Compositeurs hongrois et polonais au cours de la terrible année 1948

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Endre Szervánszky (1911-1977) : Sérénade pour cordes. Mieczyslaw Weinberg (1919-1996) : Concertino pour violon et orchestre à cordes op. 42. Reszö Sugár (1919-1988) : Divertimento pour cordes. Grażyna Bacewicz (1909-1969) : Concerto pour orchestre à cordes. Orchestre de chambre Erdödy, direction et soliste : Zsolt Szefcsik. 2021. Notice en hongrois, en polonais et en anglais. 73.29. Dux 1802.

Panel d’odes royales de Purcell, par un angélique Banquet céleste

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Royal Odes. Henry Purcell (1659-1695) : From those serene and rapturous joys, Z. 326. Fly, bold rebellion, Z. 324. Why are all theses muses mute, Z. 343. Céline Scheen, Suzanne Jerosme, soprano. Damien Guillon, Paul-Antoine Bénos-Djian, contre-ténor. Nicholas Scott, Zachary Wilder, ténor. Benoît Arnould, Nicolas Brooymans, basse. Le Banquet céleste. Marie Rouquié, Paul Monteiro, violon. Deirdre Dowling, alto. Julien Barre, violoncelle. Thomas de Pierrefeu, contrebasse. André Heinrich, luth. Kevin Manent-Navratil, orgue. Brice Sailly, clavecin. Février 2021. Livret en français, anglais, allemand ; paroles en anglais traduit en français. TT 63’02. Alpha 780

Dudamel galvanise le Liceu dans “Die Zauberflöte”

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Il suffisait d’observer les sourires radieux des musiciens de l’orchestre accueillant leur chef sur le podium pour présager d’une soirée de bonheur. Car  Gustavo Dudamel dirige d’un geste aussi sobre que redoutablement efficace et il est capable d’une concentration et d’une vivacité d’esprit hors normes. La manière dont il forme les phrases musicales, avec une plasticité et des lignes de force incroyablement bien pensées et conduites, est un prodige en soi ; le foisonnement des fortepiano, une nuance si caractéristique de Mozart et si souvent négligée, lui confèrent une signature sans équivoque : les Abbado ou autres maîtres qui l’ont influencé ont tracé leurs sillons, mais ce qui a germé est une personnalité absolument définie, unique. Qui nous a servi bien des moments magiques : dans l’Ouverture, le fugato sur le thème de Clementi, auquel Mozart rend un hommage sans prix, est servi avec une impétuosité contrôlée et un sens des équilibres sonores prodigieux. (L’hommage mozartien ne sera pas le seul rendu à cet excellent compositeur trop méconnu : Cimarosa, dans son Matrimonio segreto réutilisera aussi ce motif). Les répétitions du thème passent vite à un second plan extrêmement délicat, tandis que les contrepoints mozartiens sont traités avec énergie et chaleur. Dans l’air poignant de Pamina, qu’il accompagne magistralement, il laisse une respiration avant la miraculeuse coda (un de plus beaux moments de l’histoire de la musique), et l’on dirait que le temps s’est arrêté pour céder la place au désespoir. Cela ne dure qu’une fraction de seconde, mais son effet émotionnel est bouleversant. Et dans le fugato avec le choral de deux hommes armés, un des moments les plus énigmatiques de la Flûte mozartienne, le contrepoint prend une vie qui semblerait autonome, hors du temps et de l’espace… Son exploitation extrêmement organisée et vivante par la famille des cordes fait ressortir encore davantage les qualités sonores bien connues de l’orchestre du Liceu. Le tout avec une attitude humaine où tout soupçon d’arrogance est inexistant. Nous sommes bien loin du temps des Karajan ou Toscanini, avec leur prépotence légendaire.

Le fameux motif B-A-C-H exploré dans la tradition de l’orgue romantique allemand

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B-A-C-H: Anatomy of a motif. Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Contrapunctus XIV [L'Art de la Fugue BWV 1080 ; compl. Lionel Rogg] ; Ricercar à 6 en ut mineur [L'Offrande Musicale BWV 1079]. Felix Mendelssohn (1809-1847) / Rudolf Lutz (1951*) : Sonate en ré mineur sur le choral Haupt voll Blut und Wunden. Robert Schumann (1810-1856) : Sechs Fugen über den Namen Bach, Op. 60. Johannes Brahms (1833-1897) : Fugue en la bémol mineur WoO 8. Franz Liszt (1811-1886) : Präludium und Fuge über den Namen B-a-c-h, S 260. Max Reger (1873-1916) : Fantasie und Fuge über B-a-c-h en si bémol mineur, Op. 46. Sigfrid Karg-Elert (1877-1933) : Passacaglia and Fugue on B-a-c-h en si bémol mineur, Op. 150. Simon Johnson, orgue de la cathédrale St Paul de Londres. Mai-juin 2021. Livret en anglais, allemand, français. TT 69'41 + 65’29. Deux SACD Chandos CHSA 5285(2)

Des interprètes polonais enflamment l’accordéon et la guitare

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Albert Hamann (1939-2003) : Suite ‘Azanca’ pour guitare, accordéon et orchestre à cordes. Máximo Diego Pujol (°1957) : Suite ‘Buenos Aires’ pour accordéon et guitare. Richard Galliano (°1950) : Opale Concerto pour accordéon et orchestre à cordes. Elwira Śliwkiewicz-Cisak, accordéon ; Jakub Niedoborek, guitare ; Silesian Chamber Players, direction Piotr Wijatkowski. 2021. Notice en polonais et en anglais. 57.02. Dux 1852.

Le Carnaval de Venise d’André Campra : retour au catalogue

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André Campra (1660-1744) : Le Carnaval de Venise, opéra-ballet. Salomé Haller, dessus (Isabelle). Marina De Liso, bas-dessus (Léonore). Andrew Foster-Williams, basse-taille (Rodolphe). Alain Buet, basse-taille (Léandre). Mathias Vidal, haute-contre. Sarah Tynan, dessus (Euridice). Blandine Staskiewicz, bas-dessus. Luigi De Donato, basse. Olivier Schneebeli, Les Chantres du Centre de musique baroque de Versailles. Hervé Niquet, Chœur et Orchestre du Concert Spirituel. Livret en français, anglais, allemand ; paroles en langue originale sans traduction. Janvier 2011 (rééd. 2022). TT 69’54 + 58’29. Glossa GCD 921632

Le concours " Monte-Carlo Music Masters" fête ses 30 ans

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Le "Concours des Concours", imaginé par Jean-Marie et Chantal Fournier, a comme particularité que les participants sont uniquement des premiers prix de concours internationaux. A l'instar des Masters de Tennis, il n'y a qu'un seul vainqueur. Le concours est consacré cette année à la voix, en alternance avec le violon en 2023 et le piano en 2024.

La finale a lieu à l'Opéra de Monte-Carlo, dans la célèbre Salle Garnier. L'excellente acoustique et le cadre magique de la salle sont un écrin qui met en valeur toutes les qualités artistiques des musiciens les plus éminents. La soprano ukrainienne Ekaterina Sannikova et la basse coréenne Jeong Inho s'affrontent pour obtenir la place du vainqueur. L'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo est placé sous la direction étincelante du chef d'orchestre autrichien Sascha Goetzel.