Mozart à Monte-Carlo 

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L'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo présente, pour la deuxième année de suite,  un mini festival consacré à Mozart. Cet événement prend place  aux alentours du 27 janvier, la date de la naissance du compositeur. L’OPMC sous la direction de Kazuki Yamada, son Directeur musical et artistique, propose une affiche alléchante avec, en tête d’affiche, quelques grands noms de la scène actuelle. 

Ce concert symphonique présente un chef-d'œuvre :  le Concerto pour deux pianos n°10 K.365 et des œuvres moins connues. 

La brève ouverture de Der Schauspieldirektor ouvre le concert :  c'est une œuvre de circonstance, un morceau brillant, mais où l'on ne retrouve pas le génie de Mozart. L'interprétation de Kazuki Yamada rappelle les exécutions des années 1980. Il dirige l'orchestre avec une certaine lourdeur, on aurait souhaité pour cette ouverture un Mozart plus léger et pétillant.

Ce sont les frères Lucas et Arthur Jussen qui galvanisent le public avec le Concerto pour deux pianos. Ces deux jeunes hommes, qu'on a connus il y a quelques années comme enfants prodiges stars de la télévision néerlandaise, ont grandi. Ils ont acquis une belle maturité et leur jeu a atteint le sommet. De talents précoces, ces jeunes Néerlandais sont à présent des musiciens de classe mondiale. Ils sont époustouflants. Ils respirent ensemble. C'est au point où on n'arrive pas à déceler lequel des deux joue sa partie. On a l'impression de contempler une même âme dans deux corps qui dansent la musique. Les notes, la dynamique, les nuances, les émotions, tout coule de source. Ils soignent leur look ce qui compte pour certains, et ils conquièrent tous les publics. Ils ont une belle complicité avec Kazuki Yamada et l'orchestre. Le public leur réserve un triomphe. Ils nous offrent en bis une paraphrase enjouée sur de thèmes mozartiens composée par le pianiste Igor Roma.

Le Concertone pour deux violons en Ut majeur K190 est moins connu. Liza Kerob et Ilyoung Chae, premiers violons de l'orchestre, sont des musiciennes exceptionnelles. Elles dialoguent avec bonheur et le transmettent au public. Le concert se clôt avec la Sérénade n°8 pour 4 orchestres en ré majeur K.286. Cette partition, probablement composée pour être jouée en plein air, est une curiosité. C’est du Mozart jovial, joyeux et léger. Yamada et l'OPMC. font ici une superbe prestation. Le public nombreux est enchanté.

Monte-Carlo, Auditorium Rainier III, 29 janvier 2023

Carlo Schreiber

 

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