L’Opéra Royal de Wallonie est en fête avec Offenbach

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Le spectacle de fin d’année de l’Opéra Royal de Wallonie-Liège est toujours un rendez-vous incontournable. Au programme cette année : La Vie parisienne de Jacques Offenbach. Opéra-bouffa haut en couleur, il nous est proposé dans sa version originelle grâce au travail de recherche du centre de musique romantique française Le Palazzetto Bru Zane. Cela nous a permis de découvrir un cinquième acte, ainsi que différents airs méconnus.

C’est sous la baguette expérimentée de Romain Dumas que s’est produit l’orchestre de l’opéra. Comme à leur habitude, les musiciens nous ont livré une partition parfaite et ont très bien joué leur rôle de soutien des chanteurs. Autant dans les moments de pure folie que dans les rares moments plus graves, les couleurs déployées par l’orchestre ont rivalisé avec celles déployées par Christian Lacroix dans les costumes et les décors. Les premiers, tantôt drôles, tantôt extravagants, sont la parfaite représentation de l’esprit de l'œuvre. Tandis que les seconds, bric-à-brac ordonnés, dépeignent l’image d’une société où faire bonne figure est la chose la plus importante. La mise en scène, elle aussi réalisée par le couturier français (sa première), est hilarante et folle, sans pour autant être brouillon. Cela est aussi dû au travail de chorégraphie titanesque de Glyslein Lefever. Cerise sur le gâteau, Bertrand Couderc, aux lumières, ajoute sa pierre à l'édifice avec un jeu d’oppositions entre couleurs vives et noir et blanc très juste, surtout lors de l’acte 4 et l’apparition de Madame de Quimper-Karadec et Madame de Folle-Verdure.

Intégrale Messiaen à la cathédrale de Toul, par une académie de 37 organistes

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Olivier Messiaen (1908-1992) : intégrale de l’œuvre pour orgue. L’Ascension. La Nativité du Seigneur. Les Corps Glorieux. La Messe de la Pentecôte. Le Livre d’orgue. Le Mystère de la Sainte Trinité. Le Livre du Saint Sacrement. Le Banquet céleste. Prélude. Offrande au Saint-Sacrement. Diptyque. Apparition de l’Église éternelle. Verset pour la fête de la Dédicace. Monodie. Louange à l’Éternité de Jésus [Quatuor pour la Fin du Temps]. Éric Lebrun, Jean-Paul Imbert, Michael Matthes, Jürgen Essl, David Cassan, Denis Comtet, Jonas Apeland, Mélodie Michel, Quentin Du Verdier, Paul Mérou, Marie Denis, Thibaud Fajoles, Hector Leclerc, Charlotte Dumas, Antoine Thomas, Fanny Cousseau, Nicolas Procaccini, Alexis Grizard, Alma Bettencourt, Damien Leurquin, Salomé Gamot, Charlène Bertholet, Maria Vekilova, Laurent Fobelets, Oleg Dronikov, Marion André, Sacha Dhénin, Paul Isnard, Alice Nardo, Sara Musumeci, Simon Defromont, Rémi Ebtinger, Edmond Reuzé, Leonard Hölldampf, Xabier Urtasun, Lars Schwarze, Pascal Vigneron, orgue. Clément Saunier, bugle. Avril, septembre 2021. Livret en français. TT 8h07’22’. Forlane FOR 816897

Schumann à la mode Mahler (II)

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Robert Schumann (1810-1856) : Symphonie n°3 en mi bémol majeur op. 97 ; Symphonie n°4 en ré mineur, Op.120. Ré-orchestration de Gustav Mahler (1860-1911).  ORF Vienna Radio Symphony Orchestra, Marin Alsop.  2020. LIvret en allemand et anglais. 55’45’’. Naxos. 8.574430. 

Portrait de Prokofiev en moderniste 

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Serge Prokofiev (1891-1953) : Concerto pour piano n°2 en sol mineur, Op.16 ; Symphonie n°2 en Ré mineur, Op.40. Andrei Korobeinikov, piano ; Ural Philharmonic Orchestra, direction Dmitry Liss. 2021. Livret en anglais, français et russe. 71’08’’. Fuga Libera/ FUG 798

L’Orchestre Symphonique de la Monnaie en démonstration symphonique

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Ce vendredi 30 décembre a lieu le dernier concert de l’Orchestre Symphonique de la Monnaie à Bozar. Ce dernier clôture le 250e anniversaire de la phalange bruxelloise placée sous la direction de son Directeur Musical Alain Altinoglu. Le chef français est accompagné pour l’occasion de la brillante pianiste roumaine Alexandra Dariescu. Au programme de cette soirée, Sigurd Overture d’Ernest Reyer, les Variations Symphoniques de César Franck et la célèbre Symphonie Fantastique d’Hector Berlioz. 

L’opéra Sigurd d’Ernest Reyer a été créé à la Monnaie en 1884 et fait partie de l’un des moments les plus glorieux de la maison d’opéra bruxelloise. Cette ouverture très peu jouée est choisie pour ouvrir le bal de cette dernière soirée musicale. Le début est intense mais il y a aussi une certaine solennité. La suite est bien plus tranquille. Alors que les cordes jouent avec délicatesse, de magnifiques solos de la part de la clarinette, du cor et du hautbois émergent de l’orchestre. Tout s’anime, laissant place à un grand tutti dégageant une belle énergie tout en gardant de beaux contrastes. Une nouvelle période calme se profile avec de nouveaux solos exécutés avec brio par l’harmonie. La fin de l’ouverture avec la sonnerie de trompette est triomphale. Un public déjà conquis applaudit plus que vivement cette première interprétation de la soirée.

Place aux Variations Symphoniques pour piano et orchestre de César Franck. Avec la Symphonie en ré mineur, cette pièce fait partie du répertoire le plus connu et le plus joué du compositeur belge. La soliste du soir est la pianiste roumaine Alexandra Dariescu. Cette artiste à la renommée internationale collabore régulièrement avec de grands orchestres et de prestigieuses salles. 

A Lausanne une pétillante My Fair Lady  

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Pour célébrer les fêtes de fin d’année, l’Opéra de Lausanne reprend la production de My Fair Lady que Jean Liermier avait conçue pour cette même scène en décembre 2015 en faisant appel à Christophe de la Harpe pour les décors, à Coralie Sanvoisin pour les costumes, à Jean-Philippe Roy pour les lumières et à Jean-Philippe Guilois pour la chorégraphie. 

D’emblée, il faut relever que le spectacle n’a pas pris la moindre ride et que l’on s’amuse toujours autant avec ce boulevard devant Covent Garden enneigé et cette colonne Morris dans laquelle s’est faufilé le professeur Henry Higgins, afin de transcrire en phonétique le redoutable jargon cockney asséné par la bouquetière Eliza Doolittle. Que sont cocasses les apartés du personnel de maison ponctuant les interminables séances de formation où, lovée dans un énorme fauteuil surmonté d’un pavillon acoustique, la pauvre fille tente de modeler des voyelles sous le regard compatissant du Colonel Pickering et les hochements réprobateurs de Mrs Pearce, la gouvernante ! Comment ne pas s’esclaffer de rire alors que, devant la tribune d’Ascot, passent, ventre à terre, les coursiers, suivis d’une Mary Poppins égarée et que la pauvre Eliza profère un gros mot en suscitant le mépris de la gentry huppée mais en éveillant un tendre émoi chez le fringant Freddy Eynsford-Hill ! Haut en couleurs, le pub des bas quartiers où Alfred Doolitlle, son père, noie dans l’alcool la crainte de convoler en justes noces avec sa ‘bourgeoise’, sous les quolibets de ses compagnons de beuverie ! En demi-teintes où se faufile une indicible tendresse, l’héroïne finira par considérer Freddy, l’amoureux transi, le Colonel Pickering, masquant son inclination sous la bonhommie, avant de rejoindre, sans mot dire, son Pygmalion en lui apportant ses pantoufles…

Debussy à travers les âges 

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Claude Debussy (1862-1913) : Danse bohémienne, Mazurka, Deux Arabesques, Rêverie, Valse romantique, Ballade Slave, Suite bergamasque, Tarentelle styrienne, Nocturne, Images oubliées, Pièce  pour piano “Morceau de Concours”, Hommage à Haydn, The Little Nigar ”Cake-Walk”, Pièce pour l’oeuvre du vêtement du blessé, Elégie, Les soirs illuminés par l’ardeur du charbon. Steven Osborne, piano. 2021. Livret en anglais, allemand et français. Hyperion. CDA68390