L'OPMC au Palais Princier sous la direction de Kazuki Yamada

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L’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo se produit dans le cadre de ses traditionnels concerts estivaux donnés la Cour d'Honneur du Palais Princier. Les deux derniers concerts de la saison avec l'O.P.M.C. étaient placés sous la direction de Kazuki Yamada, le directeur musical et artistique de la phalange monégasque. 

Le 1er août, le public a eu le bonheur de retrouver le violoniste  Sergey Khachatryan dans le Concerto pour violon de Sibelius. Khachatryan est un musicien intègre et s'il s'était fait un peu plus rare ces dernières années,  il n’en reste pas moins  l’un des meilleurs violonistes actuels. Son interprétation du Concerto de Sibelius était phénoménale, tel un volcan dans un glacier :  sonorité superbe, technique incroyable, musicalité, intensité, lyrisme, poésie tout y était. C'était beau, profond et transcendant. Après une ovation enflammée, il donne en bis une pièce poignante pour violon solo de musique arménienne.

Du côté purement symphonique, le concert a commencé par une œuvre du compositeur japonais Toru Takemitsu How slow the wind. Kazuki Yamada traduit cette musique en maître absolu dans la beauté des textures de cette écriture orchestrale si caractéristique. La Symphonie n°8 inachevée de Schubert clôt le concert sous la baguette attentionnée et inspirée du chef japonais. 

Le 5 août on assiste à un véritable gala festif de musique française, un programme idéal pour une soirée estivale. L'Ouverture de Fête de Camille Saint-Saëns a été composée pour l'inauguration du Musée Océanographique de Monaco.  Commandée par le Prince Albert Ier, c'est une oeuvre brillante et solennelle de circonstance. Le pianiste Alexandre Kantorow, qui a été l'artiste en résidence cette saison à l’OPMC, revient avec le Concerto n°5 "L'Egyptien" de Saint-Saëns. L'interprétation de Kantorow est inventive, pleine de fantaisie, de sensibilité, de lyrisme et de poésie. Le concert se termine avec la Symphonie en ut de Bizet. Composée à l'âge de 17 ans, c'est un petit bijou merveilleusement orchestré. Kazuki Yamada est remarquable dans le répertoire français alliant le sens du style, des couleurs et de la lisibilité. 

Monte-Carlo, Palais Princier, 1er et 5 août 2021

Carlo Schreiber

Crédits photographiques : OPMC / DR

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