Scènes et Studios

Que se passe-t-il sur les scènes d’Europe ? A l’opéra, au concert, les conférences, les initiatives nouvelles.

Et de cinq sur cinquante !

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La Bonne d'enfant d'Offenbach
Un pari fou ? Oui ! C'est l'idée de Jean-Christophe Keck, spécialiste du Maître : remonter toutes les opérettes en un acte d'Offenbach -il y en a plus de cinquante ! Le voilà parti pour plusieurs années. Tous les mois, il va donc rejouer ces petits bijoux à la Péniche Opéra, quai de la Loire, pour le plus grand bonheur des amateurs qui ne peuvent se contenter des éternels Orphée aux Enfers, La Belle Hélène ou La Périchole.

La saison de l'ORW : "Les femmes et les représailles"

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Stefano Mazzonis di Pralafera, directeur général et artistique de l'ORW nous présente la saison 2014-1015 :
À bien y réfléchir, concevoir une saison lyrique s’apparente quelque peu au travail du fil-de-fériste : l’improvisation n’y a pas sa place. Au contraire, à chaque étape, celle du choix des titres, celle de la sélection des interprètes et des maîtres d’œuvre, le raisonnement s’impose. Puis, petit à petit, les sentiments qu’exprimeront les différents opéras à l’affiche prendront corps, tels un fil conducteur.

Ranki et Bartok

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Guillaume Lekeu : Adagio pour cordes, op. 3
Bela Bartok : Concerto pour piano et orchestre n° 3, Sz 119, BB 127
Sergey Prokofiev : Roméo et Juliette, extraits
Christian Arming direction - Dezsö Ranki piano - Orchestre Philharmonique Royal de Liège
Au piano, on parle souvent d’école française, d’école russe ou d’école américaine, et on oublie que l'un des plus belles écoles de piano vient de la Hongrie. Et quelle école !

Un chef et un Hagen d’exception pour ‘Le Crépuscule des Dieux’ à Genève

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Sur la scène genevoise s’achève magistralement la ‘Tétralogie’ dirigée par Ingo Metzmacher et mise en scène par Dieter Dorn et Jürgen Rose. La première raison en est le chef Ingo Metzmacher, à la tête des Chœurs du Grand-Théâtre de Genève et de l’Orchestre de la Suisse Romande, pétrissant infatigablement la matière en fusion du ‘Crépuscule des Dieux’ et lui donnant une dynamique qui tient le spectateur en haleine depuis le prologue jusqu’aux dernières mesures de ce très long ouvrage ; s’estompent ainsi les trop nombreux ‘tunnels’ qui en plombent l’action.

L’indéniable réussite des ‘Troyens’ à la Scala de Milan

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Pour six représentations à guichet fermé, la scène milanaise reprend la production de David McVicar conçue pour le Royal Opera de Covent Garden en juin 2012 et dirigée déjà par Antonio Pappano. Que dire des décors d’Es Devlin et des costumes de Moritz Junge, sinon que, dans ‘La prise de Troie’, le gigantesque cylindre métallique laissant apparaître une monstrueuse tête de cheval est aussi impressionnant que les murailles à étages de Carthage et cette maquette de cité servant de plateforme à l’action de la seconde partie ?

"Il Barbiere di Siviglia" chez Fellini !

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Annalisa Stroppa, Edgardo Rocha et Marc Mazuir © M. Vanappelghen

L’Opéra de Lausanne reprend la brillante production qu’Alberto Sinivia avait conçue en 2009 pour le chef-d’œuvre de Rossini, en plaçant, en lever de rideau, une scène parlée tirée de ‘Prova d’orchestra’, l’un des derniers longs métrages de Federico Fellini.

L'intégrale Chostakovitch par le Quatuor de Jérusalem

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Une chose est sûre: on ne sort pas indemne d’une intégrale des quatuors de Chostakovitch. Les mélomanes à la mémoire longue se souviendront des remarquables exécution données, il y a plusieurs années déjà, par le Quatuor Borodine -dépositaire de la tradition musicale soviétique et ayant bénéficié des conseils du compositeur- et plus récemment (en 2006, déjà) par le Quatuor Danel qui offrait une approche plus occidentale et plus émotionnellement réservée de cette musique qu’il servait avec une remarquable cohérence. (Les mélomanes curieux pourront comparer utilement les enregistrements laissés par ces deux formations.)

Le talent remarquable de Benjamin Britten

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Peter Grimes © Jean-Pierre Maurin

C’est devenu une habitude, l’Opéra de Lyon présente au printemps un festival qui propose trois opéras liés par une thématique commune ou dédiés à un compositeur. Cette année, Benjamin Britten -dont 2013 marquait le 100e anniversaire de la naissance (22 novembre)- était à l’honneur avec Peter Grimes, The Turn of the Screw et Curlew River.

Spectacle enchanteur... pour adultes seulement ?

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Xavier Rouillon est Azor

Zémire et Azor de Grétry
Avec Richard Cœur de Lion (1784) -que l'Opéra Royal de Wallonie ferait bien de remonter, Zémire et Azor, créé à Fontainebleau en 1771, est le titre le plus connu de Grétry. Certes, le Liégeois était déjà, entre autres, l'auteur connu du Huron et de Lucile, mais cette "comédie-ballet mêlée de chants et de danse" obtint un véritable triomphe qui le lança définitivement. A quoi tient ce succès ?