Superbe hommage à Pierre Cochereau, puisé à un fonds d’inédits

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Cochereau, Le Disque du Centenaire. Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Aus tiefer Not schrei’ ich zu dir BWV 686. Pierre Cochereau (1924-1984) : Improvisation sur le noël « Laissez paître vos bêtes ». Suite rhapsodique sur « Ave Maris Stella ». Variations sur « Frères Jacques ». Entrée, Offertoire, Communion, Sortie de la Messe de 11h30 du dimanche 4 mars 1984. Pierre Cochereau, orgue de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Février 1970 à mars 1984 ; édition 2023. Livret en français et anglais. TT 75’58. FY Solstice SOCD 409

Récital remarquable au Namur Concert Hall

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Ce samedi 30 mars a lieu le récital au Namur Concert Hall de 2 lauréats du Concours Reine Élisabeth : le violoniste belge Lorenzo Gatto et le pianiste français Frank Braley. Le fil conducteur de ce concert est la musique viennoise. Trois pièces sont au programme de cette soirée : la Sonate pour violon N°27 en sol majeur, K.379 de Mozart, la Sonate pour violon N° 7 en do mineur, Op. 30 N°2 de Beethoven et la Sonate pour violon et piano en mi bémol majeur, Op. 18 de Richard Strauss. 

Le concert débute avec la Sonate pour violon N°27 en sol majeur, K.379 de Mozart. Cette œuvre, Mozart la compose en 1781 alors qu'il vient de quitter sa ville natale de Salzbourg. À cette période, il rejette le joug abhorré de l'archevêque Colloredo, devenant ainsi le premier musicien créateur “libre” de l'histoire. Frank Braley et Lorenzo Gatto font preuve de finesse, de délicatesse et de musicalité tout au long de ces deux mouvements. Après l'Adagio d'introduction, place à l'Allegro où les deux musiciens font preuve d'intensité et dont l'énergie est mise au service de la pièce. Le deuxième et dernier mouvement, l'Andante cantabile, est un thème populaire avec cinq variations. Lors de chacune des variations, Braley et Gatto utilisent des caractères différents tout en gardant une certaine vitalité. Dans cette œuvre, aussi bien le pianiste que le violoniste doivent faire preuve d'habileté et c'est ce qu'ils font avec brio. 

Baroque germanique : enjôleurs dialogues d’archets en scordatura

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Vis à vis. Heinrich Ignaz Franz Biber (1644-1704) : Partia VI [Harmonia Artificioso-Ariosa Diversimodé accordata]. Sonate IV « Die Darstellung im Tempel » ; Passacaille Schutzengel [Mysteriensonaten]. Johann Pachelbel (1653-1706) : Was Gott tut, das ist wohlgetan. Partia II en ut mineur [Musicalische Ergötzung]. Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Sonate en trio en sol majeur BWV 1038 ; Prélude & Fugue en sol majeur BWV 550. Georg Kallweit, violon, alto. Tabea Höfer, violon. Walter Rumer, violone. Leo Van Doeselaar, orgue. Novembre-décembre 2021. Livret en allemand, anglais. TT 67’32. Raumklang RK 4104

Le Chant de la terre par François-Xavier Roth et Les siècles

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« Comment arrivera-t-on à diriger cela ? En avez-vous la moindre idée ? Moi pas ! »

François-Xavier Roth est parvenu, sans nul doute, à diriger l’œuvre « Le Chant de la Terre » de Gustav Mahler. Ce dernier, pourtant chef d’orchestre, prétendait qu’il ne saurait comment faire. La connivence entre l’orchestre Les Siècles, leur chef ainsi que des deux artistes lyriques, a permis au public présent au théâtre Raymond Devos de Tourcoing d’embrasser cette œuvre inouïe. 

« Le Chant de la Terre », n’est ni tout à fait une symphonie, ni tout à fait un cycle de lieder. Cette composition n’est pas non plus tout à fait romantique, ni tout à fait moderne. Elle semble atemporelle et inclassable. Les repères complètement évanouis nous amènent à entendre la musique pour elle-même. Ainsi, les timbres, les mélodies de timbres invitent à une sensorialité intense. La pensée et l’analyse nous quittent. Ce voyage auditif parmi les couleurs orchestrales nous emmène dans une quasi-méditation et, quelquefois, dans une totale ivresse auditive. A peine avons-nous apprivoisé un moment, un timbre, une impression, que l’on est emmené ailleurs. Le caractère éphémère et fugace de la musique est comme décuplé. Pour ne rien laisser s’échapper de ces moments fugitifs, l’auditeur se doit d’être pleinement présent. Cependant, ce flux met quelquefois hors de soi dans une sorte d’hypnose ou d’enchantement. Le contraste avec la première partie du concert, « Les Indes Galantes » est saisissant. Rameau, lui, nous laisse le temps d’entendre et de comprendre avec des répétitions de motifs, des formes et structures claires, des rythmes de danse sécurisants. 

Antonín Dvořák dans le Missouri 

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Antonín Dvořák (1841-1904) : Concerto pour violoncelle en si mineur, Op.104. B191 ; Klid, Op.68. N°5 ; Rondo en sol mineur, Op.94.B.181 ; Romance en fa mineur, op.11.B.39 ; Mazurek en mi mineur, Op.49.B.90.  Zara Nelsova, violoncelle ; Ruggiero Ricci, violon.  St Louis Symphony Orchestra, Walter Susskind. 1974. Livret en anglais. 63’18’’. VOX CD 3034 CD

Antonín Dvořák (1841-1904) : Concerto pour violon en la mineur, Op.53.B.108 ; Concerto pour piano en sol mineur, Op.33.B.63. Ruggiero Ricci, violon. Rudolf Firkušný, piano ; St Louis Symphony Orchestra, Walter Susskind. 1974 et 1975. Livret en anglais. 66’05’’. VOX NX 3035 CD

Les trois âges du concerto pour violon vivaldien, par un grand seigneur de l’archet baroque

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The three seasons of Antonio Vivaldi. Antonio Vivaldi (1678-1741) : Concertos pour violon en ut majeur RV 189 ; en ut mineur RV 197, RV 201 ; en ré majeur RV 210, RV 230 ; en ré mineur RV 240 ; en mi majeur RV 265 ; en fa majeur RV 289 ; en sol mineur RV 327, RV 330, RV 332, RV 333 ; en la majeur RV 343, RV 353 ; en si bémol majeur RV 367, RV 371, RV 380 ; en si mineur RV 390. Giuliano Carmignola, violon. Accademia dell’Annunciata, Riccardo Doni. Livret en anglais, français, italien. Mars 2021. Digipack trois CDs TT 63’36, 69’29, 76’16. Arcana A550

Tarmo Peltokoski à Bruxelles

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La dix-neuvième édition du Klarafestival se clôture ce dimanche 24 mars avec le concert du Deutsches Symphonie-Orchester Berlin sous la direction du jeune chef finlandais Tarmo Peltokoski. Ce dernier à choisi un programme peu commun mettant sa patrie à l’honneur. Au piano, nous retrouvons Martin Helmchen. Au programme de ce concert, trois œuvres : Ciel d’hiver de Kaija Saariaho, Concerto pour piano et orchestre n° 1, op. 25 de Félix Mendelssohn et la Suite de Lemminkäinen, op. 22 de Jean Sibelius.

Le concert débute avec une pièce de la compositrice finlandaise Kaija Saariaho : Ciel d’hiver. Cette pièce est un arrangement du deuxième mouvement de sa pièce orchestrale Orion. Le public est plongé dans une expérience où la perception du temps est illusoire. L’interprétation contemplative que donne l’orchestre participe grandement à ce sentiment du temps suspendu. Un côté mystérieux est rajouté avec l’utilisation de percussions métalliques et d’un piccolo grinçant. Peltokoski guide l’orchestre pour trouver les textures adéquates à la pièce.