A Gênes, une "Luisa Miller" de qualité
Le Teatro Carlo Felice de Gênes ouvre sa saison avec ‘Luisa Miller’ dans une mise en scène du baryton Leo Nucci conçue pour le Teatro Municipale de Piacenza et reprise pour Gênes par Salvo Piro.
Sur les scènes d’opéra un peu partout en Europe.
Le Teatro Carlo Felice de Gênes ouvre sa saison avec ‘Luisa Miller’ dans une mise en scène du baryton Leo Nucci conçue pour le Teatro Municipale de Piacenza et reprise pour Gênes par Salvo Piro.
Sous forme de concert, l’Opéra de Marseille a présenté la seconde mouture du ‘Mosè’ de Rossini, jouée à l’Opéra de Paris le 26 mars 1827 sous le titre ‘Moïse et Pharaon’. Développé en vastes scènes où le chœur est omniprésent, la partition impressionne par son indéniable grandeur ; et une exécution en concert permet d’en percevoir le génie d’écriture et la modernité d’orchestration, particulièrement évidente dans le dernier tableau avec le passage de la Mer Rouge.
L’Opéra de Lausanne assure la création du ‘Petit Prince’ de Michael Levinas d’après la nouvelle d’Antoine de Saint-Exupéry. Peut-on tirer un opéra pour enfants d’après un conte philosophique aussi célèbre ?
Comment l'australien, Barrie Kosky, actuel directeur de l'Opéra Comique de Berlin, est-il parvenu à épouser si étroitement le génie baroque français, dans sa cosmogonie, sa splendeur intime et sa dimension initiatique ? Certes, Monteverdi, Goethe, Shakespeare, Mozart, Strauss, Janacek et bien d'autres jalonnent sa trajectoire de metteur en scène... mais, au fond, peu importe!
Reprise du 21 janvier au 15 février au Palais Garnier. Jürgen Maurer (Selim), Erin Morley (Konstanze), Anna Prohaska (Blonde), Bernard Richter (Belmonte), Paul Schweinester (Pedrillo), Lars Woldt (Osmin) © Agathe Poupeney / Opéra national de Paris
On dit que le croissant pâtissier a été inventé lors du siège de Vienne par les Ottomans. Les choses les plus horribles peuvent donc inspirer les plus charmantes, à l'instar des turqueries de Molière ou ce «Belmont et Constance ou "l'Enlèvement au sérail" de Bretzner qui sert de livret (remanié profondément) à l'opéra de Mozart.
Une représentation exemplaire d'un chef-d'oeuvre, qui démontre -si besoin était- la maîtrise à laquelle est arrivée l'équipe d'Aviel Kahn, le directeur d'Opera Vlaanderen, dans le grand répertoire. Car l'opéra inachevé de Moussorgski fait intégralement partie du patrimoine lyrique mondial, à l'instar de Boris Godounov.
Contrainte, rigueur, abstraction, rituel..: le programme donne le ton. Rameau est-il donc si «difficile» aux yeux du chef Hervé Niquet et du metteur en scène Christian Schiaretti (flanqué d'un dramaturge, Florent Siaud) qu'il faille le prendre avec des pincettes ? Tous ont cédé à une sorte de crainte révérencielle en faisant de ce "Castor et Pollux" un monument figé parce qu' ils n'en avaient pas –en dépit de leurs connaissances et de leur expérience- l’accès.
Les Contes d'Hoffmann
Offenbach : "bizarre génie composé de haine particulière pour la musique et de transcendantale ironie" selon... Debussy, alias Monsieur Croche. Bizarre, aussi, la rencontre improbable entre le Romantisme fantastique de la Belle Epoque et l'Opéra Royal blotti au cœur du Château de Versailles : cherchez l'erreur ?
Le Teatro Regio de Turin ouvre sa saison avec une nouvelle production de l’’Otello" de Giuseppe Verdi. Le chef Gianandrea Noseda porte à bout de bras le plateau et l’orchestre, en leur insufflant une indomptable énergie dans une louable précision. Le décor de Saverio Santoliquido se résume à une accumulation de sacs de ciment édifiant les murs pivotants d’une forteresse.
Filip Van Roe © Reporters. Damien Jalet, Jason Kittelberger, Kozuki ‘Tsuki’ Kazutomi, Guro Nagelhus Schia (dance), Mark S. Doss (song)Back row: Gerald Thompson, Claron McFadden, Sara Fulgoni, Ed Lyon (song)
"Shell Shock, a Requiem of war" de Nicholas Lens
En 1994 était enregistré Flamma Flamma, véritable ovni musical du compositeur flamand Nicholas Lens, né à Ypres en 1957. Musique étrange et envoûtante, participant de l'opéra et de l'oratorio, mais aussi du rock et d'autres musiques, sans trame véritable autre que celle d'une méditation sur la vie et la mort.