Scènes et Studios

Que se passe-t-il sur les scènes d’Europe ? A l’opéra, au concert, les conférences, les initiatives nouvelles.

Daniil Trifonov : pour le musicien, la virtuosité n'est qu'un jeu

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Lauréat des concours Arthur Rubinstein et Tchaikovski en 2011, Daniil Trifonov vole depuis de triomphe en triomphe dans les salles de concert du monde entier et ses enregistrements ont été unanimement salués par la critique. Ce n’est donc pas trop dire que pour son premier récital bruxellois dans une salle Henry Le Boeuf comble, on sentait le frisson des grands soirs avant même l’arrivée sur scène du jeune pianiste russe qui avait choisi de se produire dans un programme axé sur la grande virtuosité romantique.

Concert magique et inoubliable

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© Martin U.K. Lengemann

Richard Wagner (1813-1883) : « Vorspiel und Liebestod » (Tristan und Isolde) – Ingvar Lidholm (°1921) : Poesis – Antonin Dvorak (1841-1904) : Symphonie n°9 en mi mineur « du Nouveau monde », Op. 95
Koninklijk Concertgebouworkest, Herbert Blomstedt, direction

A Vienne : vive l'opérette !

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Comtesse Mariza

Die Csardasfürstin, Gräfin Mariza, Viva la Mamma
Des trois maisons d’opéra à Vienne (Staatsoper, Volksoper, Theater an der Wien), le Volksoper est celle qui cultive la tradition de l’opérette (viennoise et autre). Après les essais de précédentes directions d’imposer aussi le « Regietheater » à l’opérette -sans grand succès d’ailleurs- on en est revenu à la formule ancienne et toujours valable de présenter ces œuvres comme elles ont été conçues, en respectant les caractéristiques du genre et les traditions.

La vie courante au Staatsoper

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Un Ballo in Maschera
Cette saison, l’Opéra de Vienne propose cinq nouvelles productions : Macbeth (Verdi), Hänsel und Gretel (Humperdinck), Vec Makropoulos (Janacek), Tri Sestri (Eötvös) et Turandot (Puccini). Et un répertoire de 44 opéras (allemands, italiens, français, russes, tchèques et anglais) et l’obligatoire Fledermaus (pour les réveillons) dans des productions existantes qui ont parfois déjà pris bien des rides.

Bien joué, "Le Démon" en impose !

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Kostas Smoriginas © Tomas Kauneckas

"Le Démon" de Anton Rubinstein
Parmi les dix-huit opéras (dont six opéras sacrés) de Rubinstein, seul Le Démon, créé en 1875, est passé à la postérité et figure encore au répertoire. Il a même été enregistré par trois fois. Après l'avoir vu dans cette superbe exécution en concert, produite en première belge par La Monnaie, on comprend la raison de ce succès.

Un Poulenc qui pétille, un Béjart qui grince

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L’Opéra de Lausanne poursuit sa brillante saison en juxtaposant ‘Les Mamelles de Tirésias’ dans la mise en scène d’Emilio Sagi et ‘La Gaîté Parisienne’ dans la chorégraphie de Maurice Béjart.
« Donnez-moi du lard ! » assène continuellement le Mari au début des ‘Mamelles de Tirésias’. Et du bon gras, nous en avons à foison dans la production délirante d’Emilio Sagi, se déroulant dans les décors de Ricardo Sanchez Guerda, les costumes de Gabriela Salaverri et les lumières d’Eduardo Bravo.

Une ‘Flûte’ désenchantée à Genève

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Avant d’atteindre la scène du Grand-Théâtre, la nouvelle production de ‘Die Zauberflöte’ a suscité bien des remous ; car pour d’obscures raisons idéologiques, la mise en scène de Daniel Kramer a été rejetée pour être remplacée, en dernière minute, par celle que Jürgen Rose avait conçue en 1996 pour le Stadttheater de Bonn.