A L’Opéra

Sur les scènes d’opéra un peu partout en Europe.

Intéressant, ravissant et respecteux

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Brenden Gunnell (Pedrillo), Mari Eriksmoen (Blonde), Sally Matthews (Konstanze), Edgaras Montvidas (Belmonte) © Alastair Muir

Die Entführung aus dem Serail à Glyndebourne
Mozart a toujours occupé une place de prédilection au Festival de Glyndebourne et Die Entführung aus dem Serail -déjà à l’affiche de la deuxième édition du festival en 1935- franchit cette année le cap des 200 représentations. Pour la nouvelle production de ce Singspiel (comédie musicale) de 1782, Glyndebourne a fait appel au metteur en scène écossais David McVicar qui propose un spectacle intelligent et ravissant, respectueux de la partition et du livret. Pas toujours évident, ces jours-ci…

Un ‘Barbiere di Siviglia’ bien sympathique à Avenches

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Le Festival ‘Avenches Opéra ‘ présente le chef-d’œuvre de Rossini dans le plein air de ses arènes romaines. A la suite des pertes financières colossales subies par la ‘Carmen’ de l’an dernier dévastée par la pluie, une solution de repli a été trouvée : le spectacle peut être transporté à l’intérieur de l’Institut Equestre National qui contient quatre mille places. Mais le 11 juillet, c’est bien à l’extérieur, sous un ciel limpide, que nous avons pu applaudir la production ingénieuse de Marco Carniti :

Des bardes à Versailles !

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Uthal de Etienne Nicolas Méhul
En 1806, Méhul est à l'apogée de son talent. Auteur acclamé de nombreux opéras et opéras-comiques tels que StratoniceAdrien ou L'Irato, il abordera bientôt la symphonie, qu'il illustrera à quatre reprises, juste après la composition de son chef-d'oeuvre, Joseph (1807). Sans conteste, il représente la musique française de son temps. C'est alors que, surfant sur la vague ossianique, il écrivit Uthal.

La Scala de Milan partenaire de l'Expo 2015

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Pour la première fois dans son histoire la Scala de Milan présente une activité quasi non interrompue de mai jusqu’à novembre pour donner la possibilité aux visiteurs de l’Expo Milano 2015 de découvrir une des maisons d’opéra les plus célèbres du monde. Le programme comprends des spectacles d’opéra, de ballet et des concerts avec des interprètes internationaux. Pour l’opéra c’est surtout le répertoire italien qui est à l’affiche avec des œuvres de Rossini, Donizetti, Puccini et Verdi, reprises et nouvelle productions.

Sublime Adriana Lecouvreur à Paris

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© Vincent Pontet

Adriana Lecouvreur  (1902), opéra le plus célèbre de Francesco Cilea (1866-1950) appartient-il vraiment au « vérisme » comme on le dit peut être trop souvent ? Il ne le semble guère par son sujet déjà, par sa symbolique et sa vérité humaine ensuite. Et, en sa volonté de ne jamais céder à l'à peu près ou la vulgarité, l’œuvre relève en fait beaucoup plus de « l'Opéra Romantique » (dont il emprunte même l'intermède de ballet) avec ses élans amoureux, ses dilemmes et - il faut le souligner - une musique toujours mesurée dans ses effets et sa ponctuation.

Tempête sous un crâne

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© Klara Beck

La Dame de Pique à Strasbourg
Dernière production de la saison à l’Opéra National du Rhin, La Dame de Pique de Tchaïkovski en coproduction avec l’Opernhaus de Zürich, dans une mise en scène de Robert Carsen et sous la baguette de Marko Letonja, le directeur musical de l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg.

Une "Rakhmaninov Troika" à entendre ! 

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Francesca da Rimini. Sergey Semishkur (Paolo), Anna Nechaeva (Francesca), Dimitri Tiliakos (Malatesta), Chœurs de la Monnaie

Pour achever sa saison, La Monnaie relève le défi de présenter en un seul soir les trois opéras en un acte de Sergey Rachmaninov. Créés au Bolchoï de Moscou, ils sont séparés par une distance de treize ans. Aleko (d’après Les Tziganes de Pouchkine) a été présenté le 9 mai 1893 par un compositeur de vingt ans, fraîchement émoulu de son conservatoire et qui remporte un premier triomphe ; les deux autres, Le Chevalier ladre (d’après Pouchkine) et Francesca da Rimini (d’après Dante) n’obtiendront qu’un succès d’estime le soir du 24 janvier 1906. Néanmoins, quelle musique !

A Genève : un Fidelio déroutant

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Albert Dohmen (Rocco), Manuel Günther (Jaquino), Detlef Roth (Don Pizarro), Günes Gürle (Don Fernando), Elena Pankratova (Leonore) et Christian Elsner (Florestan) © GTG / Carole Parodi

Le Grand-Théâtre de Genève achève sa saison avec Fidelio dans une mise en scène surprenante de Matthias Hartmann, des décors de Raimund Orfeo Voigt et des costumes de Tina Kloempken.

A Lausanne, reprise de la production de Pet Halmen pour Die Zauberflöte 

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En hommage au décorateur, costumier et metteur en scène Pet Halmen, disparu il y a trois ans, Eric Vigié, son élève, reprend sa production de Die Zauberflöte qui avait été conçue pour la Salle du Métropole à Lausanne au printemps 2010. Ô combien sur ce plateau trop grand elle avait donné  une impression de confusion avec, en toile de fond, cette Bibliothèque Anna-Amalia de Weimar détruite par un incendie en décembre 2004, et cet étudiant, les bras chargés de livres, attaqué en lever de rideau par le gang du ‘serpent’ (die Schlange).

Un Faust saisissant au Teatro Regio de Turin

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Après douze ans d’absence, le Faust de Charles Gounod reparaît à l’affiche du Regio de Turin dans une production de Stefano Poda (qui a conçu mise en scène, décors, costumes, éclairages et chorégraphie) ; et l’effet en est aussi fascinant que celle de Thaïs présentée en cette même salle en décembre 2008.