A L’Opéra

Sur les scènes d’opéra un peu partout en Europe.

Une Manon de grande classe ouvre les feux à Lausanne

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Anne-Catherine Gillet, J.Osborn © Marc Vanappelghem

L’Opéra de Lausanne ouvre sa saison avec ‘Manon’ de Jules Massenet ; et Anne-Catherine Gillet s’empare du rôle-titre en lui conférant une crédibilité de chaque instant. Par la qualité de son timbre de grand lyrique, la provinciale naïve, riant sous cape des maladresses de Guillot de Morfontaine, se laisse gagner par la passion et par le plaisir qui précipite sa chute ;

La Gioconda ouvre la saison à Marseille

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Barnaba (Marco di Feici, Gioconda (Micaela Carosi) © Christian Dresse

Pour commencer la saison 2014-2015, l’Opéra de Marseille relève le défi de présenter l’un des ouvrages italiens les plus difficiles à monter, ‘La Gioconda’ d’Amilcare Ponchielli. Elaborée trois ans après ‘Aida’, sur un livret d’Arrigo Boito, créée à la Scala de Milan le 8 avril 1876, l’œuvre possède une dynamique théâtrale et une générosité mélodique qu’il faut pouvoir restituer.

Une Tosca de référence

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Martina Serafin (Tosca), Marcelo Alvarez (Mario Cavaradossi) et Ludovic Tézier (Scarpia) © Charles Duprat / Opéra national de Paris

Un envol de femmes nues (Bouguereau), une citation de Freud (le programme) un dramaturge  (pour épauler le metteur en scène ?) quelques allusions visuelles surgies du cinéma italien (Fellini, Pasolini ou Rosselini) et voilà Tosca telle qu'en elle-même l'a conçue Puccini !

De la fantaisie un peu appliquée

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La Cenerentola de Rossini
Julien Lubek et Cécile Roussat, tous deux élèves de l'École internationale de Mimodrame Marcel Marceau, sont comédiens, clowns, metteurs en scène ou chorégraphes, à l'envi : on se souvient de leur merveilleuse Flûte enchantée de Mozart, pleine de poésie, qui avait ravi le public lors du spectacle donné fin 2010 sur cette même scène de Liège. Le miracle ne s'est pas renouvelé, hélas.

Potache, le Barbier

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© Bernard Coutant / Opéra National de Paris

Avons-nous bien assisté à une représentation du Barbier de Séville ? Opéra d'un certain Gioacchino Rossini d'après la comédie de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1775) composé à l'âge de 24 ans, à Rome au début de l'année 1816 ? Ou bien à une partie de rigolade potache sur mur géant, se déboîtant en autant de gags simultanés dans un immeuble pivotant où fourmillent des créatures d'Almodovar, sur fond sonore de Rossini ?

Beau départ pour Opera Vlaanderen

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Caroline Whisnant (Elektra) © Annemie Augustijns

Elektra 
"Dirige Salomé et Elektra comme s'ils étaient de Mendelssohn : de la musique de fées." Tel était le conseil de Richard Strauss à un jeune chef d'orchestre en 1925. Dmitri Jurowski semble avoir parfaitement compris l'injonction amicale du Maître : à la tête d'un orchestre en grande forme, il a livré, de la partition, une lecture fabuleuse, aussi délicate que puissante, et ce dès le monologue initial d'Elektra "Allein ! Weh, ganz allein".

Un mausolée pour Traviata

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La Trviata de Verdi, mise en scène de Benoît Jacquot © E. Bauer / Opéra National de Paris

Aucune œuvre n'a célébré aussi superbement l'agonie du bel canto et le crépuscule de la voix humaine, en cette fin du XIXe siècle. Broyé comme l'héroïne par la poigne de fer de l'argent, de la corruption, de la rentabilité, l'art du beau chant s'y éteint avec le dernier cri de la mourante :  « Oh gioia ! ».

L'arbre, rien que l'arbre !

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Eric Cutler (Apollo), Peter Lodaki (Leukippos), Sally Matthews (Daphne) © Karl und Monika Förster

Daphne de Richard Strauss à La Monnaie
Derrière un petit escalier d'apparât s'élève un arbre immense, aux troncs entremêlés. C'est là que vit Daphné, fille de la nature, loin du monde d'en-bas, le petit monde agricole de ses parents Pénée et Gaea.

Le triomphe de Joyce DiDonato

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Ismael Jordi (Roberto), Joyce DiDonato (Maria Stuarda), Carmen Giannattasio (Elisabetta) © Alastair Muir

Maria Stuarda au Royal Opera House
En moins d’un mois, le Royal Opera House de Londres présente deux nouvelles productions qui n’avaient plus été à l’affiche de Covent Garden depuis quelques décennies. Après Manon Lescaut de Puccini , c’était le tour de Maria Stuarda de Donizetti, un opéra basé sur le drame de Schiller et qui n’avait eu droit qu'à cinq représentations en 1977, avec Joan Sutherland dans le rôle-titre.