Radio Romania Muzical rejoint le jury des ICMA

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Radio Romania Muzical rejoint le Jury des International Classical Music Awards (ICMA). Radio Romania Muzical, qui fait partie de la société roumaine de radiodiffusion, a été créée en 1997 et est la seule station de radio roumaine consacrée à la musique classique.

Radio Romania Muzical sera représentée par notre collègue Cristina Camandasu, Directrice de la station.

Avec l'arrivée de Radio Romania Muzical, le jury des ICMA comprend désormais  20 médias de 16 pays différents.

Crescendo-Magazine est membre fondateur, vice-président et membre du board des ICMA.

«Night shift» – Phill Niblock

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Dans ce week-end, acmé de Rainy Days, le festival de musique contemporaine de la Philharmonie Luxembourg, j’ai choisi la performance Drones and films, programmée dès 21h et jusqu’à minuit à l’Espace Découverte, lieu intimiste où des coussins à même le sol invitent à s’allonger et des banquettes à s’affaler : on peut écouter, regarder, bouger, entrer et sortir, avec un verre, un wrap ou un sandwich -libre donc.

Si je connais, au travers de plusieurs de ses disques, les drones de ce pionnier (souvent négligé) de la musique minimaliste américaine, je n’ai par contre rien vu de ses activités de cinéaste et, plus généralement, de cet art systémique, qualifié d’« Art Intermédia », ces associations de formes artistiques que Phill Niblock développe dès la fin des années 1960, où entrent en jeu musique, film, photographie, danse. Ce musicien autodidacte, né en 1933, livre ses premières compositions en 1968 -il a d’abord œuvré comme photographe, dans le milieu des clubs et studios d’enregistrement de jazz, dans un premier temps exclusivement sur bandes magnétiques, plus tard sur le Pro Tools de son Mac, superpositions denses (parfois plus de quarante pistes) d’accords tenus pendant de longues durées.

42919 !

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Vous avez été 42919 à nous suivre sur Crescendo Magazine en novembre 2019. C'est un nouveau record de fréquentation pour notre site internet !

Vincent Beer-Demander, explorateur de la mandoline 

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Vincent Beer-Demander revisite l’image de la mandoline. Non content de jouer les grands chefs-d’oeuvre de son instrument, il ne cesse de développer son répertoire à l’image des récents 24 Caprices pour mandoline solo que lui a composés l’illustre Vladimir Cosma. Vincent Beer-Demander, qui enseigne également au Conservatoire royal de Liège, répond aux questions de Crescendo Magazine. 

Pourquoi ces 24 Caprices pour Mandoline ?

En 2014, j'ai commandé à Vladimir Cosma un Concerto pour mandoline et orchestre symphonique que nous avons créé ensemble à Marseille et nous sommes devenus très amis. Il a composé ensuite une Fantaisie pour mandoline et piano, une Suite populaire pour mandoline et accordéon, 16 Duos pour mandoline et guitare et un Tryptique pour quatuor à plectre. La commande des Caprices s'inscrit dans cette suite logique des choses. 

Hommage à Mariss Jansons

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Décédé à l’âge de 76 ans des suites d’une insuffisance cardiaque chronique, le chef d’orchestre Mariss Jansons a considérablement marqué son époque. Adulé du public et des musiciens pour ses qualités musicales et humaines ainsi que pour sa capacité à galvaniser les phalanges virtuoses qu’il dirigeait, Mariss Jansons laisse un vide considérable dans le monde musical. 

Né à Riga, Mariss Jansons c’est un destin tracé pour diriger. Fils du grand chef d’orchestre Arvīds Jansons décédé d’une attaque cardiaque alors qu’il dirigeait un concert avec le Hallé Orchestra de Manchester, le jeune homme reçoit de son paternel ses premières leçons musicales. Alors que ce dernier est nommé chef associé à la Philharmonie de Leningrad, aux côtés d’Evgueni Mravinsky et Kurt Sanderling, Mariss Jansons rejoint le Conservatoire de la grande cité musicale. Le destin du chef croise alors celui de l’Histoire. En 1968, il est repéré par Karajan lors d’une tournée soviétique du maestro et de ses Berlinois. Invité à le suivre à l’Ouest, les autorités lui mettent des bâtons dans les roues. En 1971, le jeune chef remporte un Second Prix au concours Karajan et cette récompense lui ouvre les portes d’un poste d’assistant avec la star de la baguette, mais il se heurte à un nouveau véto des autorités soviétiques ! En dépit des tracasseries bureaucratiques, sa carrière s’affirme déjà. Dès 1973, il est chef associé au Philharmonique de Leningrad avant de devenir, dès 1979, directeur musical du Philharmonique d’Oslo. Avec cette phalange norvégienne, qu’il dirigera jusqu’en 2002, il va marquer son époque par des tournées et des enregistrements pour les labels Chandos et EMI. Dès 1996, le chef traverse l’Atlantique et pose ses valises à Pittsburgh. 

Sviridov : archéologie orchestrale

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Georgy Sviridov (1915-1998) : Œuvres orchestrales : La Tempête de neige (1974) ; Musique pour orchestre de chambre (1964) ; Petit triptyque (1964) ; Temps, en avant ! (1967). Œuvres chorales : Cinq chœurs sur des paroles de poètes russes (1958) ; Nuages nocturnes (1979) ; Trois Chœurs pour la musique de la tragédie « Tsar Fyodor Ioannovich » d’Alexeï Tolstoï (1973) ; Cantate du printemps (1972). Orchestre symphonique de la Radio de Moscou, direction : Vladimir Fedoseyev et Gennady Rozhdestvensky ; Orchestre de chambre de Moscou, direction Rudolf Barshaï; Chœurs Glinka de l’Académie de Leningrad, Choeurs Yurlov, solistes divers. 2019. Livret en russe et en anglais. 76.14 et 61.43. 2 CD Melodiya MEL 10 02571.

La Dixième Symphonie de Beethoven selon Pierre Henry

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La Dixième Symphonie de Beethoven... Existe-t-il une œuvre musicale qui fasse davantage fantasmer ? 

On sait qu’en effet Beethoven a eu ce projet, auquel il a commencé à travailler en même temps que sa Neuvième. Mais y tenait-il tant que ça ? Ce n’est pas sûr. Des projets, il en a eu... Tous n’ont pas abouti, loin de là. Il est tout à fait possible d’imaginer que, s’il avait vécu plus longtemps, après cette Neuvième révolutionnaire à plus d’un titre, il ne soit pas retourné à la symphonie. C’est ce qu’il a fait pour ses sonates pour piano : après l’Opus 111, écrite alors qu’il devait continuer de composer pendant cinq années, il nous a donné les Variations Diabelli, la Missa Solemnis, la Neuvième Symphonie, cinq quatuors à cordes... Autant de chefs-d’œuvre absolus, qui n’étaient plus des sonates pour piano.

Reprise du Lear de Reimann au Palais Garnier 

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Créée en 2016, cette production de Lear d’Aribert Reimann se voit proposée en reprise sur la scène de l’Opéra de Paris. Tout a été dit sur cette oeuvre presque mythique d’un compositeur qui a osé s’attaquer à une adaptation opératique de la pièce de Shakespeare, pièce qui avait rebuté autant Verdi que Debussy ! Longtemps marquée par la prestation du créateur du rôle Dietrich Fischer-Dieskau, l’oeuvre se faisait assez timide sur la scène avant d’être frappée par un revival tant dans la sphère germanique qu’à travers les scènes lyriques mondiales comme en témoignent cette reprise parisienne puis le voyage de cette production sur la scène du Teatro Real madrilène. Les errances du vieux roi et les disputes fratricides et mortelles pour le pouvoir trouvent sans aucun doute un écho particulier en ces temps de “populismes” ou de “trumpitude”, la vraie folie n’est décidément pas si loin de cette mise en scène par le grand auteur !