Mots-clé : Antoine Tamestit

Frank-Peter Zimmermann, le violon étincelant 

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Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : intégrale des oeuvres concertantes avec violon ; Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Concertos pour violon ; Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Concerto pour violon en ré majeur, Op.61.  Frank-Peter et Serge Zimmermann, violon ; Antoine Tamestit, alto ; Berliner Barock Solisten, Kammerorchester des Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, direction : Radosław Szulc ; Staatskapelle  Dresden, Bernard Haitink. 2002-2014. Livret en allemand et anglais.  4 CD Hännsler Classics. HC24002. 

Mozart à cinq avec le quatuor Ebène 

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Le Quatuor  Ebène fait paraître un album consacré aux Quinettes à cordes K.515 et 516 de Mozart. Les éminents musiciens français sont renforcés par leur compatriote Antoine Tamestit. A l’occasion de cette parution qui fera date,  le violoncelliste Raphaël Merlin,  répond à nos questions au nom du Quatuor Ebène.  

Le livret de votre nouvel album consacré aux Quintettes avec alto de Mozart commence avec une évocation munichoise du concours ARD et des rencontres amicales qui s’y sont déroulées. Pouvez-vous revenir un peu sur ces événements ? 

 Le Concours de Munich en 2004, que nous avons préparé très intensément pendant toute l’année précédente, nous a véritablement jetés dans le grand bain : à la fois de la vie professionnelle en tant que quatuor à cordes (les engagements de concerts le soir même des résultats ont rempli notre calendrier plus que tous nos efforts réunis jusque-là), et en tant que musiciens « sociaux » (c’est-à-dire destinés à travailler aussi en dehors de cet étrange vase clos qu’est le quatuor à cordes), puisque les lauréats des autres disciplines, devenus des partenaires au cours de la tournées des lauréats, nous ont permis, à travers Ravel, Caplet, et Mozart, d’explorer le répertoire plus vaste de la musique de chambre en général, et de rencontrer des amis. C’est le cas d’Antoine.

 Vous déclarez ensuite, à propos du Quintette K. 516 de Mozart, que cette partition demeure “une œuvre-repère, un baromètre, un rendez-vous, un lieu de pèlerinage”. En quoi cette partition jalonne-t-elle la carrière du Quatuor Ebène ? 

 Nous l’avons jouée régulièrement, avec un certain nombre d’altistes rencontrés au gré des festivals et/ou des voyages. C’est une œuvre extraordinairement dense, qui recèle tant de gravité et d’euphorie cumulées, qu’elle offre à chaque exécution une expérience tout à fait particulière, peut-être transcendantale.

Pourquoi enregistrer ces deux œuvres, avec votre complice Antoine Tamestit, à ce moment de votre carrière ? 

 L’interprétation a mûri, l’opportunité s’est enfin présentée : alors que nos calendriers étaient si souvent incompatibles, le confinement de juin 2020 nous a offert plusieurs jours consécutifs tous ensemble, à Paris !  

Le Quatuor Ébène illumine les nuits de Dutilleux et de Schönberg

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Henri Dutilleux (1916-2013) : Ainsi la Nuit, pour quatuor à cordes – Raphaël Merlin (né en 1982) : Night Bridge, poème nocturne pour sextuor à cordes – Arnold Schönberg (1874-1951) : La Nuit transfigurée, pour sextuor à cordes. Quatuor Ébène ; Antoine Tamestit, alto ; Nicolas Altstaedt, violoncelle. 2020. 69’51. Livret en français, en anglais et en allemand. 1 CD Erato 190296641886.

Antoine Tamestit donne à l’alto de Telemann des lettres de noblesse

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Georg Philip Telemann (1681-1767) : Concerto pour alto en sol majeur TWV51/G9 ; Concerto pour deux altos en sol majeur TWV 52/G3 ; Ouverture Burlesque en si bémol majeur TWV 55/B8 ; Ouverture « La Changeante » en sol mineur TWV 55/B2 ; Sonate en ré mineur pour deux altos TWV 40/121 ; Fantaisies pour alto solo en do majeur TWV 40/14 et TWV 40/15. Antoine Tamestit et Sabine Fehlandt, altos ; Akademie für Alte Musik Berlin. 2020. Notice en français, en anglais et en allemand. 68.28. Harmonia Mundi HMM902342.

A Genève, un chef remarquable : Robin Ticciati 

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Pour le premier concert de la saison 2021-2022 donné face à un public réjoui, le Service Culturel Migros invite l’une des grandes formations européennes, le London Symphony Orchestra dirigé par le jeune Robin Ticciati, l’actuel directeur musical du Festival de Glyndebourne et le chef attitré du Deutsches Symphonie-Orchester de Berlin. 

Le programme présenté au Victoria Hall de Genève le 20 octobre débute par le Concerto pour alto et orchestre de Sir William Walton écrit à l’intention de Lionel Tertis qui refusa de le jouer à cause de sa modernité. Ce n’est rien moins que Paul Hindemith qui en assura la création le 3 octobre 1929 au Queen’s Hall de Londres sous la direction du compositeur. Ici la partie soliste incombe à l’altiste français Antoine Tamestit qui, sur le canevas énigmatique des cordes, développe un cantabile magnifique que la densité du tutti amènera à un ‘stringendo ‘ à la virtuosité ébouriffante. En jouant de l’accentuation sur les temps faibles, le bref scherzo est emporté par une vitalité tout aussi débordante, alors que l’Allegro moderato conclusif est dessiné par un basson nonchalant auquel l’alto répond par un chant élégiaque devenant douloureux après la longue envolée orchestrale. Par la reprise du thème initial chargé d’une mélancolie oppressante, cette œuvre surprenante s’achève en points de suspension. Devant le succès nourri qu’elle remporte, Antoine Tamestit propose une page de Bach bouleversante dans sa simplicité.

Musique de chambre avec Alexandre Kantorow à La Roque d’Anthéron

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Depuis son premier prix au Concours Tchaïkovsky l’année dernière, Alexandre Kantorow est devenu l’un des pianistes les plus demandés des scènes internationales. Il est un invité régulier du Festival International de piano La Roque d’Anthéron, c’est d’ailleurs ici qu’il a fait sa première apparition française après le célèbre Concours. Cette année, il s’est produit le 9 août en deux concerts de musique de chambre.

Un voyage épique avec le Trio de Tchaïkovsky

Pour le premier concert, dans la matinée, il forme un trio avec la violoniste Liya Petrova et le violoncelliste Aurélien Pascal. Une seule œuvre figure au programme : le Trio « à la mémoire d’un grand artiste » en la mineur op. 50 de Tchaïkovsky. Soulignons d’emblée le contrôle admirable de l’instrument chez chaque musicien. Le rythme à rubatos subtils, l’ampleur dans chaque phrasé (même à des moments « serrés » il y a un espace), affirmation et discrétion, intimé et grandiloquence, chant, mouvement, passion, douleur… Leur interprétation déborde de volonté, la volonté d’évoquer une vie, réelle (celle de Nikolaï Rubinstein dont Tchaïkovsky fut inspiré) et imaginaire (de veine éminemment romantique), mais aussi leur volonté, délibérée, de faire de la musique.

« Le serpent a sonates », nouvelle série de concert au Centre de Musique de Chambre de Paris

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Inauguré en novembre 2015 par le violoncelliste Jérôme Pernoo, le Centre de Musique de Chambre de Paris aborde ses concerts sous des formes nouvelles, libérées de tous les carcans et cérémonials de la musique classique. Il crée des spectacles musicaux où une troupe d’interprètes, dont la plupart sont des étudiants et des jeunes diplômés du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, jouent tous les morceaux du grand répertoire par cœur, avec des mouvements et des déplacements minutieusement réglés selon le scénario et la mise en espace de Jérôme Pernoo. Le spectacle est conçu pour mettre en valeur le compositeur et les contextes historiques et artistiques des œuvres choisies. En résidence à la Salle Cortot attachée à l’Ecole Normale de Musique de Paris, idéale pour la musique de chambre, ils présentent le même programme neuf fois, les jeudis, vendredis et samedis à 21h pendant trois semaines. Il est précédé par le « single » à 19h30, un concert où une jeune formation de chambre (trio, quatuor…) joue une seule œuvre d’une durée de 30 à 45 minutes. Entre ces deux concert, « Freshly composed » permet à des jeunes compositeurs de présenter en 10 minutes leurs dernieres œuvres qu’ils interprètent eux-mêmes. Afin de préparer les représentations, les musiciens suivent des répétitions en immersion, presque en stage intensif, pour s’imprégner de la musique. Cela tisse un lien étroit entre eux, crée une unité, ce qui transparaît en toute évidence dans leur interprétation qui atteint toujours un niveau de perfection étonnant. Autre grand succès du CMCP, c’est « Bach and Breakfast » : les spectateurs sont accueillis, un dimanche matin, par un café, un croissant et une partition, en l’occurrence une cantate de Bach ; après une répétition avec un chef de chœur, ils chantent lors d'un concert qui suivra.

Hindemith au sommet !

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Paul Hindemith (1895-1963)
Sonate op.11 n°4 pour alto et piano – Sonate op.25 n°1 pour alto solo – Der Schwanendreher – Trauermusik
Antoine Tamestit, alto – Markus Hadulla, piano – Frankfurt Radio Symphony Orchestra, dir.: Paavo Jarvï
2013-DDD-Texte de présentation en français, anglais et allemand - Naïve V 5329

Anniversaire Strauss à l’Orchestre National de Lille, suite !

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Nicolas Alstaedt © Ugo Ponte

Jean-Sébastien Bach (1685-1750) : Suite en do majeur pour alto seul, BWV1009
Béla Bartók (1881-1945) : Concerto pour alto et orchestre
Richard Strauss (1864-1949) : Don Quichotte, variations fantastiques sur un thème de caractère chevaleresque, op. 35

Orchestre National de Lille, Jean-Claude Casadesus, direction – Antoine Tamestit, alto – Nicolas Alstaedt, violoncelle – Fernand Iacu, violon solo

L’ONB enflamme la Salle Henry le Boeuf

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Richard Wagner : Ouverture de Tannhäuser – Die Mestersinger von Nürnberg
Paul Hindemith : Der Schwanendreher
Richard Strauss : Tod und Verklärung
Orchestre National de Belgique, Asher Fisch, direction – Antoine Tamestit, alto
Si l’ONB continue sur cette lancée, on peut s’attendre à une excellente saison car cette soirée fut prodigieuse! De l’extérieur, le programme pouvait en inquiéter plus d’un, à la fois par le choix massif mais aussi par la durée des œuvres.