Dmitri Tcherniakov revisite Eugene Oneguin

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Pyotr Ilyich TCHAÏKOVSKI (1840-1893) : Eugene Oneguin. Mariusz Kwiecien, Tatiana Monogarova, Margarita Mamsirova, Andrey Dunaev, Makvala Kasrashvili, Anatolij Kotscherga, Valery Gilmanov ; Chœurs et Orchestre du Théâtre du Bolchoï, sous la direction d’Alexander Vedernikov. Mise en scène : Dmitri Tcherniakov. 2019. Livret en français, anglais et allemand. 150.00 (+ Bonus de 26.00). 2 DVD Bel Air BAC 246. 

Georg Nigl dans Jakob Lenz de Rihm : la folie des grandeurs 

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Wolfgang Rihm (né en 1952) : Jakob LenzGeorg Nigl, baryton (Jakob Lenz); Henry Waddington, baryton-basse (Oberlin); John Graham-Hall, tenor (Kaufmann). Orchestre symphonique de la Monnaie, dir. Franck Ollu. Mise en scène: Andrea Breth. Décors: Martin Zehetgruber. Costumes: Eva Dessecker. Éclairages: Alexander Koppelmann. Dramaturgie: Sergio Morabito. Réalisation: Myriam Hoyer.2019-1 DVD-73’28"-Version originale en allemand-Sous-titrage français, néerlandais et anglais-Notes en français, néerlandais, anglais et allemand-Alpha 717

Camilla Tilling Jugendstil

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Jugendstil - Chansons 1898-1916 : Erich Wolfgang KORNGOLD (1897-1957) : Einfache Lieder, quatre chants de l’op. 9 et Glückswunsch op. 38 n° 1; Alban BERG (1885-1935) : Sieben frühe Lieder ; Alexander von Zemlinsky (1871-1942) : Walzer-Gesänge op. 6 ; Arnold SCHOENBERG (1874-1951) : 4 Lieder op. 2 ; Gustav MAHLER (1860-1911) : Rückert-Lieder. Camilla Tilling, soprano ; Paul Rivinius, piano. 2019. Livret en anglais, allemand et français. Textes reproduits en allemand avec traduction anglaise. 66.13. BIS-2414.

Bach par Kati Debretzeni et John Eliot Gardiner

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Jean-Sébastien BACH (1685-1750) : Concertos pour violon BWV 1041 et 1042 et Concertos pour violon, transcriptions d’après BWV 1052 et 1053. Kati Debretzeni, violon ; English Baroque Soloists sous la direction de John Eliot Gardiner. 2019. Livret en anglais, allemand et français. 70.15. Soli Deo Gloria SDG732.

Rencontre avec Alexandre Tharaud

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Rencontrer Alexandre Tharaud, c’est avoir face à soi un interlocuteur tout à fait conforme à l’impression qu’il donne à la scène comme au disque : précis, intelligent, subtil, curieux, à la fois réfléchi et passionné. Le hasard fait que cette rencontre dans les locaux de la radio Klara arrive alors que son récent cd Versailles (très favorablement accueilli dans ces colonnes par Jean Lacroix) est sorti il y a peu et que paraîtra bientôt un enregistrement de trois créations concertantes des compositeurs Hans Abrahamsen, Gérard Pesson et Oscar Strasnoy. Commençons donc par Versailles, dédié à la musique française de clavecin du Grand Siècle, interprétée ici sur un Steinway moderne par un pianiste qui s’était déjà illustré dans ce répertoire dans un enregistrement Rameau qui avait été fort remarqué en 2001 déjà.

Pourquoi ce retour à Rameau et à la musique baroque française ?

En fait, je n’ai jamais fait machine arrière depuis ce disque Rameau il y maintenant 18 ans. Pendant tout ce temps je n’ai cessé de jouer Rameau et Couperin en concert, et puis j’ai voulu élargir mon répertoire de musique de cette époque en m’intéressant à des compositeurs qui n’avaient jamais été enregistré sur piano moderne, comme Balbastre, Duphly, Royer ou d’Anglebert.

Mais entre-temps, la révolution baroque est passée par-là. Qu’est-ce qui vous guide dans votre approche de ces oeuvres sur piano moderne ? L’influence du clavecin ? Le bon goût à la française ?

Je me suis bien sûr rapproché du clavecin. D’ailleurs, je n’ai pas hésité à demander des conseils à des clavecinistes et j’ai même tenté de jouer du clavecin, ce que je fais très mal. En fait, je n’ai pas eu d’autre choix que d’assumer mon approche « moderne » et -vous excuserez le jeu de mots- d’exprimer ma propre voix en trouvant des voies différentes de l’approche historique.

Hans Swarowsky, un nom à redécouvrir 

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Il est des noms que l’on voit passer dans des biographies sans savoir comment les situer dans l’Histoire. Il en va ainsi du chef d’orchestre Hans Swarowsky. Il fut, avec Hermann Scherchen et Franco Ferrara, l’un des plus grands pédagogues de la direction d’orchestre de la Seconde moitié du XXe siècle. Claudio Abbado, Adam et Ivan Fischer, Giuseppe Sinopoli, Zubin Mehta, Mariss Jansons, Theodor Guschlbauer, Bruno Weil, Mario Venzago, Jésús López Cobos furent, entre autres, ses élèves….Mais Swarowsky fut aussi un pionnier sous de nombreux aspects et il est important de ne pas oublier son nom alors que paraît un coffret indispensable chez Profil. 

Hans Swarowsky voit le jour en 1899 en Hongrie. Sa mère est une actrice du Théâtre populaire de Vienne mais, né hors mariage dans une époque des plus prudes, l’identité de son véritable père resta inconnue, le musicien se plaisant à croire que son père puisse être l’Archiduc Otto François Joseph. Il étudie à Vienne avec rien moins que Richard Strauss, Felix Weingartner, Clemens Krauss, Anton Webern et Arnold Schoenberg. On retrouve dans cet aréopage qui lui enseigna la direction d’orchestre et la composition, déjà une forme d’intransigeance tant dans la défense des modernités que dans le retour au texte musical. N’oublions pas que Felix Weingartner fut l’un des pionniers de la fidélité aux sources ; il décapa Beethoven des sucs romantiques dans une intégrale des plus fascinantes. 

Gustav Mahler : Titan chez Universal Edition 

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Gustav Mahler : Titan, Universal Edition Wien, ISMN : 979-0-008-08963-3

Les éditions Universal de Vienne proposent un retour à la version originale Titan d’avant la Symphonie n°1 de Gustav Mahler dans l’édition de Reinhold Kubik et Stephen E.Helfing. Il s’agit de la version Hambourg-Weimar de 1893-94 qui se nomme Titan, Eine Tondichtung in Symphonieform in zwei Teilen und fünf Sätzen für grosses Orchester. Cette édition a été enregistrée par François-Xavier Roth et Les Siècles.