A L’Opéra

Sur les scènes d’opéra un peu partout en Europe.

A Toulouse, Venise invite à la fête...

par

Jonathan McGovern (Alamir / Damire / Borée), Rachel Redmond (Irène / Léontine / Flore)
© Patrice Nin

Après Paris et avant New York le théâtre du Capitole de Toulouse présente « Les Fêtes Vénitiennes » un opéra-ballet de André Campra créé le 17 juin 1710 au Théâtre du Palais-Royal. Représentée pendant un demi-siècle et souvent remaniée la partition a été adaptée par le chef d’orchestre William Christie et le metteur en scène Robert Carsen qui ont établi une version « qui correspond aux habitudes d’écoute des spectateurs d’aujourd’hui. »

Otello : le noir te sied si bien !

par

© Annemie Augustijns

"Black is black" semble la devise du régisseur allemand, Michael Thalheimer, que Opera Vlaanderen avait vu à l'oeuvre pour une Forza del Destino remarquée en février 2012 et déjà fort sombre. Le décor de cet Otello de Verdi est formé par un grand cube noir (le crâne d'Otello ?) à l'intérieur duquel l'action se déroule, et qui ne s'éclairera qu'un seul instant, au suicide final du More.

Magistrale partition d'un adolescent de quatorze ans

par

Patricia Petibon et Myrto Papatanasiu © Vincent Pontet

Le rideau se lève sur un théâtre désaffecté, allusion au « Mithridate » de Racine à l'origine du livret mis en musique par Mozart. Ce décor (non visible côté jardin) présente l'inconvénient -outre le contresens sur ce qu'est l'opera seria- d'affadir cette histoire de sang, de haine, de parricide, de trahison, d'amour et de mort. Épices incendiaires qui innervent, justement, la magistrale partition d'un adolescent de quatorze ans.

Attention chef-d’œuvre : L’AIGLON  

par

« Le secret de notre collaboration ? Il n’y en a pas. La main droite, la main gauche. La division du travail était très honnête. L’un écrivait les dièses, l’autre, les bémols ! » Voilà ce qu’auraient déclaré Arthur Honegger et Jacques Ibert à propos de la composition de L’Aiglon d’après la pièce d’Edmond Rostand.

Une ‘Alcina’ à la dérive, un chef à la rescousse !

par

© Magali Dougados GTG

Pour des motifs de travaux importants, le Grand-Théâtre de Genève vient de fermer ses portes pour une durée de plus de deux ans. Et le Conseil de fondation a acheté à la Comédie-Française le théâtre éphémère en bois qui avait été édifié dans la cour du Palais-Royal. Cette salle comportant une surface de scène de 475 m2, une fosse d’orchestre pouvant contenir 70 musiciens et une jauge de 1118 places vient d’être reconstruite à l’angle de la Place des Nations, d’où son nom.

Transcendant Haendel

par

Karina Gauvin (photo Michael Slobodian)

« Rinaldo » version oratorio
En novembre 1710 Haendel arrive à Londres. En deux semaines il compose « Rinaldo » qui paraît sur la scène du « Queen's Theatre » à Haymarket, le 24 février 1711 pour 15 représentations. Bien entendu -comme c'est l'usage- les deux tiers des arias sont taillées dans des partitions précédentes, « Almira » (1705), « La Resurrezione » (1708), « Agrippina » (1710) et autres pages composées pour l'Italie. Les meilleurs et plus habiles chanteurs sont recrutés pour la circonstance. Deux castrats, deux sopranos, une contra-alto, une basse et deux personnages (disparus dans l'actuelle production : le magicien chrétien et le Hérault).

Il Trovatore en déséquilibre à Paris

par

Ludovic Tézier (Il Conte di Luna), Roberto Tagliavini (Ferrando) et Ekaterina Semenchuk (Azucena) © Charles Duprat / Opéra national de Paris

On l'a beaucoup trop dit : cet opéra de Verdi en 4 actes, créé à Rome le 19 janvier 1853, exige les quatre plus grandes voix du monde. Egal et même supérieur en succès à Traviata et Rigoletto -œuvres contemporaines de l'élaboration de ce Trovatore- l'ouvrage qui s'inscrit dans la période espagnole de Verdi entre Ernani et La forza del destino puis Don Carlos repose, et c'est vrai, sur la qualité, la puissance et le style vocal des quatre rôles-titres.

Sublime Capriccio au Palais Garnier

par

© Vincent Pontet

Pour la quatrième fois, le Palais Garnier reprend la production de ‘Capriccio’ de Richard Strauss conçue par Robert Carsen en juin 2004. Et c’est effectivement à ce plateau qu’elle restera indissolublement liée, puisque l’action y a lieu durant l’occupation nazie.

A Vienne : vive l'opérette !

par

Comtesse Mariza

Die Csardasfürstin, Gräfin Mariza, Viva la Mamma
Des trois maisons d’opéra à Vienne (Staatsoper, Volksoper, Theater an der Wien), le Volksoper est celle qui cultive la tradition de l’opérette (viennoise et autre). Après les essais de précédentes directions d’imposer aussi le « Regietheater » à l’opérette -sans grand succès d’ailleurs- on en est revenu à la formule ancienne et toujours valable de présenter ces œuvres comme elles ont été conçues, en respectant les caractéristiques du genre et les traditions.