A L’Opéra

Sur les scènes d’opéra un peu partout en Europe.

L'Histoire de Manon à La Scala

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Svetlana Zakharova et Roberto Bolle © Brescia e Amisano / Teatro alla Scala

Depuis avril 1994, le Corps de ballet de la Scala a inclus à son répertoire L’Histoire de Manon conçu, vingt ans auparavant, par le grand chorégraphe écossais Kenneth MacMillan pour Covent Garden. Pour la sixième fois, la scène milanaise reprend la production sous la supervision de Julie Lincoln. La musique en est due à la plume de Jules Massenet, sans utiliser aucun extrait de Manon ou de L’Histoire de Manon : elle recourt aux Scènes pour orchestre, aux mélodies et à des pages des derniers ouvrages tels que Cendrillon, Grisélidis, Ariane, Don Quichotte et Cléopâtre, selon un arrangement et une orchestration de Martin Yates.

A l'Opéra du Rhin, Anna Caterina Antonacci "est" Pénélope

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« Pénélope », le « Poème lyrique » de Gabriel Fauré a été créé le 4 mars 1913 à l’Opéra de Monte Carlo, puis présenté avec grand succès au Théâtre des Champs Elysées à Paris deux mois plus tard. De grandes interprètes y ont brillées de Germaine Lubin à Régine Crespin mais les dernières décennies les représentations se sont fait rares. Soucieux de réhabiliter le répertoire français délaissé, Marc Clémeur a mis « Pénélope » à l’affiche de l’Opéra National du Rhin où l’œuvre avait été présentée pour la première fois en 1923.

Heureuses découvertes au Wexford Festival Opera

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Koanga de Delius © Clive Barda

Pour les mélomanes à la recherche d’opéras rarement présentés ou injustement négligés il y a une adresse : le Wexford Festival Opera en Irlande qui cette année en est déjà à 64édition. Pendant douze jours , du 21 octobre au 1 novembre, la modeste ville au bord de la mer dans le sud-est de l’île offrait un programme varié avec trois productions d’opéras, trois « short works » (opéras en version réduite), des récitals, conférences, introductions et un concert gala.

Orgie de musique sur fond de brume

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Aaron et Moïse © Bernd Uhlig / Opéra de Paris

Moses und Aron à Paris
La trajectoire religieuse d' Arnold Schönberg (1874-1951) est à l'origine de ce Moses und Aron présenté, après 40 ans d'absence, sur la scène de l'Opéra de Paris, pour inaugurer le mandat du nouveau directeur. Né juif, le compositeur viennois choisit le baptême protestant à 24 ans puis, sous la pression nationale socialiste dans les années 30, se tourne vers le judaïsme. C'est dans ce contexte qu'il compose ce quatrième et dernier opéra resté inachevé.

Un berliozien émérite pour Les Troyens au Grand-Théâtre de Genève 

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Le Grand-Théâtre de Genève présente en deux concerts  l’intégralité des Troyens. Et la réussite exceptionnelle de l’entreprise est due à la baguette de Charles Dutoit, éminent berliozien s’il en est un ! Galvanisant les Chœurs du Grand-Théâtre de Genève, remarquablement préparés par Alan Woodbridge, et le Royal Philharmonic Orchestra, formation dont il est le directeur artistique et le chef principal, il fait montre, dès la scène d’entrée de La Prise de Troie, d’une énergie indomptable, presque invraisemblable chez un homme de près de quatre-vingts ans.

Formidable prise de rôle pour Jodie Devos !

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Laurent Kubla, Jodie Devos et Lionel Lhote ® Opéra Royal de Wallonie - Lorraine Wauters

Il Barbiere di Siviglia à l'ORW
A tout seigneur tout honneur : le Figaro de Lionel Lhote a dominé le spectacle. Quelle chance aussi de disposer d'un air d'entrée aussi brillant et connu que le Largo al factotum: réussi, le baryton met le public dans sa poche comme il le fit en 2004 lors de la finale du Concours Reine Elisabeth !

Le retour à La Monnaie d'un chef-d'oeuvre du répertoire

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Jean Teitgen (Le Souverain Pontife), Alexandra Deshorties (Julia)

La Vestale de Gaspare Spontini    
Deux ans après la première au Théâtre des Champs-Elysées, à Paris, voici le chef-d'oeuvre de Spontini en coproduction à Bruxelles. Jusqu'au printemps 2016, La Monnaie, en travaux, délocalise : voilà pourquoi cette Vestale est donnée au Cirque Royal, vaste salle plus familière au public de variétés qu'aux lyricomanes.

A Genève : une ‘Belle Hélène’ tripatouillée par Gérard Daguerre

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‘La Belle Hélène’ a- t-elle besoin d’être réorchestrée ?  Nul ne saura jamais le nombre précis d’instrumentistes figurant dans la fosse du Théâtre des Variétés lors de la création du 17 décembre 1864. Suivant la grandeur des salles, l’on s’accommode souvent de la réduction de l’effectif : preuve en a été donnée, à l’Alhambra de Genève il y a quelques années, par un quatuor à cordes dialoguant avec un piano magistralement tenu par le chef.