A L’Opéra

Sur les scènes d’opéra un peu partout en Europe.

Et Satan conduit le bal...

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Bryn Terfel en Mephistohélès © ROH Bill Cooper

Faust de Gounod à Londres
Cela fait déjà dix ans que le Royal Opera présentait pour la première fois le Faust de Gounod mis en scène par David McVicar dans les décors de Charles Edwards et costumes de Brigitte Reiffenstuel. En 2004, c’était Antonio Pappano (devenu Sir Antonio Pappano !) qui dirigeait une distribution réunissant Angela Gheorghiu (Marguerite), Roberto Alagna (Faust), Bryn Terfel (Méphistophélès), Simon Keenlyside (Valentin) et Sophie Koch (Siébel). Pour la reprise de cette saison, Anna Netrebko était annoncée mais la diva russe a finalement décidé de ne pas ajouter le rôle de Marguerite (qu’elle devait aussi chanter à Vienne et Baden-Baden) à son répertoire puisque entretemps sa voix a considérablement évolué. Le spectacle, lui, reste une vraie fête vocale et la production de McVicar tient toujours le coup.

Tradition, tradition toujours...

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Ensemble avec Amonasro (Mark-RUCKER) et Aïda-(Kristin-LEWIS)

Aïda à Liège
Après la squelettique Aïda ratée du Vlaamse opera en juillet 2011, il était temps de se replonger dans une véritable ambiance verdienne, Egypte fantasmée ou non, mais Egypte quand même. La récente production de l'Opéra Royal de Wallonie a partiellement comblé nos souhaits. Loin des sirènes du "Regietheater" cher au Nord de la Belgique, Liège n'en a pas pour autant réussi un chef-d'oeuvre.

"Au Monde" de Philippe Boesmans, création mondiale

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Charlotte Hellekant (La fille aînée), Werner van Mechelen (Le fils aîné) ,Patricia Petibon (La seconde fille), Frode Olsen (Le père), Stéphane Degout (Ori), © Bernd Uhlig

Une chose est sûre: en choisissant de collaborer avec le dramaturge Joël Pommerat pour son sixième opéra (le septième si l’on compte son orchestration du Couronnement de Poppée), Philippe Boesmans n’aura pas opté par la facilité. Le livret -adapté par l’auteur au départ de sa pièce de théâtre éponyme- décrit un oppressant huis clos familial mettant aux prises les membres d’une famille fortunée, dans un cadre où l’amour est affreusement absent et les rapports entre personnages semblent régis plus que tout par la force (dont celle de l’argent), le pouvoir, l’ambition, les haines rentrées et de lourds non-dits.

La Trahison d' Arthus

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« Le Roi Arthus » d'Ernest Chausson à Strasbourg
Entre deux affrontements tragiques avec l'Allemagne -1870 et 1914-, Chausson travaille durement à l'écriture du livret et de la partition de son unique opéra, Le roi Arthus et cela, durant presque une décennie (1886-1895) ! Il est remarquable que la fascination des intellectuels français pour Wagner ait suscité une réaction émancipatrice si féconde chez les jeunes compositeurs.

Une mise en scène absconse pour ‘Luisa Miller’

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Une gigantesque plaque de marbre, avec l’effigie en albâtre d’une Marie-Louise assise avec deux ou trois personnes de sa suite face à l’âtre d’une cheminée surmontée du buste de Giuseppe Verdi, pourrait figurer dans un cimetière monumental, tel qu’on le trouve à Milan. Durant l’ouverture, le dit cénotaphe est glissé par un treuil jusque dans les cintres et laisse apparaître, au sein d’une couronne de fleurs, le cadavre de Luisa que révèrent les choristes masculins en jaquette et haut de forme et leurs compagnes en tenues de deuil.

Une traînée dans la boue

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Lady Macbeth du district de Mtsensk de Chostakovitch
Le public belge attendait avec impatience la nouvelle production de Calixto Bieito après sa sulfureuse Mahagonny de 2011, foisonnante d'invention, hystérique et provocante sans doute, mais toujours en situation.

Cet opéra mérite une seconde chance

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Aben Hamet de Théodore Dubois
Troisième opéra méconnu révélé par les scènes françaises ces dernières semaines, Aben Hamet de Théodore Dubois (1837-1924). Après Les Barbares de Saint-Saëns, et Herculanum de Félicien David, avons-nous eu droit de nouveau à une grande redécouverte ? Poser la question est y répondre : pas vraiment.

Une éruption en concert !

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Herculanum de Félicien David
Le Palazzetto Bru Zane-Centre de musique romantique française frappe fort, de plus en plus fort. Après la résurrection de l'opéra Les Barbares de Saint-Saëns, voici celle d'Herculanum de Félicien David (1810-1876) dans les ors de l'Opéra Royal de Versailles.

Seule manquait la pomme...

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Evelino Pido

Guillaume Tell de Rossini en version concert
Même sans le spectaculaire offert par la scène, une parfaite mise en place de tous les éléments musicaux assure la réussite d'un "Grand Opéra Français". Ce fut le cas de La Monnaie avec cette production en concert de Guillaume Tell, parangon d'un genre nouveau, que l'illustre italien crée en 1829, un an après La Muette de Portici d'Auber.