Nicholas Angelich retrouve Beethoven
Ludwig Van Beethoven (1770-1827) : Concerto pour piano n°4 en sol majeur, Op. 58 – Concerto pour piano n°5 en mi bémol majeur, Op. 73. Nicholas Angelich, piano – Insula Orchestra, Laurence Equilbey, direction. 2018-DDD-74,16-Textes de présentation en français, anglais et allemand-Erato-0190295634179
Le pianiste Nicholas Angelich s’associe à l’Insula Orchestra sous la direction de Laurence Equilbey pour offrir deux concerti de Beethoven d’une justesse historique saisissante et d’une énergie particulièrement éclatante. Le petit plus qui apporte ici de véritables couleurs tant dans les pages virevoltantes que dans celles plus sombres ou au contraire lumineuses réside dans le choix d’un instrument ancien restauré pour l’occasion par Cyril Mordant, Michaël Bargues et Sébastien Jouanne. Un Pleyel de 1892 au son généreux, clair, un rien métallique, aux aigus d’une belle vivacité et aux graves plus ronds. Au côté d’un orchestre qui joue sur instruments d’époque, fondé en 2012 par Laurence Equilbey, la symbiose est immédiate. Beaucoup de fraîcheur émane de cette collaboration, un regard vif, une direction commune propice à l’interprétation parfois si énigmatique de l’écriture de ces concerti. Chaque mouvement trouve sa couleur, ses ambiances au sein desquelles fourmillent de nombreuses dynamiques. Le dialogue entre l’instrument soliste et les différents pupitres de l’orchestre crée un idéal sonore que l’on se plait à écouter et réécouter. Le toucher subtil de Nicholas Angelich associé à l’imagination poétique de Laurence Equilbey donnent un Beethoven haut en couleurs et en expressivité. Tout y est raffiné et dramatiquement puissant.
Ayrton Desimpelaere
Son 10 – Livret 10 – Répertoire 10 – Interprétation 10