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Leonard Slatkin, maestro didactique 

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Le grand chef d’orchestre Leonard Slatkin vient de publier un nouveau livre intitulé Eight Symphonic Masterworks of the Twentieth Century: A Study Guide for Conductors. Ce type d’ouvrage qui s’adresse aux chefs d’orchestre en formation est rare et précieux. Dans le même temps, Leonard Slatkin a été désigné consultant artistique auprès du Las Vegas Philharmonic. Crescendo Magazine s’entretient avec ce chef d'orchestre inarrêtable qui fourmille d’idées.  

Vous venez de publier un livre intitulé Huit chefs-d'œuvre symphoniques du XXe siècle. Ce livre s'adresse principalement aux apprentis chefs d'orchestre. Qu'est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre ?

Pendant la pandémie, je n'ai pas dirigé, mais j'ai pu faire de l'enseignement en ligne via la plateforme Zoom. Il s'agissait de sessions avec des chefs d'orchestre du monde entier, au cours desquelles nous discutions de différents aspects d'un morceau de musique particulier. C'est alors que j'ai commencé à me demander si ce que nous faisions pouvait exister sous forme de texte. Il n'y a pas beaucoup de livres qui vont aussi loin que le mien en ce qui concerne les nombreux aspects de l'étude des partitions.

Au début, je n'ai pas classé les partitions par catégories, mais mon éditeur voulait cibler des périodes spécifiques et ce premier volume est consacré aux œuvres du vingtième siècle. Le titre du livre est légèrement trompeur, car il peut être compris facilement par toute personne capable de lire une seule ligne de musique. J'espère donc que les musiciens y jetteront un coup d'œil et qu'ils comprendront tout ce qu'implique l'apprentissage d'un morceau de musique du point de vue du chef d'orchestre.

Comment avez-vous sélectionné les différentes partitions analysées dans ce livre ? 8 partitions, c'est beaucoup, mais c'est aussi peu par rapport au nombre de chefs-d'œuvre que le XXe siècle nous a laissés. 

J'ai dû choisir des partitions qui étaient facilement accessibles au lecteur. Des questions telles que les droits d'auteur interdisaient à peu près tout ce qui datait de la seconde moitié du XXe siècle. Mon objectif était de sélectionner huit œuvres que la plupart des chefs d'orchestre rencontreront d'une manière ou d'une autre au cours de leurs cinq premières années d'études. Pour tirer le meilleur parti de ce livre, le lecteur doit disposer à la fois de mon texte et d'une version de la partition, disponible facilement en ligne sur IMSLP ou dans les archives de l'Orchestre philharmonique de New York. Comme j'ai dû faire référence à des passages particuliers, il est essentiel de voir ce qui se trouve sur la page de la musique. J'explique également quelle édition j'utilise et pourquoi.

Missa Solemnis au Festival Beethoven à Varsovie

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En ce moment se déroule la 27e édition du Festival Beethoven à Varsovie. Entre le 26 mars et le 7 avril, 15 concerts sont donnés. Créé et dirigé par Elżbieta Penderecka, le festival propose aussi bien des concerts symphoniques que des concerts de musique de chambre. Ils ont principalement lieu à la Philharmonie de Varsovie. Cette année, le public peut écouter des orchestres venant de Corée du Sud, d’Espagne ainsi que les principales phalanges polonaises. Le thème de cette année est « Beethoven- Entre l’Est et l’Ouest ».

Au programme du concert de ce vendredi 26 mars, une pièce majeure du répertoire sacré : la Missa Solemnis en ré majeur, Op. 123 de Beethoven. Cette oeuvre monumentale est interprétée par l’Orchestre Philharmonique de Varsovie, le Chœur du Philharmonique Karol Szymanowski de Cracovie, la soprano Polina Pastirchak, l’alto Ulrike Helzel, le ténor Patrik Reiter et la basse Łukasz Konieczny. Tout ces artistes sont dirigés par le chef d’orchestre américain Leonard Slatkin. Piotr Piwko a quant à lui préparé le chœur.

Rentrons immédiatement dans le vif du sujet. Le Kyrie, dont le début avec cet Assai sostenuto est grandiose, ne manque pas d’intensité notamment avec l’entrée du chœur après une petite introduction orchestrale. Dans l’Andante, assai ben marcato, les solistes du soir fusionnent en toute simplicité avec le chœur. Ce Kyrie se termine avec le retour de l’Assai sostenuto. Tout comme au début, l’harmonie fait preuve de justesse dans ses interventions et solos.

Rachmaninov par Leonard Slatkin, le temps en perspective 

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Serge Rachmaninov (1873-1943) : intégrale des Symphonies, l'Île des Morts, Op.29 ;  Vocalise, Op.34 n°14 ; Danses symphoniques, Op.45. Detroit Symphony Orchestra, direction : Leonard Slatkin. 2010-2013. Livret en anglais. 3 CD Naxos. 8.503278

Serge Rachmaninov (1873-1943) : Symphonie nᵒ 2 en mi mineur,  Op. 27 ; Vocalise, Op.34, n°14. Saint Louis Symphony Orchestra, direction : Leonard Slatkin. 1079. Livret en anglais. 64’24’’. Vox NX 3013 CD 

Serge Rachmaninov (1873-1943) : Concerto pour piano n°2 en Do mineur, Op.18 ; Concerto pour piano n°3 en Ré mineur, Op.30. Abbey Simon, piano ; Saint Louis Symphony Orchestra, direction  : Leonard Slatkin. 1979. Livret en anglais. 71’41’’. Vox NX 3014 CD 

Leroy Anderson, champagne pour fêtes de fin d’année !

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Leroy Anderson - Intégrale de l’Œuvre Orchestrale. Piano Concerto in C major ; Alma Mater ; Arietta ; Balladette ; Belle of the Ball ; Blue Tango ; Bugler's Holiday ; The Captains and the Kings ; Chicken Reel ; China Doll ; Clarinet Candy ; The Classical Jukebox ; A Christmas Festival ; Fiddle-Faddle ; The First Day of Spring ; Forgotten Dreams ; The Girl in Satin ; The Golden Years ; Goldilocks (extraits) ; Governor Bradford March ; Harvard Festival ; Harvard Sketches ; Home Stretch ; Horse and Buggy ; Irish Suite ; Jazz Legato ; Jazz Pizzicato ; Lullaby of the Drums ; March of the two Left Feet ; Melody on Two Notes ; Mother's Whistler ; The Music Man ; Of thee I sing: Wintergreen for President ; Old MacDonald had a Farm ; The Penny Whistle Song ; The Phantom Regiment ; Plink, Plank, Plunk! ; Promenade ; Sandpaper Ballet ; Saraband ; Scottish Suite ; Serenata ; Seventy-Six Trombones  (Meredith Willson / arr. Anderson) ; Sleigh Ride ; Song of Jupiter (arr. of Handel : Semele, HWV58 'Where'er you walk') ; Song of the Bells ; Suite of Carols (trois versions distinctes) ; Summer Skies ; The Syncopated Clock ; To a Wild Rose (Edward MacDowell, orch. Anderson) ; A Trumpeter's Lullaby ; The Typewriter ; Waltz around the scale ; The Waltzing Cat ; Whistling Kettle ; Wintergreen for President (George Gershwin / arr. Anderson) ; Woodbury Fanfare. Kim Criswell, soprano ; William Dazeley, baryton. Jenny McLaren, Neville Graham, Derek Hannigan, Michael Pearce, clarinette. Catherine Moore, John Blackshaw, David McCallum, trompette. Jeffrey Biegel, Alistair Young, piano. Alasdair Malloy, machine à écrire. BBC Concert Orchestra, Leonard Slatkin. 1 coffret 5 CD Naxos 8505259. Enregistré entre le 24 avril 2006 et le 5 septembre 2007 au Watford Colosseum de Watford, Hertfordshire en Angleterre. Livret en anglais. 291’16

Première gravure mondiale du poignant Requiem d’Alexander Kastalsky 

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Alexander KASTALSKY (1856-1926) : Requiem pour les frères disparus. Anna Dennis, soprano ; Joseph Beutel, baryton-basse ; Cathedral Choral Society ; The Clarion Choir ; The Saint Tikhon Choir ; Kansas City Chorale ; Orchestre de St. Luke’s, direction Leonard Slatkin. 2018. Livret en anglais. Textes en langue originale (italien, latin, russe, anglais et français avec traduction en anglais). 63.57. Naxos 8. 574245.

Leonard Slatkin, chef d’orchestre 

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On ne présente plus Leonard Slatkin tant le maestro étasunien est un grand nom de la vie musicale. Collaborateur régulier des grands orchestres, il est l’un des plus grands connaisseurs de l‘orchestre que ce soit par son immense discographie, ses articles ou ses livres sur le sujet. Tandis qu’il est avec son ancien Orchestre National de Lyon, pour finaliser un cycle Ravel, il répond à nos questions avec une célérité et une rapidité qui pourraient donner l’exemple à nombre de ses collègues musiciennes et musiciens.   

Vous êtes actuellement à Lyon pour compléter votre cycle Ravel pour Naxos. Comment est né ce projet d’enregistrer toutes les partitions de Ravel, absolument toutes, y compris les raretés comme Antar ou les Cantates de jeunesse ? 

Assez souvent, les personnes considèrent que Ravel n'est pas l'égal de Debussy. Pour moi, le degré de sophistication musicale et de brillance de la pensée originale de Ravel n'est pas entièrement reconnu. Lorsque je suis devenu directeur musical de l'Orchestre National de Lyon, ma première pensée a été d'essayer d'enregistrer les œuvres avec orchestre de Ravel. Naxos était très intéressé par cette ambition et le projet a pris forme. Jusqu’à présent, nous avons publié huit volumes y compris les deux opéras l’Heure espagnole et l’Enfant et les Sortilèges, sans oublier ses orchestrations comme celle du Carnaval de Schumann ou le Menuet pompeux de Chabrier. 

Est-ce que votre perception de Ravel a changé au cours de ce long voyage à travers ses partitions (l’enregistrement du cycle a commencé en 2011) ?

Il n'y a pas beaucoup de compositeurs qui n'ont pas écrit une seule mauvaise pièce ! Peut-être que les premières œuvres d'étudiants de Ravel ne sont pas de la même qualité, mais une fois qu'il est devenu une figure de la scène musicale française, il est presque impossible de trouver une partition qui ne soit pas de la plus haute qualité. Au cours du projet, il y avait quelques œuvres que je ne connaissais pas, et ce fut un plaisir de voir l’évolution continue de Ravel en tant que compositeur et musicien.

Mais encore : symphonique, historique et raretés 

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L’avalanche de parutions symphoniques se poursuit avec, au programme, des raretés et un peu d’enregistrements historiques. 

Josef Suk (1874-1935) : Asrael Symphony, Op.27 ; Fairy Tale, Op.16. Orchestre philharmonique tchèque, Jiří Bělohlávek. 1 CD Decca. 483 4781.

Le regretté Jiří Bělohlávek a particulièrement oeuvré pour la reconnaissance de l’oeuvre de Josef Suk, multipliant les enregistrements, en particulier dans le grandiose Asraël dont il s’agit ici de son 3e enregistrement après sa première tentative au pupitre de cette même Philharmonie tchèque (Chandos) ou celle avec le BBC Symphony Orchestra (Supraphon). Grand spectacle symphonique, Asraël bénéficie d’une lecture classieuse qui déchaîne les passages tumulteux et soigne les équilibres des épisodes plus mélodieux. Fairy Tale est un beau complément d’un compositeur que l’on espère retrouver plus souvent au programme des concerts. 

Berlioz à Lyon avec Slatkin

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Hector Berlioz (1803-1869) : Roméo et Juliette, Op.17 ; symphonie dramatique pour solistes, choeur et orchestre. Marion Lebègue, mezzo-soprano ; Julien Behr, ténor ; Frédéric Caton, basse. Spirito/Choeurs et Solistes de Lyon-Bernard Tétu, Catherine Molmerret. Orchestre national de Lyon, Leonard Slatkin. 2014-Livret en français et anglais. Texte chanté en français, traduction en anglais. 60’38 et 57’52’’. 2 CD Naxos. 8.573449-50.