Puccini : Madama Butterfly

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Giacomo Puccini (1858-1924) : Madama Butterfly, opéra en 2 actes. Melody Moore (Madame Butterfly), Stefano Secco (Pinkerton), Elisabeth Kulman (Suzuki), Lester Lynch (Sharpless), Alexander Kaimbacher (Goro), Kevin Short (Lo Zio Bonzo), Amitai Pati (Il Principe Yamadori), Liesbeth Devos (Kate Pinkerton), Florian Köfler (Il Commissario Imperiale); Coro & Orquestra Gulbenkian, direction Lawrence Foster. 2021. Livret en anglais. 143.22 répartis sur deux CD’s (66.19 + 77.03). Pentatone. PTC 5186 783. 

Cet album, une production de la compagnie d'enregistrement classique de San Francisco, rassemble à nouveau le chef Lawrence Foster et la soprano Melody Moore (Madame Butterfly) pour le label Pentatone. Ils sont rejoints par le Chœur et l’Orchestre Gulbenkian, possédant une vaste discographie pour ce label, ainsi que le ténor Stefano Secco, faisant ses débuts pour Pentatone.

Cet opéra en deux actes de Puccini, véritable chef-d’œuvre de son répertoire, se voit une nouvelle fois enregistré. Melody Moore assure le rôle-titre avec brio et d’une voix pleine. Elle donne une belle impression dès son entrée. La progression de sa voix au fil de l’histoire donne un impact à l’évolution de son personnage, ce qui va finalement amener à un suicide chanté avec douleur. En revanche, les autres chanteurs ne sont pas forcément à la hauteur de Melody Moore à l’instar de Stefano Secco dont l’interprétation manque de contrastes et de sentiments. Ceci dit, Alexander Kaimbache, dans le rôle de Goro, chante avec caractère tout comme Amitai Pati, dans le rôle de Yamadori. Il faut aussi souligner la brève mais excellente intervention de Liesbeth Devos dans le rôle de l’épouse américaine de Pinkerton. Le chœur Gulbenkian excelle dans son rôle avec une prestation tout à fait honorable.

Bien que cette œuvre possède de grandes qualités symphoniques, celles-ci ne sont pas assez mises en valeur. En effet l’orchestre Gulbenkian, sous la direction de Lawrence Foster, donne une interprétation d’une grande clarté et d’une grande précision mais n’intervient pas assez. Certes cela donne une plus grande liberté aux chanteurs, mais il aurait parfois été préférable de mettre en avant cet orchestre qui n’a pas pu se lâcher complètement surtout que cette pièce est dotée d’une partition orchestrale magistrale. 

Le livret, uniquement en anglais, propose une explication sur cet opéra de Puccini ainsi que le texte complet en italien avec sa traduction anglaise. Le défaut de ce livret est qu’il est collé à la pochette de l’album. Il n’est donc pas évident de le suivre avec les deux pochettes des CD’s qui se balancent à côté. 

En conclusion, cette version de Madame Butterfly est bien réalisée et possède des atouts (belle prestation de Melody Moore, chœur excellent, orchestre précis et clair sous la direction d’un Foster à l’écoute des chanteurs) mais aussi quelques faiblesses. 

Son : 9 - Livret : 7,5 - Répertoire : 8 - Interprétation : 7,5 

Thimothée Grandjean, Reporter de l’IMEP

 

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