Scènes et Studios

Que se passe-t-il sur les scènes d’Europe ? A l’opéra, au concert, les conférences, les initiatives nouvelles.

A Genève, un ‘Don Giovanni’ aidé par les chanteurs 

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Un théâtre à l’abandon où les roseaux ont pris racine, deux ou trois rangées de sièges brinquebalants, une scène vide avec un écran en arrière-plan, tel est le décor unique imaginé par Falko Herold pour un Don Giovanni mis en scène par David Bösch ; la trame est transposée à notre époque, ce qui permet à Bettina Walter de vêtir les protagonistes et les villageois avec le n’importe quoi qui gomme les différences de classe sociale.

Baroque d’aujourd’hui

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Amour et Psyché © Gilles Abegg - Opéra de Dijon

« Pygmalion » de Jean-Philippe Rameau et « L’Amour et Psyché » de Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville
Robyn Orlin, surtout connue pour ses créations chorégraphiques toujours surprenantes, est la metteure en scène d’un diptyque composé de « Pygmalion » de Jean-Philippe Rameau et de « L’Amour et Psyché » de Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville. C’est-à-dire que la contemporanéité la plus interpellante se conjugue avec des œuvres absolument typiques de la moitié du XVIIIe siècle. Le résultat : un baroque d’aujourd’hui ! Dont l’effervescence se manifeste surtout après l’entracte, avec le Mondonville.

Un chef mahlérien, Jonathan Nott ! 

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Quel mahlérien d’envergure est Jonathan Nott ! Après une tournée d’une quinzaine de jours qui a emmené en Amérique du Sud l’Orchestre de la Suisse Romande et qui a remporté de délirants succès tant au Théâtre Municipal de Rio de Janeiro qu’au Colon de Buenos Aires, il clôture la saison à Genève et à Lausanne en présentant la Troisième Symphonie en ré mineur de Gustav Mahler, l’une des plus redoutables quant à l’exécution, puisqu’elle inclut les bois et cuivres par quatre (avec même cinq clarinettes et huit cors), timbales, percussion, cloches et glockenspiel, harpes et cordes, auxquels s’ajoutent une voix d’alto solo, le chœur de femmes et le chœur d’enfants. Et le chef dirige le tout par cœur !

A Genève, un Muti coloriste de talent !

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Dans le cadre de ses "Concerts exceptionnels", le Grand-Théâtre de Genève invite pour la première fois l’Orchestra Giovanile Luigi Cherubini et le chef qui l’a fondé en 2004, Riccardo Muti. Basée à Piacenza et à Ravenna, la formation ne comporte que de jeunes musiciens de moins de trente ans, à peine sortis de leur conservatoire, et engagés pour une période de trois ans, ce qui assure en permanence un renouvellement des effectifs.

La musique n’adoucit pas toujours les moeurs !

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Le plus grand orchestre du monde : Ormandy et le Philadelphie

C’est Bruxelles qu’avait choisi l’illustre Orchestre de Philadelphie pour entamer, sous la direction de son directeur musical Yannick Nézet-Seguin, une tournée qui le mènera dans plusieurs capitales européennes puis en Israël (ce détail, nous le verrons, n’est pas sans importance).

 A Toulouse un Macbeth de qualité 

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© DR

De gigantesques surfaces en miroir, entourées de colonnes de verre où se reflète un univers glauque, sous de blafardes lumières conçues par François Thouret, tel est le cadre imaginé par Bernard Arnould pour le Macbeth de Verdi mis en scène par Jean-Louis Martinoty et repris à Toulouse par Frédérique Lombart. Dans cette boîte hermétiquement close, évoluent de redoutables sorcières à double face, recourant à des gestes saccadés pour prophétiser l’avenir mais dévoilant, à chaque virevolte, des têtes de mort sur des squelettes décharnés, issues de la fantaisie du costumier Daniel Ogier.

En toute lisibilité

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Werther

© C2Images

« Werther » à Opéra de Nancy-Lorraine
Ainsi donc, une fois de plus, le jeune Werther a parcouru le tragique cheminement qui le mène au suicide : la fascination, l’amour éperdu pour une Charlotte promise à un autre, l’effacement, la pensée obsessionnelle, le retour, la certitude d’un amour partagé, mais absolument impossible, le suicide. Quelles « souffrances », pour reprendre le titre du livre de Goethe qui a inspiré l’opéra de Jules Massenet !

Cecilia Bartoli : "Rossini m'a accompagné toute ma vie"

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Bartoli

© Uli Weber / Decca

Le Festival de la Pentecôte de Salzbourg s'est déroulé cette année du 18 au 21 mai.
La directrice artistique, Cecilia Bartoli, l'a dédié à la mémoire de Rossini. Lorsqu'il naissait en février 1792, l'Europe subissait un profond bouleversement politique. Il mourait 76 ans plus tard, le 13 novembre 1868.
Dans l'histoire de la musique, Rossini se situe entre deux époques.

Merveilleux moment : L'Heure espagnole et Gianni Schicchi à Paris

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© Eric Mahoudeau

Ravel et Puccini : Entre l'humour bohème de Montmartre et l'ironie sarcastique italienne, il y a beaucoup de points communs. A commencer par le goût de la Commedia dell' arte acclimatée en France sous le vocable « bouffe » ou « comique » revendiqué par Ravel. Puis, dans les deux cas, par une intrigue qui confronte le temps, la mort, les appétits matériels et charnels.

A la Scala, une ‘Francesca da Rimini’ à redécouvrir

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Qui sait pourquoi, Francesca da Rimini, l’ouvrage le plus célèbre de Riccardo Zandonai, n’a pas figuré à l’affiche de la Scala de Milan depuis… 59 ans ; effectivement, les cinq dernières représentations y ont été données entre le 21 mai et le 4 juin 1959 avec Magda Olivero, Mario Del Monaco et Giangiacomo Guelfi sous la direction de Gianandrea Gavazzeni.