Ton Koopman à Monte Carlo

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L’Orchestre Philharmonique de Monte Carlo invite Ton Koopman, légende vivante  de la musique baroque, mais qui  aime la sonorité des orchestres “modernes” avec lesquels il collabore régulièrement. 

Le concert débute avec Don Juan de Christoph Willibald von Gluck, considéré comme le premier ballet moderne, bien qu'il s'agisse plus précisément d'une pantomime. La suite ne représente qu'un  tiers de la musique totale du ballet. C'est un fabuleux sortilège plein de rêverie magique et Ton Koopman dégage une énergie frénétique. Dans le "Fandango", Koopman fait jouer les violons en pizzicati comme si c'étaient des mandolines et avec le claquement des castagnettes, on est transporté à Séville.

La Symphonie concertante pour violon, hautbois, violoncelle, basson et orchestre de Joseph Haydn permet de mettre à l’honneur des solistes de l’OPMC : Sybille Duchesne au violon, Delphine Perrone au violoncelle , Matthieu Petitjean au hautbois et Arthur Menrath au basson.  Les quatre musiciens, l'orchestre et le chef ont visiblement beaucoup de bonheur à jouer ensemble : ils le transmettent au public.

Une bonbonnière de sonates pour psaltérion nord-italiennes à l’époque galante

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Per il salterio. Angelo Conti (fl. XVIIIème s) : deux Sonates pour psaltérion et basse continue en sol majeur. Carlo Monza (c.1735-1801) : Sonates pour psaltérion et basse continue en ut majeur, en sol majeur. Sonate pour orgue en sol majeur. Baldassare Galuppi (1706-1785) : Sonate pour clavecin en ré majeur. Pietro Beretti (fl. XVIIIème s) : Sonate pour psaltérion et basse continue en sol majeur. Anonyme : Sonate pour psaltérion et basse continue en sol majeur. La Gioia Armonica. Margit Übellacker, psaltérion. Jürgen Banholzer, clavecin, orgue. Août 2019. Livret en anglais, allemand, français. TT 78’29. Ramée RAM 1906

Réédition du premier enregistrement de l’orgue de la Frauenkirche de Dresde après sa reconstruction

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Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Concerto en ré mineur BWV 596 ; Trio super Herr Jesus, dich zu uns wend BWV 655 ; Pièce d’orgue BWV 572 ; Partite diverse sopra BWV 768. Maurice Duruflé (1902-1986) : Suite Op. 5. Samuel Kummer, orgue Kern de la Frauenkirche de Dresde. Septembre 2005, réédition 2021. Livret en allemand, anglais. TT 66’53. Carus 83.517

Jean-Jacques Kantorow dirige Saint-Saëns

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Camille Saint-Saëns (1835-1921) : Symphonie en la majeur Ratner 158 ; Symphonie no 1 en mi bémol majeur Op. 2 ; Symphonie no 2 en la mineur Op. 55. Jean-Jacques Kantorow, Orchestre Philharmonique Royal de Liège. Avril & décembre 2019, octobre 2020. Livret en anglais, allemand et français. TT 75’38. SACD BIS -2460 

Une importante première en DVD : Mathis der Maler de Paul Hindemith 

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Paul Hindemith (1895-1963) : Mathis der Maler, opéra en sept tableaux. Wolfgang Koch (Mathis), Kurt Streit (Albrecht von Brandenburg), Franz Grundheber (Riedinger), Manuela Uhl (Ursula), Raymond Very (Hans Schwalb), Katerina Tretyakova (Regina), Martin Snell (Lorenz von Pommersfelden), Charles Reid (Wolfgang Capito), Oliver Ringelhahn (Sylvester von Schaumberg), Ben Connor (Truchseß von Waldburg), Magdalena Anna Hofmann (Comtesse Hellfenstein) et comparses ; Chœurs de la Philharmonie slovaque ; Wiener Symphoniker, direction Bertrand de Billy. 2012. Notice en anglais et en allemand ; synopsis dans les deux mêmes langues. Sous-titres en allemand, en anglais, en français, en japonais et en coréen. 190.00. Deux DVD Naxos 2.110691-92. Aussi disponible en Blu Ray.

Compagnonnage musical berlinois avec Frank Peter Zimmermann 

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Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Concerto pour violon en ré majeur, Op.61 ; Alban Berg (1885-1935) : Concerto pour violon à la mémoire d’un Ange ; Béla Bartók (1881-1945) : Concertos pour violon n°1 Sz 36 et n°2 Sz 112. Frank Peter-Zimmermann, violon ;  Berliner Philharmoniker :  Alan Gilbert, Daniel Harding, Kirill Petrenko. 2016-2020. Livret en allemand et anglais. 118’37’’. 1 coffret  Disc Berliner Philharmoniker Recordings BPHR 210151. 

Krystian Zimerman à Anvers : un grand maître contrarié

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Pour ceux qui suivent la carrière exemplaire de Krystian Zimerman depuis son triomphe au Concours Chopin en 1975, l’évolution du pianiste polonais -modèle de grâce, de spontanéité et d’instinct dans ses jeunes années, devenu au fil du temps un exemple de sagesse et de profondeur voire d’ascèse- a quelque chose de fascinant.

On sait le soin que met Zimerman à concevoir ses programmes et il en offrit un bel exemple dans ce récital anversois qu’il ouvrit par une superbe interprétation de la Deuxième Partita en ut mineur, BWV 826 de Bach. Après une Sinfonia énergique, l’Allemande fut interprétée avec une merveilleuse sérénité, une grâce aérienne, d’admirables nuances ainsi qu’une irréprochable rigueur rythmique. L’espiègle Courante apporta un bienvenu moment de détente avant la simplicité et le dépouillement de la Sarabande, jouée avec une profondeur dépourvue de toute lourdeur. Le Rondeau si français (Couperin n’est jamais loin) fut rendu avec grâce et subtilité, alors que Zimerman faisait du Capriccio final un éblouissant jeu d’esprit.

On ne peut que s’incliner devant la façon infaillible qu’à ce grand interprète tout ramener à l’essence de la musique. Et comment ne pas admirer la clarté absolue de son jeu ainsi que l’usage très fin fait de la pédale, employée sans jamais brouiller la polyphonie?

L’Histoire du soldat sur instruments de l’époque de la création, avec un seul récitant : un album hybride 

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Igor Strawinsky (1882-1971) : Histoire du soldat, mimodrame en deux parties sur un texte de Charles-Ferdinand Ramuz. Élégie, pour violon seul. Duo concertant, pour violon et piano. Isabelle Faust, violon ; Dominique Horwitz, récitant (le Narrateur, le Soldat, le Diable) ; Lorenzo Coppola, clarinette ; Javier Zafra, basson ; Reinhold Friedrich, cornets à pistons ; Jorgen van Rijen, trombone ; Wies de Boevé, contrebasse ; Raymond Curfs, percussions ; Alexander Melnikov, piano. 2019/20. Notice en français. 73.04. Harmonia Mundi HMM 902671.