra de Washington. Il s'est ensuite produit en tant qu'invité au Seattle Opera, au Houston Grand Opera, au New York City Opera et au Boston Lyric Opera, ainsi qu'à Tel Aviv au New Israeli Opera.
En 1999, Rojas a fait ses débuts européens au Festival de Bregenz où il a chanté régulièrement les années suivantes, la dernière fois en 2021. D'autres engagements ont suivi en Europe : l'English National Opera, le Festival d'opéra de Savonlinna, l'Opéra de Leipzig, le Semperoper, le Deutsche Oper Berlin et le Welsh National Opera
Il a chanté, entre autres; à Stuttgart, Paris, Lisbonne, Aarhus, Graz, Bâle, Budapest, Zagreb et en Nouvelle-Zélande.

Lena-Lisa Wüstendörfer à Andermatt

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La cheffe suisse Lena-Lisa Wüstendörfer (°1983) est la nouvelle directrice artistique d'Andermatt Music en Suisse. Avec elle, Andermatt Music veut proposer un programme musical varié et de qualité dans l'unique salle de concert alpine de Suisse, avec quelque 20 concerts par saison.

Le week-end d'ouverture, du 4 au 6 février 2022, propose le premier concert de l'ensemble suisse comme orchestre en résidence de la salle de concert d'Andermatt, avec la pianiste Hélène Grimaud et un Stubete -une rencontre sociale de musiciens folkloriques- de l'ensemble local Gläuffig with friends.

Fondé en 2018 par Lena-Lisa Wüstendörfer, l'Orchestre suisse fait office d'orchestre en résidence à Andermatt.

Décès de Niksa Bareza

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L'Opéra de Graz et l'Orchestre Philharmonique de Graz ont annoncé le décès de leur ancien chef d'orchestre Niksa Bareza, le 17 janvier 2022 à l'âge de 85 ans.

Bareza est né le 31 mars 1936 à Split et a fait ses études de composition et de direction d'orchestre, entre autres, auprès de Milan Sachs et Hermann Scherchen à Zagreb et Salzbourg. Il a été chef d'orchestre principal au Théâtre national croate de Zagreb de 1965 à 1974, et il a travaillé dans les années 70 comme chef d'orchestre invité au Théâtre Kirov de Saint-Pétersbourg, au Théâtre Bolchoï de Moscou et à l'Opéra de Zurich.

Il a fait ses débuts à l'Opéra de Graz le 28 septembre 1975 avec une nouvelle production du Prince Igor d'Alexander Borodin. Suivirent à Graz Eugène Onéguine, Turandot et Le Jacobin d'Antonín Dvorak, et de 1981 à 1990, il occupa le poste de chef d'orchestre principal de l'Orchestre Philharmonique de Graz et de l'Opéra de Graz.
Après Graz, il a été directeur musical de l'Orchestre Philharmonique Robert Schumann de Chemnitz et de l'Opéra de Chemnitz (2001 à 2007).
Ses engagements internationaux l'ont amené à donner près de quatre-vingts représentations à l'Opéra d'État de Vienne, en Italie -notamment au Théâtre Bellini de Catane, au Théâtre alla Scala de Milan, au Théâtre Massimo de Palerme, au Théâtre Verdi de Trieste-, en Allemagne à l'Opéra d'État de Bavière de Munich, à l'Opéra d'État de Hambourg, à l'Opéra d'État allemand Unter den Linden, à Oslo, au Mexique et récemment au Théâtre National croate de Zagreb avec Nikola Subic-Zrinjski d'Ivan Zajc.

Champion des subterfuges

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On se souvient que l'ancien directeur de l'Académie de musique de Munich, le pianiste Siegfried Mauser, a été condamné en 2019 à deux ans et neuf mois de prison pour une série d'infractions sexuelles contre des collègues féminines.

Aujourd'hui âgé de 67 ans, Mauser a réussi jusqu'ici à éviter la prison en déménageant à Salzbourg avec son passeport autrichien et en prétextant une mauvaise santé.
Mais un tribunal de Salzbourg vient d'estimer qu'il n'y a pas de raison de santé pour qu'il n'aille pas en prison.

Siegfried Mauser a jusqu'au 1er février pour trouver une autre échappatoire légale, date à laquelle il devra assumer ses actes et y réfléchir en prison.

L’altiste du Juilliard String Quartet est décédé

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L’altiste britannique Roger Tapping est décédé d’un cancer cette semaine, à l'âge de 61 ans.

Né en Angleterre, Roger Tapping est diplômé de l’Université de Cambridge et a étudié avec Margaret Major et Bruno Giuranna. Il a ensuite rejoint le quatuor le plus ancien de Grande-Bretagne, l’Allegri.
Avant de déménager aux États-Unis, il a enseigné à la Royal Academy of Music de Londres et il était l’alto solo des London Mozart Players, membre de l’English Chamber Orchestra et membre fondateur du Chamber Orchestra of Europe.
Il est arrivé aux États-Unis en 1995 pour rejoindre le Quatuor Takács avec lequel il a remporté un Grammy, trois nominations aux Grammy, trois prix Gramophone et une intronisation au Temple de la renommée du magazine Gramophone.

Tapping a rejoint le Juilliard Quartet en 2013 où il a joué aux côtés de la violoncelliste Astrid Schween, la première violoniste Areta Zhulla et le second violoniste Ronald Copes. Il n’était que la troisième personne à occuper le poste d’alto depuis la fondation du quatuor en 1946.

En plus de ses fonctions d’enseignement à la Juilliard School, il a également été membre de la faculté d’alto du New England Conservatory où il a dirigé le programme de musique de chambre. Il a également enseigné au Boston Conservatory et à la Longy School de Cambridge.
L'été, il siégeait aux facultés de l’Atelier de musique de chambre d’Itzhak Perlman, du Tanglewood String Quartet Seminar et de Yellow Barn, et il a donné des classes de maître d’alto.

Paavo Heininen s'en est allé

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Le compositeur finlandais Paavo Heininen est décédé hier d'un cancer, à l'âge de 84 ans.

Outre 8 symphonies et 4 concertos pour piano, il était prolifique dans presque toutes les formes musicales. Ses deux dernières symphonies ont été écrites pendant la pandémie. Il était sérialiste.
En tant que professeur de composition à l'Académie Sibelius, Heininen a eu pour élèves Magnus Lindberg, Kaija Saariaho, Jukka Tiensuu et Jouni Kaipainen.

L'oeuf de Colomb au Concertgebouw d'Amsterdam

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Initiative originale au Concertgebouw d'Amsterdam : couper les cheveux des mélomanes sur la scène en signe de protestation contre les restrictions en vigueur aux Pays-Bas qui empêchent l'ouverture de salles de concerts mais autorisent l'activité des gymnases et des salons de coiffure.
Le public se fait donc couper les cheveux en écoutant la 2e Symphonie de Charles Ives par l'Orchestre du Concertgebouw sous la direction de Susanna Mälkki.

Dido and Aeneas à l'Imep

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Il n'est pas trop tard, mais il est temps ! Les réservations sont ouvertes pour Dido and Aeneas d’Henry Purcell par les étudiants des classes de chant et de musique ancienne de l’IMEP

Vendredis 18 et 25 février 2022 à 20h
Samedis 19 et 26 février 2022 à 20h
Dimanches 20 et 27 février 2022 à 16h.

Direction musicale: Benoît Giaux
Mise en scène et scénographie: Vincent Dujardin
Dramaturgie: Elise Gäbele

Salle de Concert de l’IMEP. Tarif : 15€ – 10€ (60+) – Gratuit → 26 ans Réservations obligatoires : billetterie@imep.be ou 081/73.64.37.

Note d’intention par Elise GÄBELE, Vincent DUJARDIN & Benoît GIAUX

Opéra baroque en trois actes, Didon et Enée (Dido and Æneas) est à la fois le premier opéra en langue anglaise et le chef-d’œuvre d’Henry Purcell (1659-1695).
Contrairement à la plupart des compositions de Purcell pour la scène, cet opéra ne fut jamais totalement oublié et reste sans doute son œuvre la plus célèbre.
Admirable tant par son efficacité dramatique que par l’intensité des émotions qui y sont représentées, cette partition est d’abord marquée du sceau de l’esthétique baroque.

L’origine du mot baroque vient du portugais barocco et désigne une perle irrégulière, comme le souligne Furetière en 1690, dans son Dictionnaire universel :« C’est un terme de joaillerie qui ne se dit que de perles qui ne sont pas parfaitement rondes. »
Appliqué à l’écriture (musicale ou théâtrale), ce concept désigne donc un ouvrage de forme irrégulière, échappant aux normes et se caractérisant par la recherche du bizarre, de la métaphore hardie, de l’adjectif insolite, avec un goût pour l’ostentation.

À la direction de ce projet, guidés par cette idée dramaturgique revendiquée et assumée, nous avons gardé en tête un objectif précis : comment, en prenant appui sur ce que l’on peut appeler « une certaine tradition », réussir à fédérer une équipe de jeunes interprètes et l’embarquer avec soi hors des sentiers battus ? Pour « cultiver la surprise », d’abord.
Plus largement encore, comment, en axant la recherche, la mise en chantier puis la création d’un spectacle concret, respecter une tradition anglaise riche de ses références (liées au contexte historique, à « l’écriture-témoignage » d’une époque, etc.) tout en dessinant un espace-temps assurément plus proche du nôtre, aujourd’hui, en 2022.

Avec Purcell (et comme toujours avec les dramaturges de grande importance), l’homme et la femme sont regardés à la loupe et croqués dans ce qu’ils ont à la fois de plus tendre et sympathique, mais aussi de plus stupide, de plus cruel et de plus veule.

Modèle de séduction, d’amour et de douleur, l’histoire de Didon et Enée peut se résumer en quatre verbes : il arrive, ils s’aiment, il repart, elle en meurt.
Prenant appui sur cette formule, Purcell dépeint avec une grande évidence les travers humains ; et il donne à réfléchir à la portée de comportements jouant parfois avec le feu de l’immoralité – on pense par exemple aux personnages des sorcières, figures maléfiques qui font glisser les destins sur une pente très dangereuse.
Et donc, puisque la dramaturgie inhérente à ce genre de scénario est complètement ouverte, reste alors à faire craquer le vernis, pour amener une vérité la plus grande possible sur le devant du théâtre.
À partir d’une belle écoute, d’un grand sens de l’observation et d’une volonté d’être le plus créatif possible, pour chacun, le défi personnel restera de fleurir le jeu par un maximum de possibilités et d’ouvertures ; en affirmant en permanence la force de frappe qui est la sienne en matière d’incarnation.

Bref, c’est d’abord par une mise en évidence de ce que Purcell apporte de connu, de convenu (voire de conventionnel) ou de « classique » en matière de style de jeu et d’imagerie à définir, que nous nous amuserons ensuite à prendre une sérieuse tangente. Pour oser chercher le motif ailleurs que dans le tapis ! Tous ensemble. Sans craindre de mélanger les esthétiques ni gommer les contours « rock n’roll » d’un projet basé sur un réjouissant éclatement des formes (dans le sens baroque du terme, on l’aura compris) ; et en l’espèce, parvenir à rendre le chef-d’œuvre de Purcell proche du spectateur actuel et débusquer dans son théâtre, par des moyens créatifs originaux, ce qu’il contient de surprenant et d’incongru, d’une part, et d’universel et éminemment humain, d’autre part.

A Paris, le Musée de la Musique a 25 ans

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Le 18 janvier 1997, le Musée de la Musique ouvrait ses portes à la Cité de la Musique.
Doté d’une collection de plusieurs milliers d’instruments rares, qui ne sont pour la plupart plus en état de jeu, le musée a su tirer profit profiter des nouvelles évolutions technologiques, dont l’impression 3D, pour vivifier sa collection.
Thierry Maniguet, conservateur et responsable scientifique de l’équipe de conservation, explique : Nous avons tout un programme de facsimilés pour des instruments qui ne sont pas parvenus jusqu'à nous en état de jeu et qui ne peuvent pas être maintenus. Nous faisons des copies les plus exactes possibles de ces instruments et cela donne lieu à des programmes de recherche assez étendus, d'identification des matériaux, de compréhension de l'intimité de l'instrument. C'est un travail que l'on mène toujours avec des facteurs de musique, des fabricants, mais aussi des musiciens, des musicologues, pour donner un éclairage particulier sur des moments forts du répertoire de la musique.

Belle année 2021 pour les Archives Bach

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Malgré des conditions complquées, les Archives Bach de Leipzig annoncent qu'elles ont connu une belle année 2021. Leur collection s'est enrichie de pièces importantes et elle a été numérisée en continu. Deux nouveaux volumes des éditions complètes de Bach ont vu le jour. Au musée, l'exposition proposée lors de sa réouverture à la fin du mois de mai (fin du confinement) a remporté un beau succès. Et le Bachfest Leipzig, un des premiers festival a accueillir à nouveau le public -dans une forme hybride-, a rassemblé les mélomanes de plus de 30 pays.