Mots-clé : Martin Helmchen

Tarmo Peltokoski à Bruxelles

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La dix-neuvième édition du Klarafestival se clôture ce dimanche 24 mars avec le concert du Deutsches Symphonie-Orchester Berlin sous la direction du jeune chef finlandais Tarmo Peltokoski. Ce dernier à choisi un programme peu commun mettant sa patrie à l’honneur. Au piano, nous retrouvons Martin Helmchen. Au programme de ce concert, trois œuvres : Ciel d’hiver de Kaija Saariaho, Concerto pour piano et orchestre n° 1, op. 25 de Félix Mendelssohn et la Suite de Lemminkäinen, op. 22 de Jean Sibelius.

Le concert débute avec une pièce de la compositrice finlandaise Kaija Saariaho : Ciel d’hiver. Cette pièce est un arrangement du deuxième mouvement de sa pièce orchestrale Orion. Le public est plongé dans une expérience où la perception du temps est illusoire. L’interprétation contemplative que donne l’orchestre participe grandement à ce sentiment du temps suspendu. Un côté mystérieux est rajouté avec l’utilisation de percussions métalliques et d’un piccolo grinçant. Peltokoski guide l’orchestre pour trouver les textures adéquates à la pièce.

Frank Peter Zimmermann et Martin Helmchen en récital monégasque

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Frank Peter Zimmermann et Martin Helmchen poursuivent leur projet avec l'intégrale des sonates pour violon de Johannes  Brahms et de Béla Bartók.  Ce duo n'attire pas la foule, mais les concerts  sont suivis fidèlement par un public de connaisseurs exigeant, heureux d’entendre ces deux artistes d’exception. Les deux hommes forment un duo parfait :  ils respirent ensemble, vivant le dialogue chambriste au sommet et atteignant une évidence ou tout coule de source. On peut lister les points de satisfaction : même style, virtuosité égale et goût musical parfait. Tout phrasé s’avère magnifique et témoigne d'un contrôle total jusqu'au moindre détail. 

Le récital commence par la Sonate n°1 op.120 écrite originalement pour clarinette ou alto et piano. Zimmermann la joue dans une transcription pour violon. Le mouvement lent est un pur joyau et Zimmermann fait chanter son violon avec des teintes sombres empreintes de nostalgie et de poésie. La première sonate pour violon et piano de Béla Bartók est dédiée à la violoniste Jelly d'Arányi. Cette partition anguleuse et moderniste, presque orchestrale par la violence des chocs musicaux, est magnifiée par les deux artistes qui lui donnent une profondeur et une ampleur dramatique inégalée. 

Après l'entracte, Frank Peter Zimmermann et Martin Helmchen jouent le "scherzo" de la Sonate F-A-E  de Brahms. Alors que beaucoup de musiciens jouent ce "scherzo" avec précipitation et tension, ils nous offrent une version cathartique et significative. La musique passe définitivement en premier, et pas seulement la performance.

Fin du festival Mozart à Monte-Carlo

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Le dernier concert du Festival Mozart organisé par l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo a lieu dans la salle magique de l'Opéra Garnier, l'endroit idéal pour un concert de musique de chambre. L'acoustique est parfaite et on entend le moindre détail. On profite pleinement de la proximité avec les artistes et de l'ambiance intime.

On retrouve avec plaisir le merveilleux pianiste Martin Helmchen, qu'on a entendu le mois passé en duo avec le violoniste Frank Peter Zimmermann. Cette fois-ci, il nous dévoile d'autres aspects de son immense talent de musicien, comme accompagnateur de chant et comme membre de son trio.

On a eu l'occasion de découvrir Fatma Saïd en 2020 à Monte-Carlo lors du Concert "Mozart à Prague" où elle nous avait enchanté avec deux airs pour soprano et orchestre.

Elle nous propose cette fois une série de lieder de Mozart et de Schubert. On regrette le manque d'informations dans le programme. Un carton plié qui ne donne que les biographies des artistes et le déroulement des œuvres. Les lieder sont en langue allemande et il n'y a que quelques experts qui connaissent ce répertoire et qui peuvent en apprécier toutes les subtilités. Formée à Berlin, Fatma SaÏd a une diction parfaite en allemand. On admire une voix superbe, souple, troublante, voluptueuse, avec des aigus pleins et rayonnants qui contrastent avec des graves chauds et vibrants. Martin Helmchen nous rappelle le grand pianiste Gerald Moore qui a su élever le statut d'accompagnateur d'un rôle de faire-valoir au rang d'égal. Il y a une grande complicité entre Fatma Saïd et Martin Helmchen : ils atteignent les sommets de l'art du chant.

Frank Peter Zimmermann et Martin Helmchen en récital à Monte Carlo

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L'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo présente, dans sa série de récitals, le magnifique duo Frank Peter Zimmermann au violon et Martin Helmchen au piano.

Après l'intégrale des sonates de Beethoven que le public monégasque a pu découvrir en décembre 2020, ils préparent une intégrale des sonates de Brahms. 

Le récital commence par la Sonate n°2 en la majeur op.100 de Brahms. Frank Peter Zimmermann et Martin Helmchen atteignent la perfection. L'équilibre entre les deux instruments est exceptionnel. Le ton soyeux, brillant et clair du violon dans les registres supérieurs et avec le timbre sombre et sensuel dans les notes graves est en parfait accord avec le toucher tour à tour doux ou robuste du piano. Un plaisir d'écoute, d'une fluidité magique.

La Sonate pour violon et piano n°2 de Béla Bartók  est dédiée à la violoniste Jelly d'Arányi, la nièce du célèbre violoniste Joseph Joachim, le dédicataire du Concerto pour violon de Brahms. Cette sonate est une œuvre énigmatique mais diabolique pour les interprètes. Seul un violoniste exceptionnel comme Zimmermann peut nous entraîner dans ce monde sonore étonnant. Helmchen a la clarté incisive et l'intrépidité nécessaire pour affronter cette partition. .

Martin Helmchen, Anna Prohaska, Christoph Eschenbach : on fête Weber à Berlin

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Carl Maria von Weber (1786-1826) : Le Maître des esprits, ouverture op. 27. Konzertstück pour piano et orchestre en fa mineur op. 79. Extraits du Freischütz, op. 77 : Ouverture, Airs « Einst traümte meiner sel’gen Base » et « Kommt ein schlanker Bursch gegangen ». Obéron : Ouverture. Martin Helmchen, piano ; Anna Prohaska, soprano ; Konzerthausorchester Berlin, direction Christoph Eschenbach. 2020/21. Notice en allemand et en anglais. Textes des airs vocaux en allemand avec traduction anglaise. 53.33. Alpha 744.

Beethoven avec Frank Peter Zimmermann et Martin Helmchen à Monte-Carlo : la suite

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On a hâte d'écouter le deuxième récital de l'intégrale des sonates pour violon et piano de Beethoven par Frank Peter Zimmermann et Martin Helmchen. La scène de l'Auditorium Rainier III à Monte-Carlo est éclairée de rouge, couleur festive pour célébrer le 250e anniversaire de la naissance de Beethoven. Les projecteurs s'éteignent, on est plongé dans une pénombre. L’ambiance se fait sombre et glaciale. Serait-ce un hommage à ces milliers de concerts programmés dans le monde pour l'année Beethoven et annulés à cause de la pandémie ?

D'emblée, Frank Peter Zimmermann et Martin Helmchen brisent cette atmosphère polaire et nous transportent dans le monde radieux et lyrique de la Sonate n°6 en la majeur op.30 n°1. L'archet de Zimmermann tranche net l'obscurité, le clavier de Martin Helmchen caresse, chante et s'emporte tour à tour. Le feu couve, les passions brûlent, la Sonate n°7 op.30 n°2, au caractère tempétueux, est interprétée avec intensité, puissance et énergie. Un vrai feu d'artifice !

Récitals sur le Rocher : Frank Peter Zimmermann, Martin Helmchen et Boris Berezovsky

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L'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo a prévu cette saison un plus grand nombre de récitals prestigieux afin de renouer avec une riche tradition qui s'étaient trop perdue. Le violoniste Frank Peter Zimmermann et le pianiste Martin Helmchen viennent ainsi proposer l’intégrale des sonates pour violon de Beethoven dont ils gravent actuellement, pour le label Bis, une version qui s'impose déjà  comme une nouvelle référence.
Au concert, ils nous offrent pour cette première soirée les sonates n°1, n°2, n°4, la célèbre sonate n°5 "Le Printemps", ainsi que la sonate n°9 "A Kreutzer".

Les deux premières sonates sont encore très classiques et imprégnées du style Mozartien. Elles sont jouées avec la légèreté et la joliesse requises. La sonate n°4 offre un rôle équivalent au violon et au piano. D’une riche diversité de climats, elle affirme aussi avec éclat un style et une personnalité qui sont ceux d’un Beethoven parvenu à la maturité. Notre duo de virtuoses y est à son aise et il en fait ressortir toute la force de la structure.  La Sonate n°5 "Le Printemps" est remplie d’allégresse printanière et de joie de vivre. Zimmermann et Helmchen y prennent un immense plaisir et le transmettent au public.

Beethoven à Monte-Carlo 

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La rentrée est beethovenienne avec l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo et Kazuki Yamada, son directeur musical et artistique. Une rentrée particulière car elle est marquée par la prolongation de trois saisons de son engagement à ce poste, et la sortie de deux nouveaux titres sous le label OPMC Classics : les Symphonies n°1 et n°3 de Mendelssohn et le Requiem et Cantique de Jean Racine de Gabriel Fauré. Mais c’est Beethoven qui nous retient pour ces concerts d’ouverture de saison. 

Le premier concert au Grimaldi Forum propose, avec l'ouverture Léonore n°3, le Triple concerto pour violon, violoncelle et piano et la Symphonie n°3. Dans le Triple concerto, l’équipe musicale se compose de Antje Weithaas au violon, Marie-Elisabeth Hecker au violoncelle et Martin Helmchen au piano. Les musiciens varient les atmosphères et les couleurs et chantent tous les trois en une ample respiration, bien secondés par le chef. Seul au pupitre, Kazuki Yamada qui excelle, fascine et émerveille dans le répertoire français des XIXe et XXe siècles, est moins à son affaire dans les oeuvres classiques. Certes, la Symphonie n°3 "Eroica" de Beethoven est très fidèlement interprétée, mais cela manque de marques personnelles.  Nous n'arrivons pas à oublier les interprétations puissantes et dramatiques des symphonies de Beethoven avec le même orchestre et le regretté Yakov Kreizberg.

Le Festival Beethoven 2019 à Varsovie

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Le printemps à Varsovie est marqué par le festival Beethoven. Créé et dirigé par Elżbieta Penderecka, ce festival ne cesse de nous ravir. Invitant des artistes et des orchestres du monde entier : cette année, le public pouvait ainsi écouter des phalanges d’Espagne, de Corée du Sud, d’Italie, de Finlande, d’Allemagne, de Suisse et aussi les grands orchestres polonais. Le festival est une fenêtre sur le monde, formidable ouverture où l’on croise du public et des professionnels venus de la planète entière, saine attitude à une époque qui voit les esprits et les frontières se fermer. En l’espace d’un week-end, on pouvait avoir un aperçu de cette marque de fabrique unique et enthousiaste.

Le concert avec Susanna Mälkki et son Philharmonique d’Helsinki était des plus attendus. Venant en clôture d’une tournée européenne qui les a emmenés en Allemagne, Autriche, Pays-Bas et Pologne, l’orchestre et sa cheffe présentaient un programme de démonstration qui commençait par un inévitable Sibelius : mais avec l’un de ses poèmes symphoniques les moins usités : En Saga. Susanna Mälkki imprimait une marque intéressante en se concentrant sur une lecture plus orchestrale que narrative qui mettait en avant les masses instrumentales et la force de l’orchestration sibelienne. Violoniste inclassable, Pekka Kuusisto, ne pouvait pas livrer une lecture conformiste du célèbre Concerto pour violon de Tchaïkovski. Dès l’entrée du violon, le violoniste nous emmenait dans son monde musical, prenant le contre-pied du spectaculaire pour livrer une lecture ultra-narrative et même plutôt chambriste et lumineuse, comme si le musicien cherchait les lumières de lac Léman sur les rives duquel l’oeuvre fut composée. L’entente avec l’orchestre et sa cheffe était parfaite, même si le manque de projection du violoniste pénalisait certains passages. En bis, comme de coutume, Pekka Kuusisto sortait encore des sentiers battus avec une chanson populaire suédoise qui voyait l’instrumentiste jouer et siffler.

L’équilibre d’un couple chevronné

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Johannes BRAHMS
(1833 - 1897)
Sonate pour violoncelle et piano no. 1 en mi mineur op. 38, Sonate pour violoncelle et piano no. 2 en Fa majeur op. 99
Marie-Élisabeth Hecker, violoncelle – Martin Helmchen, piano – 52’39 – Livret de présentation en français, allemand et anglais – Alpha 223