En Europe, le XIXe siècle est, par excellence, l’ère des grands créateurs nationaux, tous devenus des monstres sacrés, d’imposantes et inamovibles figures mythiques : Victor Hugo en France, Charles Dickens en Angleterre, Richard Wagner en Allemagne, Léon Tolstoï en Russie, Giuseppe Verdi en Italie. Impossible, sans eux, de comprendre en profondeur l’histoire et le destin de chacun de ces pays. Inconcevable.
Pour sa deuxième et déjà avant dernière édition du Festival de Salzbourg – il quitte le festival prématurément pour prendre la direction de la Scala de Milan - Alexander Pereira avait préparé un programme volumineux. Six semaines et deux jours (19 juillet – 1er septembre) avec en moyenne au moins quatre manifestations par jour : opéras, théâtre, concerts et récitals variés, classique et contemporain, créations et projets pour un jeune public.
Pour sa 34e édition, le Rossini Festival de Pesaro affichait de nouvelles réalisations de « L’Italiana in Algeri » et « Guillaume Tell », une reprise de la production de « L’occasione fa il ladro » signée Jean-Pierre Ponnelle, une version de concert de « La donna del lago » et les représentations déjà traditionnelles de « Il viaggio a Reims » par les jeunes artistes de l’Accademia Rossiniana ». Comme d’habitude il y avait aussi quelques concerts de belcanto, pas seulement réservés à la musique de Rossini par les ténors Michael Spyres, Celso Albelo en Yijie Shi, un « Omaggio a Verdi » par la soprano Marina Rebeka et des soirées dédiées aux « Péchés de vieillesse » de Rossini par le pianiste Bruno Canino.
Après le succès remporté par l’ouvrage de Wagner, l’on pouvait espérer un résultat tout aussi probant pour celui de Verdi qui fait partie du répertoire courant d'Orange. Mais la déception a été grande : elle est due à la mise en scène de Jean-Claude Auvray qui se contente d’une simple mise en place.
La petite cité d’Avenches à proximité du lac de Morat au nord-ouest de la Suisse Romande possède un amphithéâtre romain où, depuis une trentaine d’années, a lieu un festival d’opéra dont Eric Vigié, directeur de l’Opéra de Lausanne, a repris les rênes depuis trois ans. En 2013, année Verdi oblige, le choix s’est porté sur ‘Nabucco’.
Pour deux soirs, l’Opéra de Marseille a présenté en concert une pseudo-intégrale des ‘Troyens’. Sur une durée cinq heures, dans une salle surchauffée, pourquoi faut-il glisser une pause de vingt minutes entre chacun des cinq actes ? Ceci expliquerait l’avalanche de coupures pratiquées dans les deux parties par un chef, Lawrence Foster, qui morcèle le discours sans en percevoir la dimension épico-narrative.
Les Chorégies d’Orange ont décidé de rendre hommage au bicentenaire Wagner-Verdi en présentant d’abord, pour une unique soirée, ‘Der fliegende Holländer’. La mise en scène de Charles Roubaud s’articule entre d’énormes cordages tombant des murailles, côté jardin, et une masse noirâtre représentant la proue du navire, côté cour.
Passer quelques jours au Festival international de la Roque d'Anthéron c'est la certitude de découvrir les plus grands pianistes du moment mais aussi de découvrir de jeunes pianistes dont on ne risque pas d'oublier le nom. Ce festival a maintenant trente-trois ans et ne cesse d'être une des plus grandes manifestations consacrées au piano.
Bruxelles, Concerts des 8 et 16 août
Concert I : Sonate pour flûte et piano « Ondine », op. 167, Carl Reinecke – Sérénade pour flûte et piano (arr. T. Boehm), Franz Schubert – Fantaisie pastorale hongroise, op. 26
Noemi Györi (flûte), Katalin Csillagh (piano)
Concert II : le Sacre du printemps, version deux pianos et percussions
Eugène Galand et Alexander Gurning (pianos), Gabriel Laufer et Pierre Quiriny (percussions)
Satie, Schubert, Brahms, Dvorak, des Concertos faciles, du Tango et des Adagios,... il y en a pour tous les ensembles et toutes les passions !
Les 7 "Gnossiennes" de Satie
Entre 1889 et 1897, Satie compose une série de pièces pour piano auxquelles il donne le titre excentrique de "Gnossiennes" pour lesquelles il fournit des instructions de réalisation volontairement ironiques, satire des gestes excessifs du jeu de piano romantique.