Clair-obscur : un voyage autour de l’univers fictionnel de Cervantes

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Claroscuro. Lucas Ruiz de Ribayaz (fl. 1650), Gabriel Mena (1470-1528), Michael Prætorius (1571-1621), José Marín (c1619–1699), Juan Arañés (fl 1624-1649), Antoni de Ribera (fl 1526-1527), Gabriel Bataille (c1574-1630), Luys de Narváez (c1500-1555), Alonso Mudarra (c1510-1580), Gaspar Sanz (1640-1710), Henry Le Bailly (c1590-1637), Magistro Rofino, Giovanni Stefani (fl 1618-1626), Diego Ortiz (c1510-c1570), Mateo Romero (c1575-1647). Capella de Ministrers. Delia Agúndez, soprano. Carles Magraner, viole de gambe. Sara Águeda, arpa de dos órdenes. Robert Cases, guitare baroque, théorbe. Livret en espagnol, valencien, anglais, français ; paroles des chants en langue originale et traduction trilingue. Février 2020. TT 61’21. CdM 2151

Éblouissant miroir vénitien : la rhétorique baroque exaltée par Le Consort 

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Specchio Veneziano. Giovanni Battista Reali (1681-1751) : Sinfonie I, II, IV,IX, X, XII. Antonio Vivaldi (1678-1741) : Sonata prima RV 73 ; Follia RV 63 ; Sonata a violoncello solo en mi mineur RV 40 ; Sonata terza per due violini RV 68. Le Consort. Théotime Langlois de Swarte, Sophie de Bardonnèche, violon. Hanna Salzenstein, violoncelle. Justin Taylor, clavecin. Victor Julien-Laferrière, violoncelle. Mars 2021. Livret en français, anglais, allemand. TT 67’38. Alpha 771

Un portrait d’Yvonne Lefébure et de ses affinités électives

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Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Variations Diabelli, op. 120 ; Sonates pour piano n° 8 op. 13 « Pathétique » (1er mouvement), n° 30 op. 109, n° 31 op. 110 et n° 32 op. 111. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Sonate pour violon et piano n° 27 KV 379 ; Concerto pour piano et orchestre n° 20 KV 466. Jean-Sébastien Bach (1685-1750) : Concerto pour piano et orchestre BWV 1052 ; Fantaisie et Fugue BWV 542 et Prélude et Fugue BWV 543, transcriptions Liszt ; Choral « Ich rufe zu dir » BWV 639, transcription Busoni. Robert Schumann (1810-1856) : Concerto pour piano et orchestre op. 54. Maurice Ravel (1875-1937) : Sonate pour violon et piano en sol majeur. Paul Dukas (1865-1935) : Variations, Interlude et Finale sur un thème de Rameau. Claude Debussy (1862-1918) : La Boîte à joujoux. Albert Roussel (1869-1937) : Trois petites pièces op. 49. Frédéric Chopin : Mazurka op. 17 n° 4. Yvonne Lefébure, piano. Orchestre philharmonique de Berlin, direction Wilhelm Furtwängler ; Orchestre de Chambre Ferdinand Oubradous ; Orchestre national de la RTF et Orchestre radio symphonique de la RTF, direction Pierre Dervaux ; Jeanine Gautier, violon ; Pierre Bertin, récitant. 1935-1959. Notice en anglais. 316.15. Un coffret Profil Hänssler de cinq CD PH21041.

Rosbaud dirige trois symphonies de Sibelius à Baden-Baden

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Jean Sibelius (1865-1957) : Symphonie no 2 en ré majeur Op. 43. Symphonie no 4 en la mineur Op. 63. Symphonie no 5 en mi bémol majeur Op. 82. Kom nu hit Död, Op. 60.1 ; Demanten på marssnön, Op. 36.6 ; Illale, Op. 17.6. Hans Rosbaud, Orchestre du Südwestfunk de Baden-Baden. Kim Borg, basse. Janvier & décembre 1955, janvier 1961. Livret en allemand, anglais. TT 50’33 + 69’59. SWR>> Classic SWR19105CD

Thibaut Lenaerts, à propos de César Franck

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L’année 2022 est marquée par les célébrations des 200 ans de la naissance de César Franck. Le label Musique en Wallonie (qui fête ses 50 ans) fait paraître un album d'œuvres chorales qui comporte nombre de découvertes. Le Chœur de Chambre de Namur dirigé par  Thibaut Lenaerts est la cheville ouvrière de cet enregistrement primé d’un Millésime de Crescendo Magazine. Nous rencontrons Thibaut Lenaerts pour parler de César Franck et ouvrir au niveau rédactionnel l’année Franck 2022.  

L’album "De l’Autel au Salon" présente des œuvres chorales du compositeur César Franck. C’est un versant trop peu connu  de son legs. Quelles sont les caractéristiques de ces pièces ? 

Certains des motets ont été édités et ont connu un certain succès : on parle ici par exemple du "Domine non secundum" ou du "Dextera" sans parler du célèbre "Panus Angelicus". D’autres sont tombés dans l’oubli car non édités, recopiés à la main et chantés pour une circonstance particulière (les inédits que j’ai retrouvés entres autres à la Bibliothèque Nationale de France). Toutes ces pièces pourtant méritent une meilleure place car elles permettent de découvrir un compositeur de génie mais aussi un musicien touchant et sincère, aussi bien dans la musique religieuse que profane. Au niveau vocal, ce qui frappe c’est que cela "tombe bien" dans la voix, et ce, pour toutes les voix ; c’est très agréable, sans aucune contrainte. Il y a bien quelques tournures harmoniques plus complexes "à la Franck" mais ce dernier se souvenait toujours qu’il composait le plus souvent pour des chorales de paroisse ou des cercles d’amateurs.

Est-ce qu’il y a un style du César Franck “choral”  ? 

Au départ, je ne pensais pas qu’il y avait un style "choral" Franck mais que sa musique s’inscrivait dans cette période de la seconde partie du XIXe où l’on cherche à redynamiser la musique liturgique comme Saint-Saëns ou Fauré, tous issus de la fameuse école Niedermeyer. Au fur et à mesure de l’assemblage du programme, et naturellement lors de l’enregistrement, nous fûmes frappés par la beauté et la puissance de sa musique, aussi bien dans les grands motets que dans les pièces plus intimistes. Tout ceci était bien loin des poncifs et des idées d’un Franck lourd et ennuyeux !

Clavecin contemporain, deux nouvelles parutions avec Luca Quintavalle et Guy Penson

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Italian contemporary music for harpsichord. Francesco Filidei (*1973) : Preludio e Filastrocca. Ennio Morricone (1928-2020) : Mordenti ; Neumi. Maurilio Cacciatore (*1981) : Toccatina. Leonardo Marino (*1992) : Quando il passato era ancora presente. Ivan Fedele (*1953) : Suite francese. Carlo Galante (*1959) : Petit Ordre. Alessandro Solbiati (*1956) : Undici variazioni per Ruggero. Luca Francesconi (*1956) : Mambo. Silvia Colasanti (*1975) : Rumbling gears. Fabio Vacchi (*1949) : Ricercare ; 3 Post per Scarlatti. Francesco Antonioni (*1971) : Blues. Giorgio Colombo Taccani (*1961) : Giannizzeri e Gendarmi. Mauro Lanza (*1975) : Chop Suey. Vita Palumbo (*1972) : Speaking. Fabio Massimo Capogrosso (*1984) : Techno Scene. Vittorio Montalti (*1984) : Short Stories. Stefano Gervasoni (*1962) : Suite préliminaire. Jacopo Baboni Schilingi (*1971) : Scarlet K 141. Luca Quintavalle, clavecin. Septembre 2020 à juin 2021. Livret en anglais. TT 78’49 + 77’45. 2 CDs Brilliant 96408

Johan Huys (*1942) : Ceci n’est pas une passacaille ; Quatre études en forme de… ; Tombeau pour Mr. Brewaeys ; Trois pièces pour clavecin... ; Paysages avec quelques banalités ; Fantaisie sur un intervalle défendu. Guy Penson, clavecin. Livret en anglais, français, néerlandais. Mai 2021. TT 55’05. Passacaille 1116

Casse-noisette à Monte-Carlo

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Le Casse-Noisette de Tchaïkovski est à l’affiche des fêtes de fin d’années sur le rocher avec les ballets de Monte-Carlo dans une chorégraphie de Jean-Christophe Maillot. Ce dernier transpose l'histoire de ce grand classique dans l'univers d'une compagnie de danse dont le titre du spectacle le sous-entend: "Casse-Noisette Cie". La chaleur de la maison familiale est remplacée par un studio de danse alors que le plateau est sobre et dépouillé. On est loin de la version originale : pas de Casse-Noisette en bois qui se transforme en prince, mais un cadeau inattendu, un nouveau chorégraphe qui déborde d'inventivité et de créativité et fait découvrir sa vocation : la danse.

On participe au rêve éveillé que vit Jean-Christophe Maillot depuis qu'il a été nommé Chorégraphe-Directeur des Ballets de Monte-Carlo en 1993. Maillot est un des principaux et des plus novateurs chorégraphes de danse moderne. Il développe son langage chorégraphique tant sur les bases de la danse académique que sur les courants néo-classiques. Il y a un échange permanent entre Maillot et ses danseurs. Il met en valeur les qualités individuelles de ses danseurs au sein de mouvements d'ensemble. On bascule dans un monde onirique. Le ballet est une féerie visuelle et Maillot se raconte avec une déclinaison de son amour du cirque, les paillettes, la fête.