Boris Bloch parcourt Les Saisons pour piano de Tchaïkovski

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Pyotr Ilyich TCHAÏKOVSKI (1840-1893) : Les Saisons op. 37 bis ; Romance op. 5 ; Natha-Valse op. 51 n° 4 ; Dumka op. 59 ; Momento lirico (Impromptu) op. posthume ; Valse sentimentale op. 51 n° 6 ; Dialogue op. 72 n° 8 ; Un poco di Chopin op. 72 n° 15 ; Wiegenlied op. 16 n° 1. Boris Bloch, piano. 2020. Livret en allemand, en anglais et en russe. 80.05. ARS 38 509.

Musique sacrée et Chants poétiques de Henryk Górecki

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Henryk Mikolaj Górecki (1933-2010) : Sanctus Adalbertus, oratorio pour soprano, baryton, chœur mixte et orchestre, op. 71. Ewa Tracz, soprano ; Stanislav Kuflyuk, baryton ; Chœur et Orchestre de la Philharmonie de Silésie, direction : Miroslaw Jacek Blaszczyck. 2019. Livret en polonais et en anglais. 55.30. Dux 7651.

Henryk Mikolaj Górecki (1933-2010) :  Songs. Trois Chants op. 3 ; Deux chants sacrés op. 30bis ; Deux Chants d’après Lorca, op. 42 ; Chants des framboises bénies, fragments de Norwid op. 43 ; Deux chansons de Juliusz Slowacki op. 48 ; Trois Chansons de Maria Konopnicka op. 68 ; Trois Fragments de Stanislaw Wyspianski. 2019. Urszula Kryger, mezzo-soprano ; Jadwiga Rappé, alto ; Robert Gierlach, baryton-basse ; Ewa Guz-Seroka, piano Livret en polonais et en anglais.  Textes des poèmes en polonais, avec traduction anglaise. 85.11. 2 CD Dux 1592/1593.

Ralph van Raat, pianiste sans frontières 

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Le pianiste Ralph van Raat construit une discographie essentielle dans son exploration des répertoires de notre temps. Pour Naxos, il publie un nouvel album centré sur des oeuvres rares de Boulez, Debussy, Messiaen et Ravel. Cet album est important car il propose en première mondiale une oeuvre de jeunesse de Pierre Boulez : Prélude, Toccata et Scherzo. Ralph van Raat nous entretient de la place de cette oeuvre dans l’univers de Pierre Boulez tout en nous présentant sa vision de la musique. 

Votre nouvel album s'intitule “raretés française pour piano”. Pourquoi avez-vous décidé de réunir Boulez, Debussy, Messiaen et Ravel sur un même enregistrement ?

La musique française en général m'a toujours séduit -Debussy et Ravel que j'ai connus vers l'âge de dix ans, et Messiaen et Boulez quelques années plus tard. C'est la musique que j'ai écoutée tout au long de mon adolescence -au lycée, Boulez me fascinait par son énergie et, parfois, par sa crudité ; Messiaen par son monde harmonique de couleurs, et Debussy et Ravel que je considérais à l'époque comme une étape parfaite entre la musique classique que je jouais, et le jazz, de Bill Evans par exemple, que j'écoutais aussi beaucoup. Certaines des pièces de l'album que j'ai toujours eu en tête d'enregistrer, mais pour lesquelles je n'ai pas trouvé de contexte approprié car elles sont "hors du répertoire principal" du compositeur. Comme j'ai fait des recherches sur le Prélude, Toccata et Scherzo de Boulez et qu'il semblait y avoir un intérêt pour un enregistrement, j'ai eu une bonne occasion de faire un album d'une collection de ces pièces. 

Pierre Boulez....moine et missionnaire

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En contrepoint à notre interview du pianiste Ralph van Raat qui propose une première mondiale au disque d'une oeuvre de Pierre Boulez, nous vous proposons de relire intégralement l'entretien que le compositeur/chef d'orchestre avait accordé, en 2000, à Crescendo Magazine. Alors qu'il préparait la tournée de ses 75 ans avec le London Symphony Orchestra, il avait reçu Bernadette Beyne, co-fondatrice de Crescendo Magazine dans son bureau de l'IRCAM.

Vous venez d'enregistrer la 8e Symphonie de Bruckner, un compositeur auquel vous ne sembliez pas attaché… Pourquoi Bruckner… peut-être Sibélius? 

Un représentant de la Philharmonie de Vienne m'a dit un jour: "Vous n'avez jamais dirigé Bruckner. Pourquoi?". Bruckner ne faisait pas partie de mon éducation. Vous allez apprécier cet humour volontaire ou involontaire, mais les partitions de Bruckner, je les ai, complètes. Et savez-vous où je les ai achetées? A Darmstadt, pendant les cours d'été; c'est vous dire que cela remonte loin: je n'ai plus remis les pieds à Darmstadt depuis 1965! A la suite de quoi je les ai achetées? Probablement à la suite d'une conférence ou d'une conversation avec Adorno. En tout cas, j'en avais pris connaissance à cette époque mais je ne les ai jamais dirigées. Quand les musiciens de l'Orchestre de Vienne m'ont demandé pourquoi je ne les dirigeais pas, je me suis dit: "pourquoi pas"? Ca m'intéressait comme cela m'avait intéressé de diriger Parsifal quand Wieland Wagner me l'avait demandé en 1965. Il était encore plus incongru de diriger Wagner à cette époque que Bruckner aujourd'hui, des univers qui ne m'ont pas été familiers durant mon éducation. Je me souviens que Messiaen n'a jamais analysé une seule note de Bruckner; c'est le seul compositeur à propos duquel je l'ai vu sarcastique, lui qui, en général était d'une grande bonté. Un jour, il m'a dit: "ah! Bruckner, il n'y a que des ponts". Traduisez: "côté développements, il n'a pas beaucoup d'idées". C'était un espèce de préjugé français dont je me suis aujourd'hui débarrassé.

Sibélius, c'est autre chose. Il y a beaucoup de choses qui ne me passionnent pas chez Sibélius. J'ai parlé avec le manager du London Symphony et il a été question de la 7e Symphonie. Mais rien n'est encore sûr. J'ai entendu de superbes interprétations de Sibélius par George Szell avec l'Orchestre de Cleveland lorsque je partageais avec lui une tournée au Japon. C'était en 1967. Il y dirigeait la 4e. Si je m'aiguillais là-dessus, c'est quand même la 7e qui m'intéresserait davantage. 

Orgues au soleil, acte 1

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L’orgue, au cours de son histoire vieille depuis l’Antiquité, s’est sédentarisé, massifié, sanctuarisé. Pour devenir un instrument d’intérieur, confiné dans la fraicheur des églises ou l’air climatisé des salles de concert. Un colosse sempiternel, un gardien du temple au service d’une musique grandiloquente, terne, ennuyeuse ?

En ces premiers jours de l’été, voici lancée une série baptisée « Orgues du soleil », qui veut explorer, valoriser quelques dépaysantes et réjouissantes voies de traverse, à l’encontre des clichés réducteurs. Repousser les murs, ouvrir les voûtes vers le ciel bleu. Au travers une sélection discographique prévue en quatre parutions échelonnées jusque fin août : vingt albums et autant de valeurs sûres. Parmi lesquelles nous distinguerons, en fin de parcours, cinq « incontournables ».

Ce voyage va nous emmener dans quelques jolis coins en bas de la France, en Europe centrale et méridionale, au Mexique, en Asie du Sud, en Afrique… Découvrir des instruments lumineux, radieux, aériens, dans des œuvres principalement (mais non exclusivement) puisées au fonds italo-ibérique. Il ne s’agit pourtant pas d’une anthologie des plus grandes œuvres du répertoire : en cette période estivale, nous privilégions la légèreté, le divertissement, la décontraction, excusant que quelques grands compositeurs soient absents ou sous-représentés. Au profit de pages plus relaxantes ou récréatives.

La plupart des enregistrements sont disponibles en support physique ou sur les plateformes de téléchargement. Quelques autres, que l’on ne pouvait décemment passer sous silence, se trouvent sur le marché de l’occasion ou les bonnes médiathèques.

Sir John Barbirolli, l’Anglais patient 

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Le 29 juillet prochain, le monde de la musique célèbrera les cinquante ans de la disparition du grand chef d’orchestre Sir John Barbirolli. A cette occasion, Warner réédite un fabuleux coffret qui comporte la totalité de ses enregistrements pour HMV et Pye records. Cette parution est naturellement une occasion de revenir sur le parcours d’un chef inclassable mais si important dans l’art de la direction. 

Né en 1899 à Londres, Giovanni Battista Barbirolli était issu d’une mère d’origine française et d’un père italien. Son géniteur Lorenzo Barbirolli était un violoniste professionnel qui avait joué, avec son propre père, dans l’Orchestre de la Scala de Milan, entre autre à l’occasion de la création d’Otello de Verdi. Émigré à Londres avec son épouse Louise Marie (née Ribeyrol), le musicien se produit dans différents orchestres des théâtres de l’Est londonien. Le jeune John se met au violon, mais il passe au violoncelle à l’instigation de son grand père exaspéré de le voir se promener en jouant : en lui offrant un violoncelle, il écartait le risque de déambulations intempestives... Le garçon est doué et à l’âge de onze ans, il fait ses débuts en concert. Il intègre rapidement la Royal Academy of Music tout en développant un goût pour la musique de son temps ! Cette passion n’est pas de tout repos car l'intraitable directeur Alexander Mackenzie interdit aux étudiants de jouer de la musique de Ravel, qu’il considère comme pernicieuse. Cet oukase ne décourage pas Giovanni et ses compères qui répètent le quatuor, cachés dans les sanitaires…

Barbirolli : le coffret intégral 

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Sir John Barbirolli : The complete Warner Recordings. Oeuvres de S.Adams, Albinoni, Arensky, Auber, J.S Bach, Balfe, Barbirolli, Bax, Beethoven, Bellini, Berlioz, Bishop, Bizet, Brahms, Britten, Butterworth, Casals, Chabrier, Chopin, Cimarosa, Clarke, Coleridge-Taylor, Corelli, Cotteau, Debussy, Delibes, Delius, Donizetti, Dvořák, Elgar, D’Erlanger, Falla, Fauré, Franck, German, Giordano, Glazounov, Gluck, Gounod, Grainger, Grieg, Haendel, Haydn, Heming, Hill, Humperdinck, Ibert, Ireland, Järnefelt, Lehar, Leoncavallo, Loewe, Luigini, Lyadov, Mahler, Marcello, Mascagni, Massenet, Mendelssohn, Messager, Meyerbeer, Monn, Mozart, Moussorgski, Nevin, Nicolai, Nielsen, Pergolesi, Ponchielli, Puccini, Purcell, Quilfer, Raff, Ravel, Rimsky-Korsakov, Rosse, Rossini, Rubbra, Saint-Saëns, Saraste, Schoenberg, Schubert, Schumann, Sibelius, Sousa, J.Strauss père, J.Strauss fils, R.Strauss Stravinsky, Suppé, Sullivan, Tchaikovsky, Tosti, Turina, Vaughan-Williams, Verdi, Vieuxtemps, Villa-Lobos, Wagner, Waldteufel, Wallace, Weber, Wieniawski. Victoria de Los Ángeles, Montserrat Caballé, Dame Gwyneth Jones, Leonarda Lafayette, Renata Scotto, Dame Janet Baker, Fioreneza Cossotto, Marina de Gabarain, Marjorie Thomas, Carlo Bergonzi, Beniamino Gigli, Parry Jones, Richard Lewis, James McCracken, Lauritz Melchior, Jon Vickers, Dietrich Fischer-Dieskau, Peter Glossop, Rolando Panerai, Kim Borg, Feodor Chaliapin, Mariam Nowakowski, Ruggero Raimondi ; Yvonne Arnaud, Wilhelm Backhaus, Daniel Barenboim, Ethel Barlett, Alfred Cortot, Edwin Fischer, Mindru Katz, John Ogdon, Rae Robertson, Artur Rubinstein, Artur Schnabel, Jacqueline Du Pré, André Navarra, Gregor Piatigorsky, Guilhermina Suggia, Alfredo Campoli, Mischa Elman, Jascha Heifetz, Fritz Kreisler, Yehudi Menuhin, Theo Olof, Evelyn Rothwell, Philip Catelinet, Eric Chadwick. BBC Symphony Orchestra, Berliner Philharmoniker, Hallé Orchestra, London Philharmonic Orchestra, London Symphony Orchestra, Philharmonia Orchestra, New Philharmonia Orchestra, Philharmonic Symphony Orchestra of New York, Orchestra del Teatro dell’Opera Roma, Sinfonia London, Wiener Philharmoniker, Sir John Barbirolli. 1928-1970. Livret en : anglais, allemand et français, 1 coffret Warner 0190295386085. 

L’Achéron : violes, virginal et orgue pour le XVIIe siècle anglais 

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A Consort’s Monument. Fantaisies, airs et danses d’Alfonso FERRABOSCO (ca 1575-1628), John WARD (1571-1638), William WHITE (1571- ca 1634), Thomas LUPO (1571- ca 1627), Richard DERING (ca 1580-1630), Giovanni COPERARIO (ca 1570/1580-1626), William LAWES (1602-1645), John JENKINS (1592-1678), Christopher SIMPSON (1610-1669) et Claudio MONTEVERDI (1567-1643). L’Achéron, direction François Joubert-Caillet. 2020. Livret en anglais, en français et en allemand. 66.40. Ricercar RIC 413.