Scènes et Studios

Que se passe-t-il sur les scènes d’Europe ? A l’opéra, au concert, les conférences, les initiatives nouvelles.

"Dixit" selon Maurice Béjart

par
Béjart

© Lauren Pasche

Sur un large écran qui occupe le fond de scène, un garçon timide observe son père qui préfère se concentrer sur son livre plutôt que partager le repas familial. L’on frappe à la porte… « Va ouvrir, Maurice ! ». La surface de projection s’élève dans les cintres, nous révélant un passage identique que franchit le jeune Berger dit Béjart incarné ici par le danseur Mattia Galiotto qui lui ressemble étrangement.

A la Scala, le triomphe du mythique duo Zakharova-Bolle dans La Dame aux camélias

par

Svetlana Zakharova, Roberto Bolle

A rideau ouvert, le spectateur voit entrer une femme de chambre, triste sous sa cape grise, son bagage à la main ; butant sur une affiche de vente aux enchères, Nanine (car tel est son nom), campée par Monica Vaglietti, s’assied sur un canapé où figure le portrait de sa maîtresse, la belle Marguerite Gautier. Alors qu’un piano égrène quelques bribes de la Troisième Sonate de Chopin, déambulent curieux et acheteurs potentiels du mobilier, dont un gentilhomme sévère, Monsieur Duval. Surgit Armand, son fils, qui, submergé par le désespoir, finit par s’évanouir avant de pouvoir narrer sa propre histoire.

A La Scala, un Andrea Chénier qui flatte l'oeil

par
Andrea-Chénier-©-Brescia-e-AmisanoTeatro-alla-Scala-2017-01

© Brescia e Amisano / Teatro alla Scala

Pour son ouverture de saison, la Scala de Milan propose une nouvelle production d’Andrea Chénier d’Umberto Giordano. Créé en ce même théâtre le 28 mars 1896 par le ténor Giuseppe Borgatti, l’ouvrage y a été affiché vingt fois jusqu’à janvier 1960 où Gianandrea Gavazzeni dirigeait un plateau prestigieux incluant Mario Del Monaco qui alternait avec Franco Corelli, Renata Tebaldi et Ettore Bastianini. Puis durant… cinquante-sept ans, n’y paraîtra qu’une seule mise en scène conçue par Lamberto Puggelli et déjà dirigée par Riccardo Chailly en décembre 1982 (et reprise en juillet 1985).

Ascension - Assomption

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Evita

"Evita" au Grand Théâtre de Luxembourg © Pamela Raith

Au Grand Théâtre de Luxembourg, c’est devenu une tradition : l’année s’achève sur les fastes d’une comédie musicale aux nombreuses représentations. Une idée bienvenue pour clôturer l’année en une fête du spectacle (très) vivant.
Après « West Side Story », « Kiss me, Kate » ou encore « Mamma Mia », « Evita » est à l’affiche. Un « musical » qui, depuis presque quarante ans – il a été créé en juin 1978 à Londres – multiplie les succès, amplifiés en 1996 par un film avec Madonna et Antonio Banderas. Une de ses chansons l’a inscrit dans toutes les mémoires : « Don’t cry for me, Argentina ».

Dialogues des Carmélites, chef-d'oeuvre de Poulenc

par

Nabil Suliman (Le-Geôlier),Véronique Gens (Madame Lidoine), Angélique Noldus (Soeur Matilde), Mireille Capelle (Mère Jeanne) ©Baus.jpg

Loin des fresques flamboyantes adoptées pour Les Huguenots (2011) ou Hamlet (2012) sur cette même scène de La Monnaie, Olivier Py approche le chef-d'oeuvre de Poulenc avec toute l'épure et la sobriété attendues. Et ce, dès le deuxième tableau du premier acte, lors de l'entrée dans les ordres de Blanche, saisissante. Coproduit par le Théâtre des Champs-Elysées, où ils furent créés en 2013, ces Dialogues des Carmélites impressionnent.

A Londres, un répertoire italien vocalement choyé

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Semiramide

Alex Esposito (Assur), Joyce DiDonato (Semiramide), Daniela Barcellona (Arsace) © Wilfried Hösl

Semiramide, Cavalleria Rusticana, Pagliaci
Bien que j’aie assisté à la 79e représentation de Semiramide au Royal Opera House, le “melodrama tragico” de Rossini sur un livret de Gaetano Rossi d’après Sémiramis de Voltaire n’avait plus été à l’affiche depuis 120 ans !
C’est en coproduction avec l’opéra de Munich que Covent Garden présentait cette nouvelle production dans une mise en scène de David Alden (décors Paul Steinberg, costumes Buki Shiff, lumières Michael Bauer), dirigée par son directeur musical, Antonio Pappano.

NOTRE VIDEO : Patrick Leterme à propos des 'Parapluies de Cherbourg'

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En 1964, Les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy et Michel Legrand triomphent en salle. Ils sont nominés à l'Oscar du meilleur film étranger, du meilleur scénario, de la meilleure chanson et de la meilleure bande originale. De plus, ils se voient décerner la Palme d'or au Festival de Cannes.
Pour ses 60 ans, le PBA accompagné d'Ars Lyrica (compagnie fidèle au PBA qui a déjà créé Le Violon sur le toit, La Mélodie du bonheur...) porte à la scène cette œuvre mythique en combinant un réel souci de modernité et un attachement sincère avec l'atmosphère et l'œuvre d'origine. Sous la direction de Patrick Leterme, le Candide Orchestra accompagnera une distribution de jeunes talents pour restituer le rêve et la gravité caractéristiques du cinéma de Jacques Demy.
Interview réalisée par François Hanse, reporter de l'IMEP
Les 15 et 17 décembre au Palais des Beaux-Arts de Charleroi et le 20 décembre à l'Opéra Royal de Wallonie

Lukas Vondracek à Namur : public conquis

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Qui ne se souvient de son interprétation fulgurante du 3e Concerto de Rachmaninov avec Marin Alsop et l’ONB lors du Concours Musical International Reine Élisabeth en 2016 ? Suite à son sacre triomphal, le Théâtre de Namur invitait le premier lauréat à se produire en récital ce samedi 9 décembre. Au programme : Schubert, Scriabine et Schumann.

NOTRE VIDEO : Rencontre avec Lionel Meunier, créateur et chef de Vox Luminis

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Dominique Lawalrée a rencontré Lionel Meunier, créateur et chef de l'Ensemble Vox Luminis, un jeune Ensemble belge qui, après seulement quelques années d'existence, parcourt déjà le monde et voit ses enregistrements couronnés des meilleures critiques internationales. François Hanse, reporter de l'IMEP a capté ce moment de sincérité et de générosité.  

Berlin, la ville orchestre

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Widmann

Jörg Widmann

Il va sans dire que la scène culturelle berlinoise fait de la capitale allemande l’un des cœurs (avec Vienne et Londres) de la musique classique en Europe. Ainsi, il est fascinant de voir sur un seul week-end la variété de l’offre, et la qualité des prestations qui font vibrer les mélomanes fidèles et nombreux !