Découverte d’un arrangement orchestral des mélodies verlainiennes de Debussy

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Claude Debussy (1862-1918) : La Mer. Robin Holloway (*1943) : Ten settings of Paul Verlaine for soprano and orchestra, arranged, linked scored with an Epilogue [d'après Debussy]. Vannina Santoni, soprano. Orchestre philharmonique de Radio France, direction: Mikko Franck. Septembre 2022. Livret en français, anglais, allemand ; paroles en français et leur traduction en anglais. TT 52’03. Alpha 981

Huitième volume de l’intégrale pour clavier par Benjamin Alard : Bach… à chaussettes

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Complete Works for keyboard. Vol 8. “For Maria Barbara” - Köthen 1717-1723. Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Inventions & Sinfonias BWV 772-801. Suites françaises BWV 812-817. Prélude en mi bémol majeur BWV 815a. Sonate en ré mineur BWV 964. Chaconne en ré mineur [Partita BWV 1004]. Prélude & Fugue en ré mineur BWV 539. Adagio en sol majeur BWV 968. Fantasia en sol mineur BWV 542. Prélude en ut mineur BWV 999. Pedal-Exercitium BWV 598 [attrib.]. François Couperin (1668-1733) : Préludes en ré mineur, sol mineur, si mineur, mi mineur [L'Art de toucher le clavecin]. Benjamin Alard, clavicorde Émile Jobin (2018), clavecin Joannes Couchet (c.1645) ravalé par Blanchet. Livret en français, anglais et allemand. Juin & décembre 2021. TT 53’43 + 71’38 + 78’11. Harmonia Mundi coffret 3 CDs HM 902469.71

En toute élégance :  Idomeneo » de Mozart à Liège

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Idomeneo est un opera seria dont les personnages sont emportés par les vents déchaînés d’un « destin cruel » - l’évocation de ce « destin » est permanente. Et pourtant, paradoxalement, Jean-Louis Grinda, loin de surenchérir sur le bruit et la fureur, l’a inscrit dans un contexte scénique d’une grande élégance. Une élégance visuelle bien sûr, mais qui caractérise aussi son rapport à l’oeuvre : il ne nous impose pas d’analyses ni de points de vue définitifs, il nous laisse libres de nos perceptions et réactions.Idomeneo est un opera seria dont les personnages sont emportés par les vents déchaînés d’un « destin cruel » - l’évocation de ce « destin » est permanente. Et pourtant, paradoxalement, Jean-Louis Grinda, loin de surenchérir sur le bruit et la fureur, l’a inscrit dans un contexte scénique d’une grande élégance. Une élégance visuelle bien sûr, mais qui caractérise aussi son rapport à l’oeuvre : il ne nous impose pas d’analyses ni de points de vue définitifs, il nous laisse libres de nos perceptions et réactions.

Le destin cruel ? Nous sommes en Crète, après la défaite de Troie, avec Ilia, une captive troyenne, et Elettra, fille d’Agamemnon, échouée là après le meurtre vengeur de sa mère coupable. Toutes deux sont éprises d’Idamante, le fils d’Idomeneo, le roi. Celui-ci vient d’être sauvé d’un naufrage, mais à une terrible condition : sacrifier la première personne qu’il rencontrera… ce sera son fils ! Comment échapper à cette malédiction ? Comment résoudre la délicate équation amoureuse ? Sans oublier qu’Ilia est d’abord écartelée entre son devoir pour sa patrie et son amour pour Idamante. Un canevas évidemment propice à de grands déferlements lyriques, à de sombres atmosphères tragiques.

Allan Pettersson, les accents de l’angoisse et de la douleur

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Allan Pettersson (1911-1980) : Concerto pour violon et quatuor à cordes ; Deux Élégies pour violon et piano ; Andante espressivo pour violon et piano ; Romanza pour violon et piano ; Lamento pour piano solo ; Quatre Improvisations pour trio à cordes. Ulf Wallin, violon ; Sueye Park et Daniel Vlashi Lukaçi, violons ; German Tcakulov, alto ; Alexander Wollheim, violoncelle ; Thomas Hoppe, piano. 2022. Notice en anglais, en suédois, en allemand et en français. 59.30. SACD BIS-2580. 

Don Pasquale à l’Opéra Garnier, une réussite au goût doux amer

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Bien accueillie en 2018, cette mise en scène dans le style bande dessinée des années 50, réglée au cordeau par Damiano Michieletto, conserve aujourd’hui son efficacité. Coproduite avec le Royal Opera House Covent Garden de Londres et le Teatro Massimo de Palerme, elle se révèle encore plus coruscante.

En effet, ce drama buffo en trois actes destiné au Théâtre Italien de Paris fut créé le 3 janvier 1843, soit cinq ans avant la mort du compositeur. S’il emprunte le canevas de la commedia dell’ arte qui prospère depuis plus de deux siècles, il s’en écarte par sa structure très schématique, par le double sens permanent et un ton de parodie voire de désespoir masqué.

Comme chez Molière, Goldoni ou Shakespeare -on pense naturellement à Falstaff- un vieux célibataire riche décide soudainement de prendre femme. Son ami, le Docteur Malatesta, faute de l’en dissuader, ourdit une farce pour le guérir de sa lubie. Norina et son amoureux, l’ingrat neveu Ernesto, ainsi qu’ un notaire de complaisance en seront les acteurs. 

Mais la manipulation s’avère si cruelle que l’auteur lui-même comme les protagonistes s’en émeuvent... ce qui est tout à fait inhabituel !

Certes, la partition regorge de pages ravissantes, pleines de verve et de virtuosité qui en ont fait le succès. Et pourtant, elles participent  également de l’amertume. Pourquoi ? Parce qu’elles se placent en porte à faux avec des situations qui n’en demandent pas tant. Ainsi la vocalité belcantiste confiée à Ernesto suscite l’admiration mais aussi le malaise, à l’instar de l’éclat de Norina/Sofronia. Comme si les codes belcantistes s’étaient vidés de leur substance.

Vox Luminis pour inaugurer la nouvelle édition de l’Automne Musical de Spa

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La trente-septième édition de l’Automne Musical de Spa débute ce samedi 23 septembre avec l’ensemble vocal belge Vox Luminis. Cet ensemble, à la réputation internationale, fait une courte halte à Spa pour inaugurer une nouvelle saison mettant la musique ancienne à l’honneur. C’est un programme exclusivement a cappella, composé des plus belles pages de la polyphonie anglaise, qui est proposé au public spadois. Le titre du concert est le suivant : Ombre et lumière - Musique au temps d’Elizabeth Ire.

Lionel Meunier, chanteur basse, chef et fondateur de l’ensemble concocte un programme autour de compositeurs anglais de la renaissance pour la chapelle royale anglaise. Parmi les treize œuvres proposées, nous retrouvons 8 compositeurs différents : Thomas Tallis (O nata lux, Videte miraculum, Hear the voice and prayer), Robert White (Christe qui lux es et dies), John Sheppard (In manus tuas I, In pace), William Byrd (Ave verum corpus), Thomas Tomkins (When David heard), Robert Ramsey (How are the mighty fall’n), Thomas Weelkes (O Jonathan woe is me, Death hath deprived me), ainsi que Thomas Morley (Nolo mortem peccatoris, Funeral sentences). 

Cinquième de Bruckner : deux transcriptions à l’orgue, en première mondiale

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Anton Bruckner (1824-1896) : Symphonie 5 en si bémol majeur WAB 105 [transcription Gerd Schaller]. Gerd Schaller, orgue de l’ancienne abbaye cistercienne d’Ebrach. Novembre 2022. Livret en allemand, anglais. TT 72’32. Profil Hänssler PH23014

Anton Bruckner (1824-1896) : Symphonie 5 en si bémol majeur WAB 105 [version 1873-1877, transcription Erwin Horn]. Hansjörg Albrecht, orgue de l’église St. Margaret de Munich. Août-octobre 2022. Livret en allemand, anglais. TT 76’25. OEHMS Classics OC 481