A L’Opéra

Sur les scènes d’opéra un peu partout en Europe.

Fin de saison (un peu) en mineur au Vlaamse Opera

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© Vlaamse Opera / Annemie Augustijns

Don Giovanni de Mozart
L'on attendait beaucoup, sans doute, de ce Don Giovanni mis en scène par Guy Joosten. Surtout après la réussite des deux autres opéras du cycle Da Ponte, justement célébrée, et qui seront repris, conjointement avec celui-ci, la saison prochaine au Vlaamse Opera (qui change de dénomination pour s'appeler "Opera Ballet Vlaanderen"). Et l'on en ressort mitigé, partagé.

Un beau point final à la saison de Liège

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Laurent Kubla, Lilo Farrauto, Enrico Marabelli et Edgardo Rocha sont Filippo, Tommasino, Don Pomponio et Alberto

La Gazzetta de Rossini
Succédant immédiatement au Barbier de Séville (1816), cette Gazzetta ne connut jamais le succès, malgré un sujet ingénieux tiré de Goldoni. A Paris, Don  Pomponio, riche commerçant napolitain, veut marier sa fille Lisetta par annonce dans les journaux. Or celle-ci est amoureuse de l'hôtelier Filippo. Un second couple d'amants, un autre père pas trop malin, un vieux beau, des touristes, et même quelques filles légères : tout ce petit monde pimente une action pleine de vivacité, et on ne s'ennuie pas une seconde.

Une "Wally" sans atouts majeurs à Genève

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Pour achever sa saison, le Grand-Théâtre de Genève exhume un opéra italien que l’on ne joue plus guère depuis les années soixante, ‘La Wally’, le cinquième et ultime ouvrage d’Alfredo Catalani, créé avec succès à la Scala de Milan le 20 janvier 1892 avec la première Tosca, Hariclea Darclée, dans le rôle-titre. Défenseur inconditionnel de cette musique, Arturo Toscanini assura les reprises de 1907 sur la même scène avant de la présenter au Met le 6 janvier 1909 avec Emmy Destinn et Pasquale Amato.  

Quand Roméo Castellucci s'approprie Gluck

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© Bernd Uhlig

Orphée et Eurydice
(Christoph Willibald Gluck)
Au sortir de ce spectacle d'exception, le public pourrait être partagé. Non pas à propos de la musique, connue et superbe, donnée ici dans la version Berlioz (1859). Mais la mise en scène très étonnante de Roméo Castellucci accapare toute l'attention.

Rossinissimo à Salzbourg

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Rossinissimo, thème du Festival de Pentecôte 2014, le troisième sous la direction artistique de Cecilia Bartoli qui a déjà accepté de renouveler son mandat pour trois ans. Le programme bien garni proposait pendant cinq jours trois représentations d’opéra (deux Cenerentola et Otello), deux récitals de chant (Franco Fagioli et Joyce DiDonato), un récital de piano (David Fray), trois concerts (Stabat Mater, Petite Messe Solennelle, Gala-Rossini), trois représentations de marionnettes (Il Barbiere di Siviglia par le Salzburger Marionettentheater) et un diner de gala «à la Rossini», le tout accompagné d’une exposition (Rossini-mania Wien 1822) et la projection de films d’opéras de Rossini. 

Un opéra au cirque, pour notre plus grand bonheur

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Le rideau s'ouvre à moitié : apparaît un clown. Diantre, sommes-nous dans I Pagliacci ? Non, le clown ne chante pas Si puo ?, il rit, traîne un sac d'où il sort... une poupée désarticulée, puis éclate en sanglots. La rideau s'ouvre alors en entier, et découvre la scène d'un cirque, avec gradins et un monde fou : c'est la fête du duc de Mantoue ! Ainsi commence cette très originale production de Rigoletto, l'immortelle partition de Verdi, mise en scène par Robert Carsen, créée à Aix-en-Provence, et coproduite par l'Opéra national du Rhin, le Théâtre Bolchoï de Moscou et le Grand Théâtre de Genève.

Même sans (vraie) mise en scène, le bel canto triomphe

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Elisabetta, Elisa BARBERO et Maria Stuarda Martine REYNERS (photo Jacky Croisier)

Maria Stuarda de Donizetti

Créée en 1835 à la Scala de Milan, Maria Stuarda représente le bel canto à son apogée. Bellini meurt la même année, laissant Donizetti maître absolu de la scène lyrique italienne, Rossini s'étant tu et Verdi n'ayant pas encore émergé.