A L’Opéra

Sur les scènes d’opéra un peu partout en Europe.

Une Tosca de référence

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Martina Serafin (Tosca), Marcelo Alvarez (Mario Cavaradossi) et Ludovic Tézier (Scarpia) © Charles Duprat / Opéra national de Paris

Un envol de femmes nues (Bouguereau), une citation de Freud (le programme) un dramaturge  (pour épauler le metteur en scène ?) quelques allusions visuelles surgies du cinéma italien (Fellini, Pasolini ou Rosselini) et voilà Tosca telle qu'en elle-même l'a conçue Puccini !

De la fantaisie un peu appliquée

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La Cenerentola de Rossini
Julien Lubek et Cécile Roussat, tous deux élèves de l'École internationale de Mimodrame Marcel Marceau, sont comédiens, clowns, metteurs en scène ou chorégraphes, à l'envi : on se souvient de leur merveilleuse Flûte enchantée de Mozart, pleine de poésie, qui avait ravi le public lors du spectacle donné fin 2010 sur cette même scène de Liège. Le miracle ne s'est pas renouvelé, hélas.

Potache, le Barbier

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© Bernard Coutant / Opéra National de Paris

Avons-nous bien assisté à une représentation du Barbier de Séville ? Opéra d'un certain Gioacchino Rossini d'après la comédie de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1775) composé à l'âge de 24 ans, à Rome au début de l'année 1816 ? Ou bien à une partie de rigolade potache sur mur géant, se déboîtant en autant de gags simultanés dans un immeuble pivotant où fourmillent des créatures d'Almodovar, sur fond sonore de Rossini ?

Beau départ pour Opera Vlaanderen

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Caroline Whisnant (Elektra) © Annemie Augustijns

Elektra 
"Dirige Salomé et Elektra comme s'ils étaient de Mendelssohn : de la musique de fées." Tel était le conseil de Richard Strauss à un jeune chef d'orchestre en 1925. Dmitri Jurowski semble avoir parfaitement compris l'injonction amicale du Maître : à la tête d'un orchestre en grande forme, il a livré, de la partition, une lecture fabuleuse, aussi délicate que puissante, et ce dès le monologue initial d'Elektra "Allein ! Weh, ganz allein".

Un mausolée pour Traviata

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La Trviata de Verdi, mise en scène de Benoît Jacquot © E. Bauer / Opéra National de Paris

Aucune œuvre n'a célébré aussi superbement l'agonie du bel canto et le crépuscule de la voix humaine, en cette fin du XIXe siècle. Broyé comme l'héroïne par la poigne de fer de l'argent, de la corruption, de la rentabilité, l'art du beau chant s'y éteint avec le dernier cri de la mourante :  « Oh gioia ! ».

L'arbre, rien que l'arbre !

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Eric Cutler (Apollo), Peter Lodaki (Leukippos), Sally Matthews (Daphne) © Karl und Monika Förster

Daphne de Richard Strauss à La Monnaie
Derrière un petit escalier d'apparât s'élève un arbre immense, aux troncs entremêlés. C'est là que vit Daphné, fille de la nature, loin du monde d'en-bas, le petit monde agricole de ses parents Pénée et Gaea.

Le triomphe de Joyce DiDonato

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Ismael Jordi (Roberto), Joyce DiDonato (Maria Stuarda), Carmen Giannattasio (Elisabetta) © Alastair Muir

Maria Stuarda au Royal Opera House
En moins d’un mois, le Royal Opera House de Londres présente deux nouvelles productions qui n’avaient plus été à l’affiche de Covent Garden depuis quelques décennies. Après Manon Lescaut de Puccini , c’était le tour de Maria Stuarda de Donizetti, un opéra basé sur le drame de Schiller et qui n’avait eu droit qu'à cinq représentations en 1977, avec Joan Sutherland dans le rôle-titre.

Manon Lescaut : vive attente... peu d'émotion

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La Manon Lescaut de Puccini n’avait plus été à l’affiche du Royal Opera depuis trente ans. La nouvelle production dans une mise en scène de Jonathan Kent et dirigée par Antonio Pappano était donc attendue avec impatience. Une attente d'autant plus vive que Jonas Kaufmann, le ténor du moment, y faisait ses débuts en Des Grieux. Le spectacle m’a finalement fort déçue et n'a suscité que très peu d’émotion.

Carmen "in the rain" à Avenches

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Chaque été, au début juillet, le Festival Avenches Opéra propose un ouvrage populaire en plein air. Mais cette année, le mauvais temps a réservé un triste sort à la production de ‘Carmen’ ; et, à ma connaissance,  deux représentations (dont la première) ont dû être annulées.