A L’Opéra

Sur les scènes d’opéra un peu partout en Europe.

Sombre drame que ‘La Cena delle Beffe’ à la Scala

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© Marco Brescia & Rudy Amisano | Teatro alla Scala

En août 2016, l’on commémorera le 150e anniversaire de la naissance d’Umberto Giordano. Est-ce pour ce motif que le théâtre milanais a décidé d’exhumer son dixième ouvrage, ‘La Cena delle Beffe’, créé justement sur cette scène le 20 décembre 1924 avec Hipolito Lazaro, Benvenuto Franci, Carmen Melis et Emilio Venturini sous la baguette d’Arturo Toscanini ?

‘Il Giardino degli amanti’ selon Mozart à La Scala

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Pour ouvrir les célébrations du 225e anniversaire de la mort de Mozart, le Corps de ballet de la Scala présente une création, Il Giardino degli amanti, conçue par le jeune chorégraphe Massimiliano Volpini. Pour support musical, il recourt à la musique de chambre du maître de Salzbourg en faisant intervenir un quatuor à cordes, une flûte, un hautbois, une clarinette fournis par les premiers pupitres de l’Orchestre de la Scala : se succèdent ainsi une vingtaine de mouvements extraits d’un duo pour violon et alto, du quintette avec clarinette, des quatuors à cordes et de ceux qui dialoguent avec flûte et hautbois.

A Genève, la découverte du ‘Médecin malgré lui’ 

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Comme deuxième spectacle à l’Opéra des Nations, le Grand-Théâtre de Genève assume l’exhumation du ‘Médecin malgré lui’, le troisième ouvrage de Charles Gounod présenté au Théâtre-Lyrique à Paris le 15 janvier 1858, treize mois avant la première version de ‘Faust’Qui sait pourquoi, l’on ne joue jamais ce petit chef-d’œuvre qui a néanmoins une qualité d’écriture notoire.

La pérennité de Rudolf Nureyev chorégraphe

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Roméo et Juliette
Pour la 141ème fois, le Ballet de l’Opéra de Paris reprend la chorégraphie que Rudolf Nureyev avait conçue pour lui le 19 octobre 1984.
Les décors et costumes élaborés par Ezio Frigerio, aidé de Mauro Pagano, nous immergent dans la Vérone de Mantegna et dans La Cité idéale attribuée à Piero della Francesca, en y incorporant une statue équestre du Colleone et une fontaine de marbre se substituant à la scène du balcon.

Un spectacle réussi sans doute, mais imparfait

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Anne-Catherine Gillet © Hofmann / La Monnaie

Béatrice et Bénédict
Pour cette nouvelle production de l'opéra-comique de Berlioz, La Monnaie inaugurait son "Palais", véritable ville dans la ville, un chapiteau de 500 m2, pouvant contenir 1100 places, installé sur le site industriel de Tour & Taxis", ancienne gare de marchandises désaffectée. Jusqu'à l'achèvement des travaux au bâtiment original, soit en décembre de cette année, les spectacles se donneront ici. Le directeur général, Peter de Caluwe, l'a rappelé en ce jour de première, après la minute de silence dédiée aux victimes des attentats du 22 mars suivie d'une "Brabançonne" émue.

Festival pour l'humanité

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Benjamin, dernière nuit © Stofleth / Opéra de Lyon

Chaque année, l’Opéra de Lyon présente au milieu de la saison un festival avec un thème central de débat. Cette fois, Pour l’Humanité, une réponse à tout ce et tous ceux qui agissent contre l’humanité. Au programme, quatre opéras : Benjamin, dernière nuit, création mondiale d’une commande de l’Opéra de Lyon, une musique de Michel Tabachnik sur un livret de Régis Debray ; La Juive, le « grand opéra » d’Halévy, un des plus gros succès du 19e siècle ; Der Kaiser von Atlantis composé à Terezin par Viktor Ullmann et Brundibar, l’opéra pour enfants de Hans Krasa, l’œuvre la plus jouée de Terezin.

A Londres, Bryn Terfel propose son premier Boris

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© Alastair Muir

Pour sa nouvelle production de “Boris Godounov” (la précédente dans une mise en scène de Andrei Tarkovsky datait de 1983) le Royal Opera Covent Garden a choisi de présenter l’opéra de Moussorgsky pour la première fois dans la version originale de 1869. Les sept scènes du drame adapté de la tragédie historique de Alexandre Pushkin se suivent sans interruption dans le décor unique de Miriam Buether composé d’une vaste salle assez sombre et quasiment vide, les murs tapissés de rangées de cloches et surmontée par un passage voûté illuminé.

Michieletto-Franklin : un ticket accrocheur pour un Rossini brillant

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La Scala di seta à Liège
La carrière de Rossini s'envola définitivement en 1813, avec les créations respectives de Tancredi et de L'Italiana in Algeri. Ces succès arrivaient après deux opéras sérieux et non moins de sept "farse", petits actes burlesques pour quelques chanteurs, et sans choeur. Parmi ceux-ci, La Scala di seta (1812) n'est demeurée connue que par son ouverture, alors que toute l'oeuvre s'avère aussi pétillante. C'est ce qu'un public ravi a pu constater lors de  cette nouvelle production de l'Opéra Royal de Wallonie, maison à qui Rossini a toujours porté bonheur (rappelons, par exemple, l'exquise Gazzetta de 2014, ou la récente reprise d'Il Barbiere di Siviglia.)

Splendeur, fastes et tremblements : Iolanta et Casse-Noisette réunis à Paris

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Elena Zaremba (Martha), Gennady Bezzubenkov (Bertrand), Vito Priante (Ibn-Hakia), Alexander Tsymbalyuk (Roi René), Sonya Yoncheva (Iolanta), Roman Shulakov (Alméric), Arnold Rutkowski (Vaudémont), Anna Patalong (Brigitta), Paola Gardina (Laura)
© Agate Poupeney

Voici donc réunis le dernier opéra de Tchaïkovski, « Iolanta » et son ballet, « Casse-Noisette » conçus ensemble et représentés pour la première fois en 1892, au Théâtre Marinsky. Le metteur en scène russe Dmitri Tcherniakov a, pour l'occasion, complètement réécrit l'argument du ballet.

A Lausanne, une pimpante Fille du Régiment

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© Marc Vanappelghem

Pour la première fois en dix ans de carrière à l’Opéra de Lausanne, Eric Vigié, son directeur, affiche l’un des ouvrages français de Donizetti, La Fille du Régiment. Et au moins, après tant de prononciations ‘exotiques’ immortalisées par le disque, l’on comprend ce que disent les chanteurs. Outre leur élocution propre, le mérite en revient à la production de Vincent Vittoz qui a été lui-même acteur avant de se tourner vers la régie théâtrale et lyrique.