Le premier album d’un orchestre de chambre sans chef ? Des divertimentos !

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Jacques Ibert (1892-1962) : Divertissement pour orchestre de chambre. Emile Bernard (1843-1902) : Divertissement pour instruments à vent op. 36. Béla Bartók (1881-1945) : Divertimento pour cordes Sz. 113. Michael Ippolito (°1985) : Divertimento pour orchestre de chambre. c/o chamber orchestra. 2018-2020. Notice en anglais, en allemand et en français. 79.22. SACD BIS-2499.

Un coffret de 25 CD chez Naxos pour la fine fleur de la chanson anglaise

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English Song Collection. Mélodies, cycles de chansons et airs populaires de William Alwyn (1905-1985), Benjamin Britten (1913-1976), George Butterworth (1885-1916), Jonathan Dove (°1959), Gerald Finzi (1901-1956), Ivor Gurney (1890-1937), Gustav Holst (1874-1934), John Ireland (1879-1962), Liza Lehmann (1862-1918), Roger Quilter (1877-1953), Arthur Somervell (1863-1937), Ralph Vaughan Williams (1872-1958), Ian Venables (°1955), William Walton (1902-1983) et Peter Warlock (1894-1930). Felicity Lott, Margaret Feaviour et Janice Watson, sopranos ; Susan Bickley, mezzo-soprano ; John Mark Ainsley, Thomas Allen, Martyn Hill, Philip Langridge et Anthony Rolfe Johnson, ténors ; Gérard Finley, Simon Keenlyside, Roderick Williams et David Wilson, barytons ; Osian Ellis, harpe ; Steuart Bedford, Iain Burnside, Graham Johnson et David Owen Norris, piano ; BBC Singers ; Sacconi Quartet ; Duke Quartet ; Northern Sinfonietta, etc. 1995-2014. Livret en anglais, sans textes des chants. Environ 25 heures de musique. Un coffret Naxos de 25 CD 8.502507. 

Le violon voyageur d’Hélène Collerette 

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Maurice Ravel (1875-1937) : Tzigane ; Béla Bartók (1881-1945) : Sonate et Danses populaires roumaines ; Bruno Coulais (1954) : Mosaïque ; György Kurtág (1926) : Huit duos pour violon et cymbalum. Hélène Collerette, violon ;  Cyril Dupuy et Ludovit Kovac : cymbalum. 2021-Texte de présentation en français et anglais - 66’46’’ Signature/Radio France- SIG 11117

L’orgue de Bach et Buxtehude sur l’emblématique Schnitger de Groningen : regard croisé 

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December 1705. Dietrich Buxtehude (1637-1707) : Toccata en ré mineur BuxWV 155 ; Fugue en ut majeur BuxWV 174 ; Gelobet seist Du, Jesu Christ BuxWV 188 ; Passacaille en ré mineur BuxWV 161 ; Prélude, Fugue et Chaconne en ut majeur BuxWV 137 ; Nun komm der Heiden Heiland BuxWV 211. Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Fantaisie en sol majeur BWV 571 ; Fugue à la Gigue BWV 577 ; Vater Unser im Himmelreich BWV 762 ; Prélude et Fugue en la mineur BWV 551 ; Wo Gott der Herr nicht bei uns hält BWV 1128 ; Prélude en ut majeur BWV 566. Manuel Tomadin, orgue Schnitger de l’église Martinikerk de Groningen (Pays-Bas). Livret en anglais (avec registrations). 2021. TT 71’54. Brilliant 95941

Thierry Pécou et les 10 ans de l'Ensemble Variances

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Le compositeur Thierry Pécou célèbre les 10 ans de l’Ensemble Variances avec lequel il a exploré de nombreuses facettes créations contemporaines en ouvrant des perspectives de réflexion. Alors que Thierry Pécou et l’Ensemble Variances lancent OHUAYA records, label exclusivement numérique qui propose une double album “Humain Non Humain”, le compositeur répond aux questions de Crescendo-Magazine  

L’Ensemble Variances célèbre ses 10 ans. Quel regard portez-vous sur cette aventure musicale ? 

Pour moi, ces dix années avec l’Ensemble Variances sont certainement ce qu’il y a de plus réjouissant dans mon récent parcours. C’est d’abord une aventure personnelle menée avec ma compagne Daniela Martin qui a été manager de l’Ensemble depuis sa conception et a joué un rôle majeur dans son développement. Elle poursuit sa route, à présent, à la tête du Basel Sinfonietta en Suisse, mais notre binôme durant 10 ans a été d’une extraordinaire et créative complicité. C’est une aventure musicale et humaine avec des musiciens qui sont engagés pleinement à défendre des projets ambitieux et atypiques que nous avons accompagnés.

En se situant en dehors du « mainstream » de la musique classique et de celui de la musique contemporaine -qui a aussi ses têtes d’affiches incontournables, j’ai considéré dès le départ que l’Ensemble Variances pouvait être pour moi une sorte de laboratoire ouvert, où les musiciens seraient forces de propositions dans l’esprit de la musique de chambre. J’ai rassemblé des personnalités fortes et contrastées, tant par leur caractère que par leur parcours individuel, et nous sommes finalement devenus une famille dont les membres ont un plaisir immense à se retrouver régulièrement pour jouer ensemble, partager des expériences nouvelles parfois très inattendues. Nous avons beaucoup travaillé, beaucoup voyagé, j’ai vu certains des musiciens se développer, mûrir leur pensée, leur musicalité au fil du temps, et je me suis senti grandir avec eux.

Est-ce que la direction artistique de l’ensemble a influencé votre manière de composer ? 

Le fait de diriger un ensemble et d’avoir à disposition un tel outil a certainement été pour moi un facteur de liberté extraordinaire. Cela m’a permis d’imaginer des projets, les maîtrisant de la conception à la réalisation, qui n’auraient pas été réalisables dans d’autres contextes plus institutionnels, ou comme invité d’autres ensembles ou structures. 

Est-ce vraiment une influence sur la manière de composer? Je ne sais pas, mais sur la possibilité d’expérimenter des formes nouvelles certainement ! Ensuite, le fait de travailler avec un noyau de musiciens fidèles, qui connaissent ma musique presque mieux que moi-même et anticipent les questions d’interprétation, donne une sorte de légèreté et un plaisir d’écrire pour des personnes en chair et en os.

La cérémonie et le concert de gala 2021 des ICMA

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La cérémonie de remise des Prix et le concert de gala 2021 des International Classical Music Awards se sont déroulés à Vaduz ce dimanche 27 juin. Ils ont été tous deux diffusés en direct pour la première fois de l'histoire du jury ICMA. L'événement a été suivi par plusieurs centaines de personnes dans la Vaduzersaal et par des milliers de spectateurs sur Internet.

Le Président du Jury, Remy Franck, a déclaré : "Après l'annulation de notre Award Gala à Séville en 2020, et le report du Gala 2021 d'avril à fin juin, nous avons été extrêmement heureux lorsqu'il est devenu certain que l'événement de juin était confirmé. Nous sommes devenus partie prenante de cette dynamique qui s'est emparée du monde culturel, et la perspective de pouvoir organiser ce concert avec autant d'artistes était tout simplement formidable."

La cérémonie de remise des Prix a été présentée par Remy Franck et malgré les changements, les mesures sanitaires et les difficultés de déplacement des artistes, un grand nombre de lauréats sont venus chercher leur trophée et leur diplôme. Remy Franck a déclaré : " Aujourd'hui, encore une fois, nous sommes honorés par la présence de tant d'invités de marque. Je remercie la direction de l'Orchestre Symphonique du Liechtenstein pour son hospitalité et le professionnalisme que nous avons rencontré lors de la préparation de cet événement. Et je remercie Drazen Domjanic pour avoir rendu cela possible. Drazen, vous êtes l'un des plus fervents supporters des ICMA et nous vous sommes très reconnaissants pour votre engagement. Je remercie également Florian Thierbach du SOL qui, avec une équipe formidable, a fait un travail brillant et a travaillé dur pour tout organiser avec un engagement total. "

Après la cérémonie de remise des Prix, le concert de gala a eu lieu à la Vaduzersaal. Le Sinfonieorchester Liechtenstein (SOL) était dirigé par Yaron Traub, mais le concert a débuté par une interprétation opulente, puissante et magnifiquement lyrique de l'ouverture des Maîtres chanteurs de Nuremberg de Wagner sous la direction de Riccardo Chailly qui a remporté un Prix dans la catégorie "interprétation vidéo" avec le Lucerne Festival Orchestra.

Maya Wichert, violon, Prix Découverte du Jury, a brillamment joué le dernier mouvement du Concerto pour violon de Tchaïkovski. Avec une technique étonnante, elle a affiché des couleurs richement contrastées.

Le festival musical de Namur 2021 

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Le début d’été en Belgique est marqué par le Festival de Namur et sa floraison de concerts autour du Centre d’Art Vocal et de Musique Ancienne entre le 2 et le 9 juillet. Cette édition 2021 marque également une transition attendue avec l’inauguration prochaine du Grand Manège, la nouvelle salle de concert dédiée à la musique classique dont l’inauguration en septembre prochain en avant-première sera l’un des grands évènements de l’année.

Pour Jean-Marie Marchal, directeur artistique du Festival de Namur :  cette édition 2021, longtemps incertaine, nous a permis de nous réinventer, mais sans perdre nos fondamentaux. Des artistes de référence, bien entendu, mais aussi de magnifiques jeunes talents que nos festivaliers aiment découvrir et soutenir. De la musique ancienne d’abord, bien sûr, mais aussi de savantes et amusantes incursions dans d’autres répertoires. Une ouverture au principe du concert en plein air, dans le magnifique écrin du Théâtre de Verdure, mais aussi le maintien des rendez-vous dans l’église de St-Loup, joyau baroque, ou au Delta pour le spectacle destiné aux familles. Et enfin, une sorte de lueur d’espoir et de pari sur l’avenir avec l’ouverture de la salle du Grand Manège, le 3 septembre, en compagnie des forces musicales namuroises au sommet de leur forme (Chœur de Chambre de Namur, Millenium Orchestra, Leonardo García-Alarcón). Ouvrir un nouveau sanctuaire destiné à la musique classique à la sortie de la crise du Covid c’est une joie extrême et une symbolique particulièrement forte. Cela valait la peine de déplacer notre dernier concert exceptionnellement à la rentrée, histoire que la fête soit totale.

15 concerts sont au programme du festival 2021 qui se déroulera en partie en plein air au Théâtre de Verdure et à l’église Saint-Loup avec une belle mise en avant des talents belges.

Musique chorale d’Alfred Schnittke et Arvo Pärt : la spiritualité au plus haut degré

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Alfred Schnittke (1934-1998) : Concerto pour chœur ; Trois Hymnes sacrées, pour chœur mixte. Arvo Pärt (°1935) : Sept Antiphones du Magnificat, pour chœur mixte. Chœur de chambre philharmonique estonien, direction Kaspars Putniņš. 2020. Notice en anglais, en allemand et en français. Textes en russe avec traduction anglaise (Schnittke) et en allemand avec traduction anglaise (Pärt). 60'22''. SACD BIS-2521.

Musique vocale et instrumentale vers l’an 1500 : autour d’un retable d’Hans Memling

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Paradisi Porte. Guillaume Dufay (1397-1474) : Fuga duorum temporum ; Proles de caelo ; Ad cenam agni providi. John Dunstaple (1390-1453) : Christe Sanctorum, Tibe Christe ; Magnificat secondi toni. Jacob Obrecht (c1457-1505) : Den haghel ende die calde snee. Gilles Binchois (c1400-1460) : Virgo rosa. Graduel de Bruges, Graduel et Antiphonaire de Gand. Barbora Kabátková, Tiburtina Ensemble. Wim Becu, Oltremontano Antwerpen. Livret en anglais, allemand, français, néerlandais ; paroles des chants en latin et traduction anglaise. Décembre 2020. TT 65’12. Accent ACC 24373