Symphonie, valse et opéra chez Breitkopf & Härtel

par https://www.crescendo-magazine.be/snapchat-dating-show/

Gustav Mahler (1860-1911) : Symphonie n°5 en do dièse mineur. Edition révisée sous la direction de : Christian Rudolf Riedel et Nick Pfefferkorn. Breitkopf & Härtel, PB 5635, ISNM 979-0-004-21532-6

Avec le printemps, de belles parutions nous arrivent chez Breitkopf. L’éditeur de Leipzig poursuit son intégrale des Symphonies de Mahler avec des éditions révisées. Ce nouvel opus est consacré à la Symphonie n°5.

Du côté éditorial, la Symphonie n°5 est un vrai casse- tête. En effet, tout au long de sa vue et même peu de temps avant sa mort, Mahler n’a cessé de travailler sur cette partition. Dès lors, cette nouvelle édition, sous la coordination de Christian Rudolf Riedel et Nick Pfefferkorn, propose une mise en perspective des sources.

Bien évidemment, ce n’est pas la première édition critique de cette symphonie, mais, comme cela est précisé dans l’introduction, les précédents travaux n’avaient pas réglé la question des différences entre la partition d’orchestre et les parties séparées.

Par ailleurs l’autre enjeu est de proposer une version éditoriale optimale sachant que Mahler avait lui-même amené au fil du temps de nombreuses modifications à la partition, des changements nourris par sa pratique de chef d’orchestre. Nous relevons ainsi trois grandes séries de modifications par Mahler au fil des concerts : après la création en 1904, en 1907 et en 1910/11. Par ailleurs, sur base d’une partition remise par Alma Mahler, le chef d’orchestre Georg Göhler dirigea en 1914, une version sur base de corrections issues de ce document. Enfin, en prélude au festival Mahler organisé par Mengelberg à Amsterdam en 1920, une nouvelle édition fut publiée par les éditions Peters, l’éditeur historique de Mahler. Cette multitude de sources est toujours l’un des axes de réflexions des éditions critiques : que faut-il considérer comme “définitif”. Ici le champ des possibles nourrit le questionnement et c’est l’essentiel. L’appareil critique publié en fin d'ouvrage nous mène dans les passionnants méandres de cette recherche éditoriale. Des reproductions de partition d’orchestre et de parties séparée, directement corrigées de la main de Mahler, permettent de voir visuellement l’étendue des corrections du compositeur.

Du côté des sources, la liste est impressionnante : les manuscrits, les premières éditions avec parfois des corrections de disciples de Mahler, comme Bruno Walter ou Willem Mengelberg et toute une série de correspondances.

Dès lors, avec la richesse éditoriale de ces grands formats de concert, Breitkopf & Härtel frappent un grand coup !

Johann Strauß (1825-1899) : Geschichten aus dem Wienerwald, Op.325. Edition révisée de Fritz Racek. Breitkopf & Härtel, PB 5812. ISMN : 979-0-004-21775-7

Changement de ton avec de la valse viennoise et l’une des plus célèbres : Légendes de la forêt viennoise ici dans l’édition critique de Fritz Racek, dans le cadre de l’édition complète des œuvres de Johann Strauß par la société Johann Strauß de Vienne.

Dans la préface de l'édition complète de Johann Strauß, une attention est accordée à la question de la petite formation de l'orchestre de Strauß. Les parties à l'unisson ne devaient en aucun cas être jouées « à deux voix », comme c'était le cas dans les partitions antérieures ; la taille de l'ensemble dépendait plutôt de l'occasion, qu'il s'agisse d'un concert dans une salle fermée ou en plein air, dans un cercle privé ou comme musique de danse dans une salle de bal animée.
À travers cette édition, on redécouvre ce Johann Strauß des origines loin du son épais des concerts du Nouvel An à Vienne. La partition au grand format apporte un grand confort de lecture.

Carl Maria von Weber (1786-1826) : Der Freischütz, opéra romantique en trois actes Web C.7. Edition révisée de Frank Reinisch. Breitkopf & Härtel. PB 5754. ISNM : 979-0-004-18766-1

L’un des grands évènements de cette année du côté de l'édition musicale est cette nouvelle édition révisée de l’opéra Der Freischütz. Un travail mené sur les sources à commencer par le manuscrit autographe mais aussi la première édition révisée datée de 1867 et réalisée par Friedrich Wilhelm Jähns, enfin, l’une des sources les plus précieuses a été la copie du livret qu’avec la composition et sur laquelle il avait porté des corrections et des annotations. L’un des gros atouts de cette édition est d’apporter des précisions sur le texte. Cette nouvelle édition est éprouvée pour avoir été donnée en 2024, au Festival de Bregenz, l’ouvrage que nous avons entre les mains est assurément une réussite ! Notons que la partition piano chant est également disponible (référence PB 5754).

La Rédaction

Vos commentaires

Vous devriez utiliser le HTML:
<a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.