Partitions

Les Nouveautés des Partitions, depuis les plus débutants aux plus professionnels et pour tous les instruments.

La Sinfonietta de Leoš Janáček chez Universal Edition

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La collection des partitions d’études de la prestigieuse maison d’édition viennoise Universal s’enrichit d’un volume consacré à la Sinfonietta de Leoš Janáček, il s’agit de l’édition “de poche” du formidable travail mené par Jirí Zahrádka en 2017.

L’oeuvre est introduite par une passionnante étude qui la replace dans les compositions de Leoš Janáček et en analyse la genèse et l’originalité avec sa fanfare militaire de 13 cuivres qui doit jouer debout selon le souhait du compositeur. Ce texte est suivi d’une explication de la méthodologie de travail d’après les sources utilisées et une liste de ces sources. Il est toujours fascinant de suivre le travail d’archiviste méticuleux pour rétablir les moindres détails des chefs d’oeuvre avec parfois l’un ou l’autre petit aspect qui fut supprimé ou ajouté dans texte musical, que ce soit par Václav Sedláček, le copiste régulier du compositeur ou par les chefs d’orchestre comme Otto Klemperer qui donna la première exécution en Allemagne et qui suggéra des modifications au compositeur.

Piano et violon en Urtext chez Bärenreiter

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La série des Urtext Bärenreiter s’enrichit de quelques belles nouveautés pour le répertoire pianistique : Beethoven naturellement, mais aussi Smetana et une belle redécouverte pour violon et piano de Joachim.

Bedřich Smetana, Macbeth

La musique pour piano de Smetana reste un terrain à défricher et à découvrir. A l’exception de son unique sonate en sol mineur, elle se compose principalement de petites pièces à l’écriture fignolée et au style dansant. Passionné de littérature, Smetana est l’auteur d’un superbe poème symphonique d’après le Richard III de Shakespeare. En 1859, alors qu’il réside en Suède, il compose ce court Macbeth d’après le même auteur anglais. Cette pièce est également connue sous le titre Macbeth et les Sorcières.

Haydn et Dvořák en Urtext chez Bärenreiter

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Dans le cadre de sa célèbre collection Bärenreiter Urtext, la maison d’édition allemande propose une série de nouveaux titres autour de partitions plutôt peu connues d’Antonin Dvořák et de Joseph Haydn.

Antonin Dvořák (1841-1904) : Concerto pour piano en sol mineur.

De Dvořák, il faut saluer un travail sur l’unique concerto pour piano du compositeur. En dépit de ses innombrables beautés, ce concerto pour piano souffre de la célébrité des oeuvres concertantes pour violoncelle et pour violon. Malgré une discographie de haute qualité dominée par la gravure légendaire de Sviatoslav Richter avec Carlos Kleiber (Warner), il est toujours resté dans l’ombre des programmations. Les amoureux de cette oeuvre connaissent également la problématique de cette partition et de ses nombreuses corrections et même réécritures, qu’elles soient de la main de Dvořák ou, surtout, de celle du pianiste Vilém Kurz qui avait profondément remanié la partie de piano.

« La Marseillaise des concerts modernes » : le Bolero de Ravel revu par Ravel Edition

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Maurice Ravel (1875-1937) : Bolero, versions de 1928 et 1929

Tombé dans le domaine public depuis le 1er mai 2016, le Bolero de Ravel, dont on vient de fêter les 90 ans, continue de faire parler de lui ces derniers mois par des rebondissements judiciaires incessants. Malgré tout, cette exclusivité mondiale affranchie -que la maison Durand (Universal) possède néanmoins toujours aux États-Unis jusqu’en 2025- il est aujourd’hui permis à de nombreux éditeurs de publier leur version de cette œuvre mythique commandée à Maurice Ravel par la danseuse russe Ida Rubinstein.

Dans cette mouvance nouvelle naquit la « Ravel Edition » dont l’équipe, composée de chefs d’orchestre et musicologues français, s’est attelée à offrir un travail d’analyse inédit sur les manuscrits et toutes sources susceptibles d’éclairer la commande et la création de ce ballet d’une exceptionnelle modernité en son temps.

Les dernières partitions pour ensemble à cordes chez Bärenreiter

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Egon Sassmannshaus : Early string ensemble playing – Christmas for beginner string ensembles. George A. Speckert : Don’t Feed the Animals

Trois volumes qui devraient attirer la curiosité des professeurs d’académies et d’écoles de musique puisqu’ils s’adressent au jeune public, celui en début d’apprentissage du violon, de l’alto ou du violoncelle. Le premier volume se compose de quatorze canons et six pièces instrumentales à jouer ensemble. Une manière donc d’aborder la musique de chambre par le biais de pièces faciles et très vite reconnaissables à l’oreille. Une ou deux années de pratique suffisent selon Egon Sassmannashaus, à l’origine de ce projet, pour se lancer dans cette aventure dont on reconnaît la richesse et l’utilité de cette pratique. Tout est construit pour accompagner les enfants dans ce travail : rythmes et lignes musicales généralement identiques, l’alto étant souvent la doublure du violon afin d’encourager les jeunes à jouer de cet instrument. La typographie est large et claire, avec quelques illustrations ci et là.

Technique et répertoire pianistique : un répertoire bien utile

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Voici un petit livre bien utile pour tous les professeurs de piano.  Après une préface présentant quelques explications à propos des chapitres à suivre, l’auteure propose 20 chapitres, chacun dédié à une technique particulière : déplacements, jeu alterné, accords, indépendance, agilité, agilité main gauche, polyphonie, rythme, staccato, rebondissement, trille, ornements, sonorité – touché, répétitions dans la touche, notes répétées, arpèges, articulations, doubles notes, octaves, mélanges de technique.  

Quelques partitions pour piano chez Lemoine et Combre

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Maurice Journeau (1898-1999) : Fileuse op 18/3, pour piano

Maurice Journeau est un compositeur français né en 1898 à Biarritz. Il étudie à l’École Normale de Paris auprès de Nadia Boulanger et Max d’Ollone. Son répertoire (75 pièces) s’étend du piano à l’orchestre en passant par l’orgue et la musique de chambre. Fileuse, pour piano, est une pièce d’agilité tant pour la main droite que la main gauche. Il s’agit ici de l’opus 18/3 composé en 1931 dont l’essentiel repose sur le travail sur l’harmonie. Sorte d’arabesque ou de grande litanie, la pièce est relativement courte et pourrait très bien s’introduire dans un programme d’études d’un degré de difficulté modéré où le travail sur l’indépendance des mains et la stabilité seront de mise.

2018 – Edition Combre – 8 pages – ISMN-979-0-2303-6811-7 – 11,20 euros

Vincent d’Indy remis à l’honneur

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Vincent d’Indy (1851-1931) : Les Nuées, pour quatuor de saxophones et piano (réduction piano par Nicolas Prost).

Vincent d’Indy fait hélas partie de ces compositeurs tombés dans l’oubli. Rares sont en effet les opportunités d’entendre sa musique lors de concerts. Étudiant pourtant notamment auprès de César Franck et illustre compositeur à son époque, d’Indy fut également chef d’orchestre, professeur et auteur de nombreux ouvrages. A la mort de Franck, il devient président de la Société Nationale de Musique puis de la Schola Cantorum quatre ans plus tard. Il s’illustre aussi comme professeur de direction d’orchestre au Conservatoire de Paris où figurent parmi ses élèves, Satie, Honegger et bien d’autres.

Les nouveautés d’automne d’Universal Edition Wien

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Universal Edition de Vienne annonce une rentrée en fanfare. Les amateurs de musique de notre temps peuvent retrouver Dérive 2 de Pierre Boulez pour 11 instruments. Dédiée à Elliott Carter à l’occasion de ses 80 ans, la partition, ici présentée en format d’étude, ravira autant les chefs que les collectionneurs. Pierre Boulez : Dérive 2. UE 37 135 Partition d’étude.