Scènes et Studios

Que se passe-t-il sur les scènes d’Europe ? A l’opéra, au concert, les conférences, les initiatives nouvelles.

Lully dans toute sa gloire

par
Phaeton

© Audrey Chuntomov

Phaéton
Quelle joie de voir et d'écouter une tragédie lyrique de Lully dans cette éblouissante salle de l'Opéra Royal de Versailles ! Lors de la saison 2010-2011, Benjamin Lazar et Vincent Dumestre avaient enchanté le public par un superbe Cadmus et Hermione, repris depuis en DVD, et chroniqué avec enthousiasme ici même. Les voici cette fois dans le dixième opus du Surintendant.

Résurrection d'un opéra gothique ?

par

Michael Spyres (Rodolphe), Marion Lebègue (la Nonne), Chœur Accentus © Pierre Grosbois

La Nonne sanglante de Charles Gounod
Un opéra gothique ? Courant littéraire né à la seconde moitié du XVIIIème siècle en Angleterre (Le Château d'Otrante, de Walpole, Les Mystères d'Udolphe, de Radcliffe), le roman gothique (ou frénétique) influença fortement le romantisme naissant, en littérature bien sûr (Mary Shelley, Hugo, Poe, Maturin), en peinture (Friedrich, Füssli) mais aussi en musique : Der Freischütz, de Weber (1821) ou Robert le Diable, de Meyerbeer (1831) en ressortent de manière indéniable.

Une grande héroïne du chant italien

par

Umberto GIORDANO
(1867 - 1948)
FEDORA
Daniela DESSI, Fedora, Fabio ARMILIATO, Loris, Alfonso ANTONIOZZI, De Siriex, Daria KOVALENKO, Olga, Margherita ROTONDI, Dimitri, Manuel PIERATTELLI, Désiré, Alessandro FANTONI, Baron Rouvel, Luigi RONI, Cirillo, Claudio OTTINO, Boroff, Roberto MAIETTA, Gretch, Davide MURA, Lorek, Sirio RESTANI, Lazinski, Sebastaino CARBONE, un paysan Valerio GALLI, dir.
Rosetta CUCCHI, mise en scène
ORCHESTRA and CHORUS TEATRO CARLO FELICE, dir.: Valerio GALLI, Mise en scène Rosetta CUCCHI
DVD - mars 2015- 16:9- NTSC- Dolby Digital 5.1-PCM 2.0 - notes en italien et anglais- sous-titres italien, anglais, allemand- coréen-japonais-Dynamic 37772
CD- 2 CD- CD1 67'27-CD2 34'07-DDD- livret en italien et anglais-chanté en italien- Dynamic CDS7772.02

Quel chef et quel orchestre !

par
Jordan

Philippe Jordan © Johannes Ifkovits

Pour achever sa brillante saison de concerts, le Service Culturel Migros invite pour la deuxième fois les Wiener Symphoniker qui n’avaient pas reparu à cette enseigne depuis octobre 2009 ; mais y débute leur chef titulaire depuis quatre ans, Philippe Jordan qui, au vu de sa phénoménale carrière, ne vient que rarement à Genève.

Festival Musical de Dresde (3/3) : Tous dans la rue ! Dresde, Bruxelles, Aix-en-Provence et ailleurs

par

Un des problèmes qui se posent à ceux qui agissent pour « défendre et illustrer » la musique classique et l’opéra est de trouver un moyen pour quitter « l’entre soi ». Comment faire pour que quelqu’un qui n’est pas du « sérail » socio-économico-éducatif ose franchir les portes pour lui redoutables des salles de concert et des maisons d’opéra ? L’entreprise est malaisée quelles que soient les « journées portes ouvertes », « visite des coulisses », « ateliers maquillage ».

Festival Musical de Dresde (2/3). Les Prix Européens Taurus. L’Orchestre des Jeunes de l’Union Européenne : une jeunesse perpétuée

par
EUYO DRESDE

EUYO - © Peter Adamik

L’European Union Youth Orchestra (EUYO) – l’Orchestre des Jeunes de l’Union Européenne : une belle rencontre.
Une rencontre un peu étrange dans ses modalités : elle avait commencé à l’occasion du vol vers Dresde. A l’escale de Munich, j’avais remarqué deux violoncellistes évidemment accompagnées de leurs instruments (le voyage à deux billets est onéreux pour ces musiciens-là), manifestement réjouies de se retrouver pour un voyage commun, et vite rejointes par d’autres jeunes gens aux sacs à dos spécialement conçus pour des instruments de musique. Ils étaient de nationalités différentes, pratiquaient tous l’espéranto-anglais, et avaient la même destination, Dresde.

Le Festival de Dresde (1/3) : ajouter de l’agréable à l’agréable

par

Un Miroir. Des Violoncelles. Radu Lupu. Un Alto dans un vignoble. Arvo Pärt. Gidon Kremer. Mieczyslaw Weinberg. Paavo Järvi
Dresde est une ville magnifique, une ville-phénix : terrassée, laissée pour anéantie par les bombardements incendiaires de février 1945, elle a ressuscité. Elle ne cesse de ressusciter d’ailleurs, comme le prouve l’énorme chantier qu’elle est toujours. De l’autre côté de l’Augustusbrücke, de l’autre rive de l’Elbe, quel merveilleux point de vue sur ses splendeurs architecturales.

Un duo en déséquilibre

par

Au cours de chaque saison, le Grand-Théâtre de Genève organise trois ou quatre récitals de chant ; plutôt que de nous ennuyer avec les sempiternelles soirées de lieder, il a cette fois-ci la judicieuse idée d’inviter deux artistes russes provenant de Saint-Pétersbourg pour un programme Tchaikovsky – Rachmaninov.

Le sauvetage de ‘Boccanegra’ par le chef de chœur  

par

© Alan Humerose

Vous êtes le directeur d’un théâtre, à onze heures du soir précédant la première, l’on vous appelle pour vous dire que le chef d’orchestre doit être amené d’urgence à l’hôpital pour subir une opération. Que faites-vous ? Allez-vous annuler la représentation ? Ce sont les sueurs froides qu’a endurées Eric Vigié, le directeur de l’Opéra de Lausanne, à quelques heures du lever de rideau sur Simone Boccanegra.

Au hasard du répertoire : un « Rigoletto » bienvenu

par
Rigoletto

© Matthias Creutziger

La plupart du temps, les Belges et Français que nous sommes découvrons des opéras inscrits dans des « saisons » : c’est-à-dire des productions originales, même si c’est un énième « Don Giovanni ». Avec aussi l’une ou l’autre « reprises ». Nous allons donc de « nouveauté » en « nouveauté ». Il n’en va pas de même dans tous les pays : certains pratiquent une politique de « répertoire ». Leurs productions ont certes d’abord été des « nouveautés », mais elles seront ensuite reprises non pas en une seule série de représentations, mais disséminées au cours des saisons qui suivent. C’est le cas notamment en Allemagne.