Buchbinder : (Diabelli)³

par

Ludwig van Beethoven (1770-1827) : 33 variations sur une valse par Anton Diabelli en Ut Majeur, Op.120. Anton Diabelli (1781-1858) : Valse en ut majeur. Oeuvres de Lera Auerbach, Brett Dean, Toshio Hosokawa, Christian Jost, Brad Lubman, Philippe Manoury, Max Richter, Rodion Shchedrin, Johannes Maria Staud, Tan Dun, Jörg Widmann, Johann Nepomuk Hummel, Friedrich Kalkbrenner, Conradin Kreutzer, Ignaz Moscheles, Franz Xaver Mozart, Franz Schubert, Carl Czerny. Rudolf Buchbinder, piano. 2019 et 2020-Livret en allemand et anglais. 47’51’’ et 48’08’’. 2 CD DGG 483 7707.

Un concert public autour d’un piano Erard 1838

par

Dans un salon de la Nouvelle Athènes. Karl CZERNY (1791-1857) : Nocturne sentimental. Carl Maria von WEBER (1786-1826) : Sonate n° 4 op. 70 : Andante consolato et Air d’Annette du Freyschütz. Frédéric KALKBRENNER (1785-1849) : Thème favori de la Norma de Bellini, op. 122. Adolphe ADAM (1803-1856) : Le retour à la montagne. Frédéric Chopin (1810-1849) : Valses op. 69 n° 1 et 2 ; Fantaisie-Impromptu, op. 66 (posthume) ; Prélude en fa dièse mineur op. 28 n° 8. Franz LISZT (1811-1886) : Funérailles, extrait des Harmonies poétiques et religieuses S 173 et Auf dem Wasser zu singen S 558/2 d’après Schubert D 774. Laura Granero, Olga Pashchenko et Edgardo Torbianelli, piano ; Jeanne Mendoche, soprano ; Ensemble Lélio. 2019. Livret en français et en anglais. 60.10. Sonanero 14.

Trois nouveaux concertos contemporains sous les doigts d’Alexandre Tharaud

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Hans ABRAHAMSEN (né en 1952): Left, alone ; Gérard PESSON (né en 1958): Future is a faded song; Oscar STRASNOY (né en 1970): Kuleshov. Alexandre Tharaud, piano. Rotterdam Philharmonic Orchestra, dir. Yannick Nézet-Séguin ; Frankfurt Radio Symphony, Tito Ceccherini ; Les Violons du Roy, dir. Mathieu Lussier. 2020-CD:62'55"-Textes de présentation en français, anglais et allemand-Erato 0190295323073

La Belgique à l’honneur : connaissez-vous Georges Lonque et Éric Feldbusch ?

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« The Cello in Madness » Pietro LOCATELLI (1695-1764) – Sonata da camera op.6, Georges LONQUE (1900-1967) – Vieux Quai op.9, Éric FELDBUSCH (1922-2007) – Mosaïque pour violoncelle seul op.24, Trois mouvements pour piano op.19, Cadence et Allegro op.13. Olsi Leka (violoncelle), Piet Kuijken (piano), 63’04, Texte de présentation en français, néerlandais, anglais et allemand, Phaedra, In Flanders’ Fields vol. 101

De la maison des morts de Leoš Janáček, un opéra à la sauce Castorf

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Leoš Janáček  (1854-1928) : De la maison des morts, opéra en trois actes. Peter Rose, Evgeniya Sotnikova, Charles Workman, Bo Skovhus, Christian Rieger, Manuel Günther, etc. Chœurs du Bayerische Staatsoper et Bayerisches Staatsorchester, sous la direction de Simone Young. Mise en scène de Frank Castorf. 2020. Résumé de l’intrigue en anglais et en français. Sous-titres en anglais, français, allemand, coréen et japonais. 97.00. DVD (ou Blu-Ray) BelAir BAC 173.

Dossier Emmanuel Chabrier : génie ensoleillé et musicien maudit

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Crescendo Magazine vous propose des dossiers qui ont été publiés dans son ancienne version papier. Vous pouvez  découvrir cet ensemble de deux textes consacrés à la figure d'Emmanuel Chabrier (1841-1894),  en introduction à une série consacrée à des compositeurs. Ce dossier publié dans le n°10 de Crescendo Magazine a été réalisé par  Harry Halbreich et Isabelle Handy, sous la coordination de Bernadette Beyne.

En décembre 1877, l'opérette d'un compositeur pratiquement inconnu de 36 ans, l'Etoile, remporte un énorme succès aux Bouffes Parisiens. A l'issue de la 49e représentation, malgré des salles toujours pleines, l'oeuvre quitte l'affiche : on n'ose pas dire au compositeur que le directeur avait conclu un contrat avec les librettistes, selon lequel leurs droits d'auteurs seraient beaucoup plus élevés à partir de la cinquantième...

En 1879, une nouvelle et ravissante opérette du même musicien, Une Education manquée, n'est jouée qu'une fois et ne sera jamais reprise du vivant de l'auteur.

En 1885, celui-ci termine un grand opéra héroïque, Gwendoline, que Paris s'empresse de refuser. Qu'à celà ne tienne, le Théâtre de la Monnaie de Bruxelles monte l'ouvrage. Très gros succès à l'issue de la première, le 10 avril 1886, mais à l'issue de la seconde, le directeur dépose son bilan...

Nullement découragé, notre compositeur écrit un grand opéra-comique qui restera son chef-d'oeuvre, Le Roi malgré lui. L'Opéra-Comique de Paris accepte l'ouvrage, cette fois-ci sans difficultés, et la première, le 18 mai 1887, est un triomphe. Après la troisième représentation, le théâtre brûle...

Fin 1891, notre musicien achève le premier acte d'un nouvel opéra de grande envergure, Briséis, dans lequel il met tous ses espoirs. Hélas, la maladie le terrasse, il doit déposer la plume, qu'il ne pourra plus reprendre avant sa mort, trois ans plus tard, le 13 septembre 1894 : le chef-d'oeuvre inachevé, aucun théâtre ne pourra le monter.

Cette malchance tenace, une véritable malédiction, semble s'être poursuivie jusqu'à aujourd'hui. Emmanuel Chabrier, puisque c'est de lui qu'il s'agit, demeure le plus méconnu des grands musiciens français.

En 1965, Roland-Manuel préfaçait ainsi la biographie de Chabrier d'Yvonne Tiénot : "L'ombre d'Emmanuel Chabrier n'est pas heureuse. Père nourricier de notre école française, il possède le douloureux mais sensible privilège de s'entendre découvrir tous les 20 ans. Preuve que sa renommée n'est pas à la mesure de son génie ; preuve aussi de sa généreuse, de son inépuisable vitalité."